Il était une fois en Amérique
Critiques spectateurs
Réalisateur: Sergio Leone Avec Robert De Niro, James Woods, Elisabeth McGovern, Treat Williams, Joe PesciInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 31/10/2008 - 23:37
Une belle saga
publié le 13/01/2008 - 13:06
Réponse à lebreihz
publié le 01/01/2007 - 00:00
Mon Avis
Le scénario très riche donne au film toute sa cohésion. Il se base sur le temps qui passe. Les nombreux flash-back qui ponctuent l’histoire ainsi que les images incohérentes des quinze premières minutes nous renvoient au rêve d’opium, véritable clé du film. Le temps est en fait le personnage principal d’Il était une fois en Amérique.
Les acteurs sont formidables, en particulier Robert de Niro et James Woods, qui livrent deux compositions géniales. Leurs personnages seront longtemps amis, mais le pouvoir de l’argent aura raison de cette amitié. Jennifer Connelly, alors toute jeune, se fait déjà remarquer.
Quant à la musique d’Ennio Morricone, elle est magnifique, comme à chacune de leurs collaborations, et contribue à donner encore plus de puissance au film.
Enfin, la fin est une grande énigme et chacun doit s’en faire sa propre opinion. Peut-être que Noodles n’a fait qu’un rêve, mais à partir de quand ?
En conclusion, Il était une fois en Amérique est un film intemporel et un chef-d’œuvre absolu du cinéma.
publié le 01/01/2007 - 00:00
Réponse à tony
publié le 01/01/2007 - 00:00
Réponse à tony
publié le 01/01/2007 - 00:00
Réponse à StaffFelix
publié le 01/01/2007 - 00:00
Réponse à lebreihz
publié le 01/01/2007 - 00:00
Que dire de plus ...
publié le 01/01/2007 - 00:00
L'essence du cinéma
Leone, qui n'avait jusque-là exercé son génie que dans le cadre de l'Ouest américain au temps des pionniers puis celui de la révolution mexicaine au détour d'un seul film, place cette fois le déroulement de son histoire dans le New York des années 20, 30 et 60 — la dernière décennie constituant en fait le moteur d'une succession de flash-back illustrant les deux autres — et dresse le portrait d'une petite bande de jeunes garçons issus de familles juives relativement démunies qui font leurs premiers pas dans la pègre. Le cinéaste prend le temps de mettre en exergue les tumultes de leur jeunesse, des premières menues infractions aux émois amoureux éphémères ou plus marquants, en passant par les liens d'amitié solides comme le roc qui se forgent entre eux. Les interprètes en culottes courtes sont, tous sans exception, formidables et inutile de préciser que leurs rôles respectifs leur vont physionomiquement parlant comme un gant. À la suite d'un affrontement opposant ce Club des Cinq version Mob au chef d'un gang rival, les choses tournent mal et l'aîné du groupe, Noodles, écope plusieurs années de prison. À sa sortie, une fois les chaleureuses retrouvailles avec les amis et la fille qui ont fait le sel de son adolescence passées, le flambeau des affaires reprend vite. Il était une fois en Amérique s'oriente alors peu à peu sur les sentiers du thriller tout en persistant dans la biographie filmique. N'en disons pas plus, car ce ne serait que trop révéler — ou du moins laisser subodorer — les rebondissements finaux inattendus de l'intrigue.
Habitées par une intense force romanesque, les trois heures quarante de ce grand cinéma se suivent avec une passion rare. Il faut dire qu'Il était une fois en Amérique doit en grande partie sa réussite dramatique à la présence d'acteurs époustouflants, à commencer par Robert De Niro et James Woods. Les deux comédiens semblent avoir ici donné le meilleur d'eux-mêmes: le premier livre une interprétation à la hauteur de ses plus grands rôles chez Scorsese, quant au second, il n'y exécute rien moins que la plus belle prestation de sa carrière. Un duo de performances magistrales, qui ne sauraient malgré tout occulter l'excellence des jeunes protagonistes et de certains seconds couteaux (Joe Pesci, Danny Aiello, William Forsythe). La réalisation de Leone, subtile, élégante, irréprochable, vient couronner cette pléthore de qualités intrinsèques. Les cadres et mouvements d'appareil brillent par leur perfection technique ahurissante et le remarquable travail de chef-opérateur fourni par Tonino Delli Colli donne lieu à une photographie des plus somptueuse, non sans renvoyer à celle, tout aussi admirable, du Parrain 2. Enfin, la musique d'Ennio Morricone, à l'origine composée à l'aube des années soixante-dix puis retravaillée, peaufinée et perfectionnée pour les besoins de l'œuvre, est tout simplement bouleversante. Une poignée de thèmes mélancoliques d'une beauté propre à vous filer la chair de poule et qui résonnent dans la tête plusieurs jours après visionnage du film encore.
L'aspect psychologique d'Il était une fois en Amérique se fait d'autant plus mature et intéressant que Leone ne cherche à aucun moment à dépeindre les personnages de sa fresque comme des êtres éthiquement corrects. Noodles et ses acolytes assassinent pour des causes souvent contestables lorsqu'ils ne violent pas des femmes sans sourciller le moindre instant. Le cinéaste laisse ressortir un versant profondément pessimiste de la destinée humaine et donne naissance à l'un des plus beaux tracés de vie ratés jamais représentés dans le cadre du septième art, à savoir celui de Noodles, ce truand à l'existence tumultueuse incarné par un formidable Robert De Niro. La reconstitution des différentes époques abordées par le film s'avère quant à elle crédible de bout en bout, tant au niveau des décors et costumes que de l'évocation sociale. Leone en profite d'ailleurs pour glisser une critique de la corruption progressive du mouvement syndicaliste et du pouvoir politique au sein d'une Amérique rétro dont il donne une image peu idéalisée. Magouilles diverses, chantage par le meurtre, ententes douteuses entre le gouvernement et le monde du spectacle, tout cela sent la mauvaise huile. Un constat amer que le réalisateur entrecoupe pourtant de séquences traversées par une grâce indicible, tels les petits jeux de séduction entre Noodles et Deborah, son amour de toujours, durant leur adolescence, les retrouvailles très humaines à sa sortie de prison ou encore le flash-back final sur les beaux jours d'une amitié désormais déchirée.
Certains ont affirmé que Sergio Leone était parvenu, avec Il était une fois en Amérique, à condenser en une seule œuvre tout ce qui symbolisait l'essence du cinéma. Nul doute qu'il y ait du vrai dans leurs propos. Cette splendide fresque mafieuse et humaniste, aux élans romanesques et à l'émotion palpable, demeure également l'ultime — et éblouissante — réalisation de Leone, dont le décès prématuré mit quelques années plus tard tout le septième art en deuil. Magnifique, profond et bouleversant.