Le Cauchemar de la Forêt

Quand on écrit une histoire, ou que l'on tourne un film, on a forcément des références. On se construit inconsciemment une bibliothèque mental qui imprègne nos idées et notre verbe. Mais à partir de cela, on peut essayer de s'en détacher et de se construire soi-même au travers une nouveauté. Mais la période est plus propice à l'argent facile, au remake et autres suites sans saveurs ni âme. Pour ce film, on ressent de suite les références du réalisateur. On voit très vite le coté de Severance pour le coté paintball d'entreprise qui se transforme en survival pur et dur. Mais on voit aussi un gros pompage sur Détour mortel pour les paysages et l'histoire des consanguins, et enfin un petit pompage sur la colline à des yeux 2 pour la descendance des trisomiques. Alors, forcément, avec tous ces déjà-vus, on est déçu. Mais l'autre problème de ce film, au-delà des références, c'est que l'on devine dès les premières minutes qui va crever et qui va survivre. Je pense que l'on peut même faire un jeu avec des potes et faire des paris sur l'ordre des morts. Il est vrai que cela est agaçant et on fini par s'ennuyer ferme, en espérant une surprise qui ne vient pas. Les acteurs ne sont pas mauvais, mais pour des créateurs de jeux vidéos, ils ont un mental de G.I. Ils résistent à la torture et les filles s'en sortent assez bien pour échapper au gros type tout moche qui veut les baiser. Le film possède peu d'effets gores et c'est bien dommage car il y avait matière à faire de jolies petites choses, surtout lorsque le gars se prend trois coups de masse dans la tête. Enfin, l'idée de la secte reste sympathique mais déjà vu et on n'arrive pas à voir la différence entre détour mortel et le cauchemar de la forêt. Un des seuls points positifs est la musique du générique de début et de fin. Au final, on peut dire que ce cauchemar de la forêt ne restera pas dans les annales des films d'horreur, car il ne provoque aucune sensations, aucune frayeurs et se contente de copier ses aînés sans succès. Un film banal qui fait passer le temps mais qui, hélas peine à nous divertir. A voir pour les curieux ou ceux qui aime les plagiats honteux à peine dissimulés. Vous êtes prévenus, moi j'ai préféré Détour mortel.

Un groupe de jeunes cadres se voit offrir un week-end en pleine nature où ils exerceront une partie du paintball dans un objectif purement marketing où le but est de synchroniser les talents de chacun, l'ordre hiérarchique prévalant sur le bon sens. L'histoire n'est pas sans rappeler Severance dont le film s'inspire fortement. Mais il ne s'agit pas seulement de la seule référence à laquelle le film fait allusion. On peut citer en vrac, Détour mortel, La colline a des yeux et Rosemary's baby. Vous l'aurez vite compris, Le cauchemar de la forêt n'est pas d'une originalité flagrante. Au-delà de ce constat, on reste agréablement surpris par une réalisation plutôt bien maîtrisée et un rythme assez soutenue, alternant chasse à l'homme et meurtres en bonne et due forme. A noter la présence de Robert Allen Mukes, vu dans La maison des 1 000 morts de Rob Zombie, dont la carrure est très impressionante. Au final, même s'il n'a pas inventé la poudre, Le cauchemar de la forêt reste un agréable moment à passer en compagnie de ses ermites inhospitaliers.