Strange Circus

6.3
Strange Circus

Critiques spectateurs

Réalisateur: Sion Sono Avec Masumi Miyazaki, Issei Ishida, Rie Kuwana, Mai Takahashi, Fujiko

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Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 09/02/2010 - 22:24
10
 

What's real ? What's not ?

L’histoire d’une romancière à succès se rappelant les sévices de ses parents à travers ses romans. Après l’excellente saga Suicide club, il m’eut été donné l’occasion de voir un autre film de Sion Sono. Réalisateur que je connais depuis peu de temps, mais dont j’apprécie énormément le travail. Il traite ses sujets avec une maîtrise remarquable tout en intégrant ses idées personnelles. Un traitement tout en finesse et transgressif auquel on ne peut rester indifférent. Cette fois-ci, il aborde la thématique de l’inceste et de l’aliénation mentale. A travers le quotidien de la jeune Mitsuko, on découvre son calvaire intolérable. Telle une acrobatie macabre, elle joue les funambules sur le fil du rasoir la menaçant en permanence. D’une part, son père, violeur pédophile, dont la perversité n’a d’égal que son arrogance. D’autre part, sa mère, consciente des viols qu’endure sa fille, mais ne faisant strictement rien pour l’éloigner de son père. Pire, elle devient jalouse de sa fille au vu des « faveurs » que son mari lui accorde. Entre la maltraitance et l’inceste, Mitsuko narre sa terrible histoire avec force et courage, peut-être également un certain détachement pour ne pas sombrer dans la folie. Impossible de ne pas s’émouvoir pour cette jeune fille. Elle arpente les couloirs exigus de son école aux murs maculés de sang. Une matérialisation de la perte de l’innocence, ainsi que des souffrances endurées par Mitsuko. Elle se réfugie dans une fête foraine imaginaire, reflet de ses états d’âmes et de ses pensées. Strange circus pose également une réflexion subtile sur l’aliénation mentale et sur la perte d’identité dans une seconde partie tout aussi étrange et malsaine. A l’instar de Suicide club 0, Strange circus alterne entre l’horreur et le drame avec une habileté déconcertante. Sion Sono nous plonge dans un maelström suffocant. Accompagné d’une musique lancinante et parfois dérangeante, prémisse d’une menace latente, l’histoire est un délire schizophrène ambigu d’une inégalable singularité. Pour conclure, Sion sono parvient à créer une osmose quasi-parfaite entre le cinéma d’horreur et le drame grâce à une histoire profonde, des personnages torturés, une bande son somptueuse. Une réalité hallucinée dont on ne ressort pas indemne. Un grand coup de cœur.
Portrait de Lebreihz Lebreihz
I am Legend - 2309 critiques
publié le 26/02/2009 - 02:30
8
 

Very strange

Pourquoi ai-je l'impression en voyant ce film de voir un film qui porte parfois la griffe de Takashi Miike ? En tout cas l'ensemble est assez compliqué, on navigue dans un film qui alterne un récit, une réalité, des passages oniriques, des passages délirants, de la pornographie, e de l'horreur. Le film traite de.....beaucoup de choses !. De l'inceste oui évidement, et ceci de manière non suggéré, mais plutôt de manière explicite. Mais aussi de la fusion et de la confusion de personnalité, une sorte de complexe d'oedipe entre une mère et son enfant qui se jalousent le même homme. Mais au-dela de cet amour déviant, le film est incroyablement raffiné, certains décors sont chargés, et d'autres plus dépouillés. La musique de fond elle aussi est très variés, elle varie entre flonflons et piano. Alors, je vous demande d'être patient, car ce film peu parfois paraître très long. Mais souvenez-vous que c'est ainsi que le cinéma Japonais s'apprécie. C'est vrai maintenant qu'il est difficile au Occidentaux que nous sommes ne comprendre les Japonaiseries, c'est à dire sans aucune moquerie de ma part leur mentalité.Mais c'est un film qui vaut le coup d'oeil, et qui entraîne le spectateur dans une intense réflexion.
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