Repo Men

Dans un futur proche, un société spécialisée dans la transplantation d'organes artificiels emploie des repo men, chargés de "récupérer" ces dits organes en cas de non-paiement de la part du consommateur. Ces fameux repo men se balladent ainsi une mallette à la main, avec à l'intérieur tout l'outillage nécessaire à charcuter légalement le pauvre bonhomme qui aura eu le tort de ne pas respecter la clause financière du contrat qu'il a pourtant lui-même signé. Les repo men ne font pas dans la dentelle lorsqu'il s'agit de remplir leur mission, n'hésitant pas à éviscérer un "client récalcitrant" en pleine rue, aux yeux de tous ... Ben voyons !

Autant le dire de suite, ce film se tire une balle dans le pied dès les premières minutes, avec ce scénario d'une bêtise incommensurable, totalement immoral et surtout invraisemblable ! Comment imaginer une société dite "civilisée" qui permettrait légalement à des individus de trucider de manière atroce des gens pour le compte d'une entreprise privée, et ce pour des raisons financières ? Du grand n'importe n'awak, qui plombe définitivement la crédibilité du film.

Avec deux têtes d'affiche comme Jude Law et Forest Whitaker, on était en droit d'attendre un résultat plus convaincant, mais même les acteurs ne parviennent pas à relever le niveau général. Dans le rôle principal, Jude Law ne parvient ainsi jamais à donner de la profondeur à un personnage plutôt antipathique, censé changer au fur et à mesure de l'histoire, et qui pourtant ne cesse de tuer gratuitement tout au long du film ... La violence y est ainsi omniprésente, parsemée d'effets gores, mais jamais vraiment justifiée, comme si le réalisateur s'était dit que le nombre de morts brutales était proportionnel à l'intérêt de l'histoire ...

Ajoutons à ce triste constat un Liev Schreiber monolithique comme à son habitude, une histoire d'amour d'une banalité affligeante et sans aucun intérêt, un manque total d'émotions et de profondeur chez les différents protagonistes, un twist final complètement bidon, et enfin une pseudo réflexion sur le cynisme d'une société de consommation déshumanisée, le capitalisme et la morale ...

Une oeuvre de S.F. décevante et globalement peu convaincante à tous les niveaux, hormis des scènes d'action violentes et bien chorégraphiées, mais le plus souvent hors-sujet. Je ne recommande pas !

Ce film est nul, à éviter d'urgence, j'ai fait un effort mais je n'ai pas su le regarder jusqu'à la fin tant le scénario est décousu, les jeux d'acteurs sont surjoués et l'intrique BIDON !!!

Dans un avenir proche, une société spécialisée dans les organes artificiels vend ses produits à crédit aux personnes dans le besoin. Néanmoins, si le client ne peut ou refuse de payer, un repreneur est chargé de récupérer l’organe. Aux premiers abords, cette adaptation d’un roman d’Eric Garcia possède une intrigue somme toute originale et intrigante. Œuvre ambitieuse qui dépeint une société cynique déshumanisée, Repo men multiplie pourtant de multiples références aux plus prestigieuses productions de science-fiction de ces dernières années. Blade runner et Minority report se révèlent clairement les deux principaux modèles du film de Miguel Sapochnik. L’homme est devenu un produit comme les autres, assimilable à un amas de pièces détachées. Une surdité ? Pas de soucis, on vous fournit de nouvelles oreilles ! Un rein défectueux ? On vous le remplace ! Présenté comme cela, c’est fantastique de pouvoir sauver des vies et d’endiguer le marché noir des organes à la provenance douteuse. Toutefois, la nature humaine étant ce qu’elle est, on détourne une avancée technologique au profit d’une économie impitoyable et immoral. Une éthique intolérable qui commence à s’ancrer dans les mœurs et le quotidien de la population. Peut-on disposer d’une vie que l’on a sauvée à son grès ? Des méthodes dérangeantes et malsaines. Toutefois, la densité de cette thématique n’est pas aussi développée que l’on aurait pu l’espérer au départ. Repo men met l’accent sur l’action et la fuite de Remy en jouant sur plusieurs tableaux. Bien entendu, la science-fiction demeure fortement privilégiée pour le contexte et le cadre. Mais l’on trouve également un film d’action débridé, la dernière demi-heure se révélant frénétique ! Parfois drôle où le second degré est de mise. Certaines scènes se veulent volontairement incongrues et étonnantes (ex : La jeune chirurgienne qui répare le genou de Beth avec une dextérité étonnante !). Dans d’autres situations, on favorisera un côté dramatique plus posé. Les états d’âmes de Remy, sa rédemption quant à ses actions passées étant mis en avant. Force est de reconnaître que ce mélange des genres fonctionnent plutôt bien. Cela s’incorpore naturellement dans l’intrigue sans choquer le spectateur. En conclusion, Repo men est un film de science-fiction aux multiples facettes. Une histoire originale pour des influences qui le sont un peu moins. On découvre un sujet intéressant à explorer bien qu’il aurait fallu pousser davantage son développement. Il reste un divertissement de premier ordre où l’on ne s’ennuie pas une seule minute. Mauvais payeur s’abstenir !