Le Sang des Innocents

Un bon Argento dans la droite lignée des classiques du maître. Une comptine, des meurtres sanglants et un tueur complètement barge.

Mais que diable Max Von Sydow est-il allé faire dans cette galère....J'ai été déçu par ce film de notre maître spirituel à tous, "El magnifico Dario". La scène d'ouverture du train est efficace, et puis, on s'ennuie...l'histoire du tueur qui resurgît qq années après sa "mort" (je ne dévoilerai pas l'intrigue) et qui oeuvre selon les paroles d'une contine pour enfant....bref, le scénario est pas terrible. On n'a pas vraiment peur(trop de caméra subjective à la place du tueur, donc pas de surprise), mais qq scènes bien gores et un assassin facile à démasquer (si vous écoutez bien les dialogues dans le premier 1/4 d'heure), allez, faîtes vous votre propre opinion....

Retour au giallo pour Argento, theme favori du maitre Italien.Un retour aux sources apres l echec du fantome de l opera.Mais de l eau a coule sous les ponts depuis "les frissons de l angoisse", nul autre realisateur n avait son pareil pour filmer aussi artistiquement un crime. Aujourd hui argento, ressort de l oubli le giallo et nous livre un film assez inegal. La scene d ouverture est fantastiquement filmee.Et on se sent au plus proche de la victime.La suite est beaucoup moins talentueuse...Pourtant tout y est : la musique des Goblins, les crimes sadiques,le trauma d enfance ; mais Argento n a plus la meme facon de sublimer les meurtres, on le sent fatigué et moins inspiré. Quel dommage, le film aurait pu etre bcp meilleur, mais gaché par des defauts majeurs, et notamment les acteurs (amateurs??)et la fin plutot baclée et cent fois vu.Seul les fans trouveront leurs comptes.

Dans Non Ho Sonno (un titre si magnifique ne méritait pas d'être éventré de la sorte en français...), il y a l'un des plan les plus beaux et les mieux pensés de toute la carrière d'Argento. Ca peut sembler anecdotique mais ce n'est pas la seule qualité de ce film, qui prolonge de façon plus réaliste (disons un peu plus...) que d'habitude les obsessions thématiques et stylistiques du maître italien. Néanmoins, l'histoire du cinéma se porterait moins bien ne serait-ce que sans ce plan fabuleux d'une minute quarante-cinq (voir la séquence du Lac des Cygnes, pour ceux que ça intrigue...) Dario n'est pas mort ! Il a encore deux ou trois trucs à dire ! Vivement Il Cartaio...