Borderland

Mieux que n'importe quel somnifère, ou autre astuce pour dormir, voici Borderland. Le film que tous les insomniaques de la planète se doivent de regarder afin de profiter une fois n'est pas coutume, d'une bonne nuit de sommeil. Ce métrage s'inspire de tout ce qui a déjà été fait, surfe sur la vague, sans en avoir les capacités et sans pouvoir tenir en haleine le spectateur qui aura eu l'impression d'avoir passé quatre longues heures devant son écran à se faire royalement chier.

Bah là, rien de bien transcendant dans ce film au scénario certes intéressant au départ, quoique pas original, et qui se perd un peu dans des longueurs malvenues. Un trio de copains allant au Mexique pour s'éclater et faire la fête mais bien entendu il va leur arriver des malheurs, donc là bien sur rien de nouveau, mais le réalisateur n'a pas non plus voulut tomber dans les gros clichés du genre et plutôt que de nous livré un film d'horreur classique, il se dirige plus vers une sorte de thriller, mais le résultat n'est pas forcément de bonne qualité et en est même ennuyant la plupart du temps. Finalement à part la scène d'introduction assez trash, quoique les effets ne sont pas vraiment convaincants, et un final beaucoup plus nerveux et bien le reste n'est que du remplissage s'en grand intérêt, car l'histoire de ce fameux groupe de trafiquants de drogue et adepte de "cultes satanique" qui vont donner du fil à retordre à nos gentil petit héros n'est pas vraiment bien exploitée ni plus expliquée en profondeur que ça, en fait c'est juste un mince prétexte pour justifier le tout et finalement cela révèle qu'il y a un grand manque d'imagination de la part de Zev Berman qui d'après lui a réalisé un film choc,dur et d'une rare violence pour le spectateur, là je crois qu'il rêve un peu le pépère. Finalement, ce qui sauve réellement ce film du naufrage se sont les comédiens, qui nous font une très bonne interprétations et que grâce à leurs jeux et leurs talent arrivent tous de même, malgré la pauvreté scénaristique, le manque d'ambiance et une mise en scène des plus classique sans imagination et parfois bien bordélique, à nous accrochés à leurs personnages et à nous trouvés quelques intérêts au métrage.

Voila un film totalement insignifiant et sans aucun intérêt dont on se demande comment il a pu échouer en DTV "de luxe". Ayant glané 1 bonne critique dans le mad de ce mois-ci (mais bon côté critiques c'est plus vraiment une référence, surtout quand ils retournent régulièrement leur veste), je me suis quand même dit que j'allais assister à un nouveau choc, un film sous tension, malsain, moite et gore...Hummm après la traditionnelle scène "choc" d'entrée de jeu, plus rien, le néant durant plus d'une heure faut l'faire! Vide artistique et scénaristique (pas de mise en scène ou mal filmé, scope inutile, pas d'ambiance), pas de tension, juste le vide abyssal et l'ennui profond, le sommeil guette, le mal est fait... Ne vous laissez pas appâter par la soi disant véracité des faits, terme marketing galvaudé qui fait souvent craindre le pire, comme ici.

"Borderland", ou la frange du Mexique où il ne fait pas bon pour les gringos d'y mettre les pieds, un peu à l'instar, de la bonne vieille ville de Prague dans "Hostel"...D'ailleur y'a un peu de ça quand même là dedans, les postulats de départ étant semblables comme deux gouttes d'eau bien,mais alors bien claire! : Pensez vous donc, des jeunes qui partent en voyage loin de chez eux pour s'acoquiner avec miss débauche....Mais le film de Zev Berman est beaucoup moins sadique et "torture-porn" que "Hostel", il possède plutôt un p'tit coté thriller-action-violence-machin-chose...l'attention est louable, le Mexique profond apporte une touche épicée à la soupe ici servie,le cadre est sublime et l'ambiance magie noire ensorcelle le récit...d'ailleurs les vilains méchants sectaires de l'histoire sont pour certains bien campés et bien fendards, je prend exemple sur le grand chauve avec sa tête de fou (qui n'est pas sans rappeler Michael Berryman, le Pluto de "la colline a des yeux" de 77...) Bon pour un plat mexicain, c'est parfois pas assez corsé, il faut bien se l'avouer, et certaines longueures émaillent le récit, ce qui est bien dommage me direz vous...je m'attendais à plus trash quand même...mais bon, apparement c'est tiré d'une histoire vraie (ah , tiens, encore? vas plus en rester beaucoup des histoires vraies à force d'en tourner nan? ) tiré d'une histoire vraie donc, et certains protagonistes seraient encore en cavale....et bien là, comme on dit dans la bonne société, ça fait réfléchir...