Heroes

Heroes est une petite série sympathique mais qui ne fera pas oublier pour autant les mutants de X-men. Je m'explique. Le début reste très prometteur, on a des acteurs charmants avec des pouvoirs très intéressant. Entre l'ado qui ne me peut pas mourir, le japonais qui arrête le temps, le business man qui vole ou encore la nana divorcée avec un fils qui a un double maléfique. Bref, des pouvoirs assez atypiques et surtout un méchant très méchant qui bouffe les cerveaux des gens possédant de super pouvoirs pour les obtenir et être ainsi l'homme le plus puissant du monde. De ce fait, la première saison s'articule sur les relations de ces personnages et le lien qui les unit, à savoir le grand méchant Sylar qui a faim de bulbe rachidien. Rien de bien transcendant, mais le tout se laisse suivre aisément, sans prise de tête et avec une trame narrative intéressante. Mais c'est lors de la saison 2 que tout se complique. On se retrouve dans n japon médiéval avec cet idiot de japonais qui fait vraiment caricature de manga. A croire que les réalisateurs voulaient surfer sur la vague manga papier qui a fait une déferlante en France. Mais le pire étant la trame narrative qui devient difficile pour rien avec d'incessants retour en arrière et surtout une morale à deux balles sur le fait d'être ou ne pas être un héros. Désolé, mais je n'ai pas du tout cru un seul instant à cette théorie comme quoi, si notre père nous montre la voie, alors on devient à son tour un héros. Bref, Heroes a tout pour être une série agréable et sympa, mais il aurait surement fallu s'arrêter à la première saison, car la saison deux (faite durant la grève des scénaristes) laisse sur un gout amer et peu plaisant. Finalement, le mieux est je pense de virer le personnage du japonais, complexe et enfantin à la fois, peu crédible et franchement pénible. Au final, on ne peut pas blâmer cette série de vouloir faire du blé comme les autres. En gros une première saison réussie, et une deuxième franchement pas terrible. Attendons de voir la suite.

Alors résumons: la série s'articule sur différents arcs narratifs, appelés "tomes". La saison 1 constitue le tome 1 (Genesis), la deux, le 2 (Generations), et la 3 rassemble les 3 (Villains) et 4 (Fugitives)... Le tome 3 s'appelle donc "Villains" (traduit par "Les Traîtres" en VF) et raconte l'histoire de Super-Powered vraiment pas gentil du tout du tout!

Le pitch serait très alléchant si ça n'avait été que dans la série qu'il y avait des vilains. Car malheureusement, les scénaristes eux aussi ont été vilains. TRÈS TRÈS vilains!!! Bien que contenant des idées narratives intéressantes (Sylar qui cherche la rédemption), celles-ci sont souvent développées d'une manière très convenue et maladroite. Mais le pire est bien l'accumulation d'idées nanardes dignes d'une série Z, ainsi que celle d'incohérences grotesques aussi évidentes que la vacuité des textes d'un rappeur...

Dès le 1er épisode, on a peur, TRÈS peur. Mal écrit, bourré de séquences débiles et dès le départ piégé par un concept débile et illogique (l'existence d'une formule pouvant donner des pouvoirs, existant depuis longtemps. On ne sait d'où, ni comment ni pourquoi. Et surtout le fait qu'on ai voulu la rendre inaccessible en la déchirant en deux, alors qu'il suffisait simplement de brûler le méchant papelard plutôt que d'en cacher les 2 morceaux... Mais bon, y'aurait plus d'histoire à la con!), on a vraiment le sentiment de se retrouver dans une série bas de gamme, sans idée ni maîtrise de son matériau de base.

Ensuite, assez rapidement, les choses se reprennent qualitativement, mais restent dramatiquement inégales, l'excellent se disputant avec le grotesque particulièrement embarrassant. Certaines conneries sont tellement énormes pour une série qui se veut rigoureuse et réaliste dans son traitement (Ando qui acquière le pouvoir de booster les capacités des autres, et qui permet à la fille qui courent "super vite" de dépasser la vitesse de la lumière et donc de remonter le temps (cf vos cours de physiques les copains), mais qui parvient quand même ainsi à se retrouver à la mn près 16 ans en arrière, et pile au bon endroit s'il vous plaît, pour sauver Hiro qui n'a servit qu'à faire n'importe quoi pendant tout le tome... La fille qui court "super vite" (encore elle) qui emmène des gens avec elle à pleine vitesse sans que cela les blesse. On sait tous qu'avec la vitesse, le "frottement" contre la peau devient rapidement préjudiciable. Essayez rien qu'en sortant la tête par la vitre d'une voiture... Et plein, plein d'autres foutaises dignes des pires débutants...). C'est parfois tellement nanar que l'on se demande si on regarde la même série qu'avant, et si c'est bien le créateur qui avait promis de redresser la barre à l'issue de la saison 2 tant décriée, qui est aux commandes.

Si les idées débiles, concepts à la ramasse et psychologies branquignoles s'accumulent comme des perles, les personnages souffrent aussi dans leur traitement. Par exemple, Hiro, le préféré de tous les fans, devient tellement naïf, accumule tellement les bourdes, que l'on finit par le trouver plus con qu'un pilier de bistrot, et qu'il finit par devenir franchement irritant...

Heureusement comme je l'ai dis plus haut, le pire se partage avec le meilleur, aussi dans tout ce fatras scénaristique, surnagent d'évidentes bonnes idées et des moments très forts et réussis. Mais est-ce suffisant pour une série partie pour devenir mythique? D'autres séries plus cohérentes ont été abandonnées, sans 2e chance, pour bien moins que ça...

Si il y a eu une révélation en 2006, c'est bien la saison 1 de "Heroes". Série novatrice et diablement intelligente, elle a eu un succès retentissant tout à fait mérité!

Les intrigues sont intelligentes, les personnages particulièrement fouillés et attachants, et les rebondissements nombreux et surprenants. Deux seuls défauts qui font qu'on ne peut raisonnablement pas mettre la note maximale: le 1er (petit), l'histoire met trop de temps à s'installer et les personnages à se rencontrer, et le 2e (énorme), la fin de saison est terriblement décevante, car expédiée et étonnamment cheap visuellement au regard des promesses que faisaient la série...

Passé ces défauts, cette saison de départ a tout pour annoncer une série à part en terme de qualité et d'originalité.