Borat

Que dire sur Borat? Que c'est surement un des films les plus irrévérencieux que j'ai vu mais putain que c'est drôle. Et au travers de cette comédie de mauvais gout se dessine une critique sociale de l'empire américain et de la bêtise humaine. Tout commence dans le pays d'origine de Borat, le Kazakhstan où l'on a droit à une visite des lieux vraiment hilarante mais parfois aussi limite raciste, mais au final c'est ça qui est drôle, c'est quand les humoristes n'ont peur de rien et osent bordel! Donc on voit Wilkin le violeur du village, la sœur à Borat qui est une prostituée et aussi son voisin jaloux. Puis vient le voyage aux états-unis avec Azamat son agent, et là, c'est vraiment le plus drôle. On passe du prof de blagues au couple de juif, des étudiants dans une confrérie à la dédicace de Pamela Anderson dans un virgin. Car le reportage de Borat s'arrête quand il voit alerte à Malibu à la télé et il tombe immédiatement amoureux de Pamela. Il n'a alors plus qu'un seul but aller la voir et la demander en mariage. Malgré le burlesque des caméras cachés, les bêtises de Borat et son sans gêne, on ressent derrière la critique acerbe d'une société américaine qui se croit surpuissante mais qui est d'une idiotie affligeante et d'un irrespect incroyable envers l'inconnu. En gros Borat représente tout ce que les américains détestent, un personnage étranger, un peu idiot qui ressemble à un terroriste et qui est donc potentiellement dangereux. Et c'est toute la force du film, nous faire rire tout en nous montrant un peuple tout aussi dangereux que les terroristes. En bref, Borat est une comédie réussie qui peut déranger et qui ravira tous les fans de Groland. Je finirai pas dire que Sacha Baron Cohen est vraiment un excellent comédien! God Bless Kazakhstan!

Venu du Kazakhstan avec son producteur afin de fabriquer un documentaire traitant du mode de vie américain, Borat, journaliste de la télévision nationale, va rapidement tomber amoureux durant un tournage témoignant du choc des cultures. Et quel choc! Sacha Baron Cohen, méconnaissable, tout en poil, string et moustache, mélange les scènes scénarisées à d’autres, proches du documentaire, pour livrer un film hybride à la fragile alchimie. Et bien tout fonctionne dans Borat. De la confrontation de son personnage, aux mœurs arriérés et barbares, avec le Texas puritain de George Bush, dont il réussit formidablement à mettre en perspective l’ignorance et la bêtise. Il révèle comme une évidence la vanité puante qui est cachée, dans nos sociétés modernes, derrière une épaisse couche de convenances qui ne résiste pourtant pas longtemps aux coups de butoir et à la vulgarité de Borat. De même, la partie comique et mise en scène fonctionne parfaitement, où on le voit former avec son producteur graisseux un duo magnifique, pasticher les road-movies à la sauce fauchée, au volant d’une voiture de marchand de glaces qui traverse l'Amérique profonde. Sacha Baron Cohen arrive à allier la naïveté d’un personnage à la Charlot à la cruauté dénonciatrice d’un Michael Moore. Un équilibre rare, souvent touché par les frères Farelly, avec ce véritable plus, cette démonstration de la déliquescence d’une société engoncée dans sa suffisance, toujours prompte à donner des leçons, et qui en dit long sur notre histoire contemporaine. Toutes les parties du film s’emboîtent à merveille, pour rendre un produit aussi fendard que dérangeant, où Borat réussit le tour de force d’apparaître plus sympathique et moins vulgaire que la plupart des texans présentables qu’il aura croisés. Mémorable et instructif.

C'est sur le film ne va pas de main morte. Car bien sur la victime, n'est pas la culture kazak, mais évidement la culture Américaine avec son obsession de l'hégémonie culturelle. Ainsi, on suit avec humour les tribulations de Borat aux Etats-Unis, obsèdé qu'il est par l'idée de posséder sexuellement la célèbre sirène d'Alerte à Malibu. Alors c'est sur que l'on peut hurler à l'anti-Américanisme primaire en voyant ce film, tant on est confronté à tout les extrêmes de la société Américaine en voyant ce film. Mais bon, je pense qu'il est bon parfois de se moquer gentiment, surtout des meilleurs, c'est cela la liberté après tout. Il reste cependant à déterminer l'art, la manière et le degré. Et là franchement le film va parfois un peu trop loin, dans la vulgarité, avec une certaine tendance à la scatologie.

Mort de rire, j'ai pas vu une comedie aussi osée depuis longtemps, tous est excellent, mais la scène que j'aime le plus est celle de la baston où ils sont à poi...... enfin ceux qui l'on vu savent de quoi je parle. A voir de toute urgence!!

J'ai découvert Sacha Baron Cohen avec son personnage d'Ali G, un acteur sympathique, attachant, complètement irrévérencieux ! En incarnant Borat, l'acteur britannique s'en prend aux USA, première puissance mondiale, et donc cible de toutes les critiques, émises la plupart du temps par des gens qui s'estiment supérieurs aux américains, tant sur le plan de l'intelligence que des moeurs culturelles... Mouais, c'est dans l'ère du temps d'être anti-américain, de cracher sur ce pays que finalement très peu de gens comprennent... Si ça peut rassurer et en soulager certains, qu'ils continuent... Borat, lui ne se gêne pas pour dénoncer de façon souvent vulgaire les mauvais côtés de la culture US, du racisme au patriotisme outrancier, en passant par les sectes religieuses et la sectarisation de la population... C'est souvent drôle et surprenant, parfois dérangeant, trop scatologique à mon goût... Le film vaut quand même la peine d'être vu au moins une fois, les productions de ce genre étant extrêmement rares au cinéma ! Les nombreux anti-américains en profiteront pour se masturber un bon coup en se confortant dans leurs idées reçues...