Bedevilled - Blood Island
Critiques spectateurs
Réalisateur: Jang Cheol-so Avec Min-ho Hwang, Min Je, Lee Ji-eun-i, Jeong-hak Park, Ji Sung-wonInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 19/10/2013 - 17:13
Une vrai claque ! Blood Island
publié le 02/01/2013 - 19:52
Drame Intense
Beaucoup de sujets délicats sont mis en lumière dans le métrage, avec comme principal, la condition de la femme dans certaines cultures, puis viennent la violence conjugale, la maltraitance, l'inceste auxquels le réalisateur n'hésite pas à nous confronter, à nous éprouver pendant près de deux heures, et n'y allant pas par quatre chemins.
Tout ne commence que paisiblement, trop d'ailleurs, afin de mettre en place tous ses personnages, criant de crédibilité et de véracité.
Bref, un film comme il y en a peu, à découvrir, mais en soulignant sur le fait qu'il est dur et éprouvant, mais d'une puissance rarement égalée, et qui vous prend aux tripes.
publié le 14/03/2012 - 09:28
Massacre a la faucille
publié le 23/02/2012 - 19:25
A qualifier de drame plutôt
publié le 09/09/2011 - 11:54
Magnifiquement cruel!!
publié le 30/06/2011 - 22:46
Mon avis
publié le 27/05/2011 - 21:41
Une révélation !
publié le 19/05/2011 - 17:29
Mon avis
publié le 14/05/2011 - 20:18
De la violence justifiée
Le scénario est assez surprenant. Malgré une trame simple à suivre, on peut dire que le film possède deux personnages principaux. Le premier que l'on rencontre est Hae-Won, à qui il arrive une journée pourrie de chez pourrie et qui est contrainte de prendre des vacances. Elle décide de partir sur une île pour rejoindre une amie d'enfance nommée Bok-Nam. Elle va vite se rendre compte que la vie sur l'île, aussi difficile soit-elle est peut être pire qu'à Séoul. C'est à partir de ce moment là que le film prend une véritable tournure dramatique. Un choc visuel et émotif que j'ai rarement ressenti dans des films et surtout dans des films horrifiques ou tout du moins à forte tendance frissonnante. Sans trop en dévoiler, la vie de Bok-Nam est un vraie calvaire. Battue par son mari, elle se fait constamment humiliée par les vieilles de son village et violée par le frère simplet de son mari. Tout cela est déjà bien gai, mais c'est encore pire puisque cette cher jeune femme a une fille, qui aura un destin...vous verrez bien! Du coup, on se dit que l'on est en plein drame, mais l'horreur arrive à petits pas jusqu'à éclater au grand jour dans une violence justifiée et crue.
De plus, le scénario peut se targuer d'avoir un retournement de situation assez fort et l'attachement prit sur le premier personnage bascule dans une totale antipathie. C'est d'ailleurs l'une des grandes forces du film, car même si de prime abord ce personnage nous semble désagréable, on parvient à s'y attacher pour ensuite pencher dans le côté obscur. Et les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus, avec des vieilles haïssables au possible, et deux hommes profondément mauvais et profiteurs, mais méchamment faux-cul. Tout cela est bien distillé, et la mise en abîme du calvaire de Bok-Nam est magistrale.
Les acteurs, qui d'habitude sont assez mauvais à mon sens, sont ici de bon acabit. En effet, les deux actrices jouent relativement bien, sans surjouer les émotions ni abuser d'effets larmoyants comme dans the host par exemple. Les vieilles sont très crédibles, notamment leur chef qui est une vraie tyran avec la jeune femme. Mais les meilleurs acteurs sont les deux personnages masculins qui sont vraiment inquiétants, hideux et franchement détestables. D'ailleurs, on leur souhaite que la mort. Finalement, le casting se révèle juste, et parfaitement ancré dans le ton du film, à la fois abyssal et cruel.
Le gore n'y est pas omniprésent. On peut même dire qu'il n'y a qu'une seule scène trash avec la décapitation à la faux qui reste d'un réalisme effroyable et qui glace le sang. Malgré tout, la fin reste sublime de part son aspect survival et cru. Aucune pitié n'est de mise, tout doit disparaître et le réalisateur use d'effets simples et réalistes pour mettre en effroi le spectateur dans la scène sur le continent. D'ailleurs, certaines de ces scènes m'ont rappelées le thriller The Chaser qui est aussi un bon film.
Au final, on peut dire que le cinéma asiatique réserve de belles surprises, comme ce blood island qui est un excellent cru. Malgré un coté dramatique qui m'a un peu effrayé au départ, le film possède un rythme haletant, des effets de caméra judicieux et un message de désespoir et de pétage de plombs très incisif. La violence n'y est pas gratuite, mais presque justifiée, et on reste sur le cul devant tant de rebondissements et de tristesse. Une bonne note pour le premier film d'horreur qui m'a arraché les larmes lors d'une scène tragique et qui se paye le luxe de faire dans la bidoche intelligente.
publié le 09/05/2011 - 10:51
Des vacances perturbantes
Il faut reconnaître que les éloges sur cette production coréenne sont amplement mérités. À la croisée des genres, le ton est volontairement pessimiste et cruel. Un traitement dramatique qui, tout au long de l'histoire, ne nous quittera pas. Nous assistons avant tout à une tragédie, une sinistre farce du destin qui se joue de sa victime. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Hae-won n'est pas le personnage principal. Elle se révèle le témoin du calvaire de Bok-nam, jeune femme où les rêves et les illusions ont volé en éclat. D'ailleurs, Hae-won est plutôt antipathique à nos yeux. Une lâche égocentrique aux aspirations très superficielles.
Outre la performance générale du casting, Bedevilled se démarque par une esthétique somptueuse. De la vie urbaine étouffante aux paysages de l'île, le cinéaste excelle sur les deux plans. Des angles de caméra judicieux, une mise en valeur quasi permanente de l'instant saisit, tout est ici question d'une beauté froide et cruelle qui marque la barbarie humaine. Que cela soit dans un lieu prompt à la violence ou dans un cadre plus serein (du moins en apparence), l'homme est un orfèvre de la souffrance. Il jouit d'une parfaite adaptation à son environnement pour reproduire les schémas qu'il a lui-même subis.
Bref, Bedevilled est un film audacieux qui apporte véritablement un sens et une justification à sa folie. Une descente aux enfers progressive dont on a du mal à discerner les frontières. Fataliste et misanthrope dans son approche de la nature humaine (on devient ce que l'on subit), Bedevilled marque au fer rouge cette incursion dans le cinéma de genre. Si certains pesteront contre une perpétuelle attente du massacre qu'on se le dise : il est la finalité à cette engeance et non la cause. Un film qui prend son temps et parvient à séduire de par ses innombrables qualités et un talent certain en ce qui concerne le réalisateur.
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