Prom Night: Le Bal de l'horreur

Remake du film du même nom, la structure narrative s'avère pourtant assez différente, seul reste l'idée du bal, le traumatisme d'un drame et la présence d'un tueur en série.

On se retrouve ici avec une protagoniste marquée par un passé traumatique lié au tueur. Et si le rendu psychologique n'est pas toujours crédible, ça reste intéressant ce lien victime/tueur.

Là ou dans l'original on ne connaissait pas l'identité du tueur qui était masqué, rien de tout ça ici car on voit d'emblée son visage et on connaît son identité. Donc, pas de mystère ni d'intrigue complexe, on joue ici sur la peur directe et une violence plus graphique.

Globalement, le film fonctionne bien mais il se révèle parfois incohérent en terme de logique, ainsi certaines actions du tueur peuvent paraître superficiels ou illogiques. De même, on peut se demander pourquoi la police ne pense pas tout de suite à inspecter les chambres au lieu d'attendre un drame.

Un remake regardable, bien moins subtil que son modèle mais qui se démarque par sa violence graphique bien plus marquante.

Mais commençons par le début. Une jeune fille, blonde évidemment (il parait que c'est plus jolies que les brunes et je dis faux!!), rentre chez elle et se retrouve confrontée à un tueur qui vient de buter toute sa famille. Or, le tueur, on nous dit de qui il s'agit dès le départ. Un prof amoureux d'elle, rongé par la jalousie. Et là, on se dit: putain le pitch de ouf! Le gars qui a écrit ça, il a du au moins recevoir le prix Goncourt! Non, sans rire, un truc aussi simple, ce n'est pas possible, ça ne tient pas la route! Bon d'accord, avec certains films ça marche, je pense notamment à 2ème sous-sol, mais parce que les acteurs sont à la hauteur. Ici, point de bons acteurs, non monsieur. On nous sert une palanquée de jeunes bourgeois tous plus superficiels les uns que les autres, avec leur théorie sur le droit de fessage avant le mariage où encore sur leur coiffure. Brittany Snow nous sert un personnage principal fadasse et même assez vilain. De ce fait on ne s'attache pas du tout à elle, au contraire, on la déteste et on veut qu'elle meurt et vite! Mais non, le tueur est trop méthodique, trop intelligent. En même temps, il fallait bien qu'il compense, avec sa tronche de mimolette périmée, il atteint des sommets de nullité dans son jeu de tueur psychopathe en manque d'amour. Un réel échec. Mais ce qui peut encore plus choquer, ce sont les non-sens de ce film. Je m'explique.

Les jeunes rentrent les uns après les autres dans leur suite d'hôtel, ils entendent du bruit, des pas, des portes qui grincent, et au lieu de se barrer pour se remettre dans la foule, ils gueulent "qui est là?" ou encore "Y-a quelqu'un?". Réaction juste énorme et éculée dans le domaine de l'horreur depuis maintenant 40 ans... Et puis, les faux raccords du film, entre les taches de sang qui disparaissent du sol alors que les cadavres sont trimballés et les chemises sans trous alors qu'elles ont pris des coups de couteaux et qu'il y a des taches de sang dessus, ça fait... tache.

Au final, le film accumule les tares et ce n'est pas le happy end qui sauvera ce film de l'oubli, avec des acteurs superficiels, des meurtres superficiels, une absence totale de gore et des flics crétins qui se font buter par un seul homme à la grande bouche. A oublier et vite!

Les remakes - genre auquel appartient Prom Night - ont le mérite de dépoussiérer les vieux films dont ils s'inspirent (quand ils ne les copient pas purement et simplement) et de rendre moins "kitch", donc plus crédibles, les SFX. Dans le cas de celui qui nous intéresse, les meurtres ne sont absolument pas visuels et ne justifient donc pas une mise à jour des techniques d'effets spéciaux. De plus, aux USA, le bal de fin d'année est une vieille institution qui évolue peu. La seule justification du remake résiderait alors dans l'emploi d'acteurs branchouilles et donc bankables... ce qui est bien triste.