Banzai

Difficile de résister au charme de Coluche dans cette improbable aventure qu’est Banzaï. Il joue le très franchouillard Michel Bernardin, « superman » chez Planète Assistance, à quelques jours de son mariage avec Isabelle (la « gentille » Valérie Mairesse.) Le problème, c’est que les 2 tourtereaux sont lancés malgré eux à travers le monde alors qu’ils se sont promis mutuellement de se tenir tranquilles jusqu’au grand jour.

De petits mensonges aux grands concours de circonstances, Claude Zidi réussi à construire un très bon film d’aventure au rythme soutenu et à l’humour dévastateur. Le héros malgré lui (car c’est l’histoire d’un mec, mais… normal le mec) se retrouve sous un soleil de plomb en Tunisie, dans les mauvais quartiers américains ou encore à Hong Kong, au beau milieu d’un trafic de drogue. Les différents voyages sont dignes de l’ambiance d'un James Bond des 80’s. C’est très appréciable. L’histoire se tient et l’aspect comique fait passer la pilule des incohérences. Malgré tout, je ne suis pas convaincu par la fin : à partir de Hong Kong, ça devient plus lourd que drôle, et le dénouement est d’un cucul… mais le final de Banzaï est aussi à l’image des nombreuses comédies de cette époque.

Le film fait partie de mes comédies cultes. La plupart des gags reviennent au personnage de Coluche, et c’est un choix payant car les autres acteurs ont des potentiels limités (surtout Valérie Mairesse). Je me demande même à qui elle a bien pu offrir ces fesses à cette époque pour figurez au générique d’autant de films ? Mais ce n’est pas le sujet de ces quelques lignes. Si on revient aux meilleurs passages, comment oublier le chameau devant la cabine téléphonique ? La piqure de moustique ? Les blagues racistes (qu’on censurerait illico de nos jours) ? Le noir avec un grand couteau ? Et j’en passe… un régal !

Pour conclure, je dirais que Banzaï est plus qu’une comédie réussie. C’est aussi un film d’aventure sympathique qui rappelle les films d’agents secrets de son époque. Le revoir est toujours un vrai plaisir. Rien que le fait d’évoquer son titre me remémore le thème de Vladimir Cosma.