Sherlock
Critiques spectateurs
Réalisateur: Paul McGuigan Avec Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Una Stubbs, Rupert Graves, Mark Gatiss, Andrew Scott, Loo BrealeyInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 18/06/2012 - 22:44
Réponse à Philou d'amour
publié le 17/06/2012 - 21:43
Réponse à Dorian adÔré
publié le 16/06/2012 - 22:16
La saison 2 plombe tout !
C'est presque une totale réussite ... presque ... et c'est là que mon avis diffère de celui de mon bon Philou ... mais cela dépend avant tout de nos affirmations personnelles ... Les scénari sont bons, soit, c'est vrai, intelligemment actualisés, soit, d'une démonstration brillante et d'une imagerie fabuleuse ... cela, sans aucun problème, c'est exact ... les explications de Sherlock sont bien mises en avant, les mots parfois trop rapides (en anglais c'est imbuvable !), les interrogations de Watson plus qu'intéressantes ... dans l'ensemble, je le répète, c'est très bon ET intelligent ET intéressant !!!!
Le casting vaut la peine dans l'ensemble : Benedict Cumberbatch est exceptionnel ... même s'il finit par aller trop loin dans son rôle dès la seconde saison. Et j'attaque dès lors le GRAND DEFAUT de cette saison : la relation avec Watson est mal foutue, sexuelle par instants, proche sans l'être par moments mais toujours froide, toujours distante, oublieuse, toujours mensongère et surtout et c'est là la plus grossière erreur de la série, il met en danger Watson ce qui n'arrive jamais dans les livres ... une relecture bonne mais des erreurs fines se font sentir pour les grands amateurs de Sherlock ... Watson (Martin Freeman) est LE personnage le plus réussi de cette série, très juste dans son jeu, très charismatique, très sympathique et totalement adapté et adaptable ... c'est une véritable révélation et une pure réussite ... il joue toujours impeccablement et c'est bien rare que je dise cela ... Moriarty est le raté de la bande ... cinglé, hurleur, grossier, stupide, borné, mensonger, idiot (c'est un comble quand même), tricheur (attends, gaillard, Moriarty est sans doute un criminel mais il a de la classe et une maestria formidable dans les 2 livres originaux), les autres sont bien campés, plutôt bien croqués même si les réalisateurs-scénaristes ont visiblement confondu Irène Adler (un crime en Bohème) et Ilse von Hoffmanstahl ... la meilleure actrice étant Una Stubbs dans une Mrs Hudson la plus parfaite qui soit !!!!
Les épisodes se suivent avec un résultat fort différent d'un coin à l'autre : Une étude en rose (une étude en rouge) plutôt agréable bien que comportant des lenteurs peu attirantes ... Le banquier aveugle (les hommes dansants) est une belle réussite, singulièrement surprenant et intelligent ... le grand jeu (le plan du Bruce Partington) est agréable, distrayant et rusé ... et la première apparition de Moriarty est réussie ... mais voilà, la deuxième saison vient massacrer quelque peu le jeu même si l'ensemble se regarde avec beaucoup de facilité ... Scandale à Buckingham (scandale en Bohème) peine à confondre les deux versions, se trompe de voie et donne une mauvaise image de Irène Adler ... un peu comme si Vera Rossakoff dans les Poirot était une pute adepte du SM ... raté et patéhtique surtout avec cette finale bouffée de "La vie privée de Sherlock Holmes" ... Les chiens de Baskerville (idem à l'envers du pluriel !) est raté de bout en bout, sombrant dans les affres de la paranoïa bon marché avec ses personnages trahis par rapport à la vision originale ... il aurait été difficile de faire aussi bien que la version de Doyle mais ici, c'est mauvais malgré un très bon casting ... le révérend Frankland devient alors le tueur Docteur Frankland ... stupide et mal foutu, épisode pompeux et prétentieux voulant faire aussi bien et sombrant dans le complot bas de gamme ... on sent que poussé par la réussite, les producteurs se sont mis en tête e faire mieux que l'original ... quel manque de modestie flagrant ! ... enfin ... la chute du Reichenbach (le dernier problème) est loupé tout simplement ... commençant brillamment, montrant la chute au propre comme au figuré de Sherlock, laissant Cumberbatch se livrer à un véritable prodige de jeu, révélant une maestria dans l'art d'amadouer les médias, l'épisode sombre alors dans la théorie du complot la plus ubuesque de l'histoire du cinéma, se gonflant en outre d'une très mauvaise prestation de Moriarty transformé en bâtard handicapé finissant par se brûler la cervelle dans une scène que l'on voudrait nous faire prendre pour dramatique ... on n'y croit pas un seul instant ... car on sait que Sherlock est immortel (si c'est pour faire une série de deux saisons, il ne servait à rien d'en faire un tel foin) et on sait qu'il reviendra dans la Maison vide ... c'est à la limite du tragi-comique quant à la finale pathétique où Sherlock nous joue un faux suicide version inacceptable cinématographiquement ...
J'espère ne pas avoir été trop long ni trop verbieux, j'ai fait de mon mieux pour résumer mes impressions ... il n'en reste que la série a le mérite d'exister et de faire son possible pour se démarquer des originaux tout en conservant son ambiance et son intelligence ... une bonne réussite qui mérite quelques visions ... pour cela, Philou a entièrement raison !!!!
publié le 16/06/2012 - 01:30
Etonnant, surprenant, NOVATEUR !!!
Saluons tout d'abord l'extrême qualité du casting, jusqu'aux rôles récurrents les plus secondaires. Mais la grande révélation est bien Benedict Cumberbatch, tout simplement fabuleux dans le rôle-titre. Je ne sais comment le décrire... il est charismatique au-delà de toutes attentes, il est... magnétique, juste magnétique ! Martin Freeman dans le rôle de son acolyte Watson, ne démérite pas. Avec un jeu relativement sobre, il joue tout en subtilité, et fait passer énormément de choses avec des attitudes et mimiques aussi fines qu'à-propos, et souvent pleine d'humour. Un casting de rêve, tout simplement !!!
Ensuite, la modernisation du mythe, et son interaction avec tout ce qui l'entoure est juste géniale. Souvent surprenante et inventive (putain la séquence où Holmes s'imagine le trajet du taxi dans la ville, retranscrit visuellement est fabuleuse. On la vit !), toujours bien vue (les éléments ou actions expliqués furtivement par des mots apparaissant rapidement à l'écran, évitant des dialogues plombants, inutiles et qui n'existeraient pas dans la réalité d'un enquêteur de son niveau). Quand Sherlock enquête, on est dans sa tête, avec lui, sans qu'il ait besoin de parler. La mise en scène est en osmose totale avac son histoire et ses interprètes. Épatant, Surprenant !
Les personnalités sont fabuleusement dessinées, et leur motivations d'une crédibilité et d'une logique implacables. Sherlock Holmes est présenté sous des aspects bruts, arrogants, méprisants, auto-satisfaits, mais toujours avec le décalage qui le rend finalement incroyablement humain et sympathique. D'autant plus que sa collaboration avec Watson l'humanise, mais renforce également sa satisfaction d'être différent des autres et de faire chier en le montrant le plus souvent possible...
Une séquence que j'adore dans le 3e épisode (à 31 mn): quand il fait semblant d'avoir connu une victime en parlant à sa femme, qu'il se met à pleurer en racontant le contraire de ce qu'elle veut entendre pour la provoquer et la faire parler; et dès qu'il a les infos qu'il voulait change d'un coup d'attitude, redevient froid comme la pierre et se barre direct sans dire au-revoir... Brillant ! Hilarant, convaincant et brillant !!! Un exemple parmi d'autres...
Et je ne parle là que de la première saison (3 épisodes de 90 mn chacun), la seconde attendant avec impatience que je m'occupe d'elle au plus vite !
Signalons pour les fans que Moriarty, son némésis, est de la partie pour de bon dans le troisième épisode, et fout une merde des plus jouissives. Et il revient dans la saison 2...