Héros de Guerre

De retour au pays après avoir combattu en Iraq, 3 Marines enterrent leur compagnon d’armes, mort sur le champ de bataille. Le nouveau film de Sidney J. Furie porte sur le regard que l’on a sur les soldats dans notre société, ainsi que de leur réinsertion dans la vie active. Formulé comme cela, on pourrait penser que les G.I. sont des marginaux, voire des prisonniers. Ce qui n’est évidemment pas le cas, mais la population les perçoit comme tel. Au mieux, elle les ignore royalement. Au pire, elle leur reproche de s’être battu. Un débat qui suscite encore de nombreuses controverses à l’heure actuelle où les blessures ne se sont pas encore refermées. Les protagonistes sont meurtris dans leur chair et dans leur être. Des cicatrices psychologiques bien plus difficiles à déceler et à guérir. Se heurtant à l’incompréhension générale, ils ne peuvent se résoudre à retourner vers une vie civile. Malgré le dédain de leurs contemporains, ils n’auront de cesse de ressasser un passé douloureux entre eux. Le cinéaste nous fait découvrir des pans de leur histoire par le biais de flash-backs opportun. Il ne nous noie pas sous un déluge de souvenirs encombrants. Ces évocations servent à nous faire comprendre ce qu’ils ont ressentis face à ce déluge de violence. Les personnages sont très attachants de par leur pragmatisme et leur simplicité. On éprouve une certaine sympathie, voire empathie à certains moments pour eux. Héros de guerre se veut un drame sur la guerre traité avec justesse et sobriété. A ce titre, il possède de nombreuses similarités avec le film de Irwin Winkler : Les soldats du désert (2006). Si vous avez aimé ce dernier, n’hésitez pas à vous procurer Héros de guerre.