Hercule

Il y a un truc étonnant avec moi, c'est que quand je tombe sur un film au scénario simpliste, je finis par avoir plus de mal à le comprendre qu'un film intelligent qui sollicite toute mon attention. Sûrement qu'au bout d'un moment mon cerveau se met en mode "protection", ne cherche plus à analyser quoi que ce soit, ni même retenir quoi que ce soit histoire d'éviter d'être endommagé, et laisse juste mes yeux regarder les images béatement, en laissant un air con et satisfait sur mon visage en plein orgasme... "Hercule: Celui qui rit quand on l'..." rentre dans ce cas de figure. Blockbuster calibré fric, il vous donne un semblant d'intelligence, cherche même à vous faire croire parfois qu'il est intelligent, mais accumule sans vergogne tous les clichés de ce genre de productions bas-du-front: le héros hanté par un traumatisme qui pue du cul, mais est-il vraiment responsable des bêtises dont on l'accuse ?... Par les tonitruantes couilles de Zeus, mon pacemaker grésille d'angoisse; les dialogues couillus philosophicos-pouêt-pouêt qui enculent les mouches au gravier et défoncent les portes ouvertes au char d'assaut, la mythologie revue et corrigée par la maternelle de Trisomie City, des conneries divines et religieuses à tout va sur lesquelles on est censés s'extasier, la gloire bovine présentée comme une finalité, le mec pas fiable qui finalement se révèle un super méga pote, la victime pas si victime que ça, et autres conneries déjà écrites avant même que ceux qui se prétendent scénaristes aient commencé à pondre la moindre ligne... Mais ça fait du bien ! C'est débile, ça vous prend pour des débiles en cherchant à vous faire croire que c'est intelligent... et on se marre bien quoi ! Le scénar c'est qu'il est pas content et que "Mouarg !", donc il casse tout entre deux séquences de psychologie de babouins. Reconnaissons tout de même quelques bonnes idées, originales... L'action est non-stop. On ne s'ennuie jamais. Y'a plein d'images qui bougent et c'est rigolo et j'ai trois ans d'âge mental et c'est super ! C'est vraiment spectaculaire et très sanglant (j'ai vu la version "intellectuelle", celle uncut avec 3'01" de plus), et pour peu qu'on ne soit pas historien, on passe un bon moment. Maintenant si Dwayne Johnson ne démérite pas, il ne me fera jamais oublier Lou Ferrigno (mon gros Lou à mÔa) qui campa dans les 80's un Hercule inoubliable, qui n'avait pas son pareil pour grimacer des "Mouarg" plein jolis comme j'aime et qui font toujours avancer l'histoire avec finesse...