Le Messager de la Mort

Une famille de mormons est massacrée par un mystérieux individu. Il n’a épargné personne, même pas les enfants. Garrett Smith, un journaliste, couvre cet horrible fait divers pour son journal. Après Le justicier de minuit, Jack Lee Thompson et Charles Bronson se retrouvent pour l’adaptation du roman de Rex Burns : The avenging angel. Fort du charisme de l’acteur, le cinéaste parvient à le mettre en valeur sur toutes les scènes où il apparaît. C’est-à-dire, quasiment toutes. Une telle prestance reste inégalable. A 67 ans, Charles Bronson prouve (s’il est besoin) qu’il n’a rien perdu de sa verve et de sa forme. Dans ce rôle de journaliste d’investigations, il enquête afin de démêler cette sombre affaire. Ses recherches l’amène à se rendre dans une communauté mormone. On plonge dans un univers particulier. Aux premiers abords, cette grande famille peut paraître sectaire et obscurantiste. Cependant, cette impression est dû à la méconnaissance totale d’un mode de vie et de croyances dont on se soucie peu. A la tête des deux communautés rivales, deux frères se vouant une haine sans borne. Mais, ce massacre cache bien plus qu’un conflit fraternel. Les enjeux se révèlent plus importants qu’ils n’y paraissent. Un thriller rondement mené qui ne laisse aucunement un goût d’inachevé. Mêlant habilement les ficelles du genre à une action soutenue, on ne s’ennuie pas un seul instant. On pourra le comparer à Witness de Peter Weir. A l’exception qu’il s’agissait d’une communauté Amish dans ce dernier. En conclusion, Messager de la mort possède une histoire prenante. Les acteurs s’occupent de transcender le récit de par leur compositions et bien sûr la présence de Charles Bronson mérite, à elle seule, que l’on s’attarde sur cet excellent thriller.