Conquest

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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1958 critiques
publié le 16/12/2007 - 21:44
4
 

Re-Ouch !

Comme l'ami Sir Gore, je ne trouve pas que Lucio Fulci ai fait des miracles sur ce GROS nanar fauché comme les blés! On va même dire que le film est bien pourrave... Histoire nulle, dialogues débiles, acteurs risibles, photographie d'une rare laideur, FX pitoyables, et le tout emballé dans une mise en scène d'une rare mollesse! Trainent ça et là quelques (rares) plans gores, et quelques moments rigolos (souvent au dépend du film en fait), mais mieux vaut oublier cette bouzasse qui n'honore pas la mémoire de Fulci...
Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
2
 

Ouch !

Quand Lucio Fulci se met à l'heroic-fantasy, bonjour les dégâts ! Cela dit, remettons-nous dans le contexte d'alors avant de nous attaquer à ce gros morceau de nanar. Le cinéaste réalise un dernier film avec la plupart des membres de sa meilleure équipe technique: Manhattan Baby. Jugé médiocre par beaucoup, celui-ci n'en demeure pas moins soigneusement mis en scène et doté d'une belle atmosphère, tout entaché par un scénario bâclé qu'il soit. C'est à ce moment-là que Fulci se sépare de tous ses bons éléments et s'engage dans cette production italo-espagnole ayant pour but de surfer sur le succès des films d'heroic-fantasy outre-Atlantique.

Doux euphémisme que de qualifier le résultat de catastrophique. Script filiforme se résumant à une succession d'affrontements opposant les guerriers humains gentils et les monstres velus maléfiques entre deux séquences de remplissage à mourir d'ennui et dans d'innocents décors alpins de Sardaigne censés représenter les lieux de l'aube de notre civilisation, acteurs de troisième zone aussi charismatiques qu'un excrément de chien, maquillages et effets spéciaux des années 10… Mais le pire réside encore dans la réalisation, proprement exécrable et totalement indigne de ce qu'a pu nous livrer Fulci à ce niveau-là. La photographie est si vaporeuse que l'on ne distingue guère la moitié des images présentes dans le film. Probablement volontaire, ce parti pris esthétique traduit des velléités psychédéliques à la mode en ces temps-là et tient de la faute de goût la plus totale. Conquest pâtit également d'un manque de rythme irritant dans la mesure où Fulci ne se foule pas à apporter un cachet d'intérêt et de dynamisme aux temps morts qui précèdent les scènes d'action. Fort heureusement, ces dernières se révèlent bien jubilatoires. Nos braves héros combattent une sorte de variété de gros singes et de loups-garous capables d'exécuter d'ahurissants bonds de plusieurs mètres de hauteur. Les chorégraphies sont foireuses tout autant que rigolotes et le design à deux lires des créatures très fun. Ajoutez à cela une sculpturale reine des monstres affublée d'un masque en or camouflant - hélas - son joli visage potentiel. La musique de Claudio Simonetti, le leader du légendaire groupe Goblin, recèle pour sa part de quelques thèmes efficaces, quoiqu'ils aient objectivement dépassé la date de fraîcheur depuis longtemps.

Dans la carrière de Fulci, Conquest impose un impressionnant contraste face aux œuvres précédentes du réalisateur: quatre films d'horreur majeurs (L'Enfer des Zombies, Frayeurs, L'Au-delà et La Maison près du Cimetière) puis deux honnêtes séries B (L'Éventreur de New York et Manhattan Baby) dans une filmographie qui vire subitement à la série Z inapte et inepte — Fulci signera d'ailleurs coup sur coup trois de ses pires métrages, Conquest étant suivi de 2072, Les Mercenaires du Futur et Murderock. Nous voguons ici dans les eaux profondes du nanar d'exploitation qui relèguent Fulci au rang des D'Amato, Martino, Ricci et autres Mattei, Tarentini et Prosperi. À voir tout au plus pour se bidonner un bon coup.

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