L'Incroyable Alligator

Ce qui m'a surprit dans ce film a la fin de mon visionnage c'est sa similitude avec le film "Les dents de la mer" de Steven Spielberg.
On a une créature gigantesque qui tue des civils des qu'ils s'aventurent sur son territoire. On a des politiciens et des commerçants qui mettent leurs grains de sel dans l'histoire. On a pour héros un policier qui n'est absolument pas prit au sérieux, secondé par un scientifique, une scientifique pour le coup, qui n'est pas écouté non plus. Et pour finir, on a un spécialiste de la chasse au caractère exécrable venu tuer l'animal. Tous les ingrédients du film de Spielberg.
Après, ce long métrage garde tout de même son identité, on rajoute une intrigue autour d'expériences sur les hormones pour enrichir le marché alimentaire, responsable de la taille de cet alligator et il y a une dénonciation plutôt fine du commerce de jeunes alligators et de ces conséquences, sans compter les mauvais traitements d'animaux en laboratoire.
Après, ce film ne joue pas la carte du drame et de la peur comme son auguste aîné mais plutôt celui de la comédie et de l'absurde. Les personnages sont souvent caricaturaux et les acteurs n'ont pas un très bons jeux mais ça aide à s'impliquer davantage dans ce qui est finalement un pure divertissement sans grande prétention.
Je trouve l'alligator plutôt réussi, pour l'époque il y a vraiment eu un travail de fait pour le rendre le plus réaliste possible tant dans sa forme que dans ses mouvements.
Un bon petit film de monstres ou il y a du rire, du sang mais aussi des messages écolos qui font écho avec notre société contemporaine.
Donc je soutiens ce long métrage et encourage tous fans de film de monstres à aller voir le voir. Il pourra aussi satisfaire beaucoup d'amateurs de films d'horreurs.

Le déroulement de l'intrigue demeure assez classique mais ALLIGATOR se démarque pourtant de la vague post-DENTS DE LA MER de par l'utilisation d'un humour ravageur (discret quand il s'agit de charrier ses protagonistes avec leurs petites manies, très noir quand le reptile compile les victimes dont un pauvre gosse "jeté aux requins" par ses copains). Par ailleurs, le film offre également son lot de scènes très spectaculaires et jubilatoires, montrant en plein jour les ravages du monstre: d'une "entrée de l'artiste" tapageuse en défonçant le bitume à une dégustation gloutonne de convives d'un mariage, inutile de dire que l'amateur en a pour son argent d'autant plus que la maquette du crocodile est très réussie.

Sanglante, décontractée, rythmée et finalement bien fun, voici une série B des plus réussie qu'il serait dommage de se priver....