Gore from outer space

Satomi, une jeune femme dérangée, se confesse à une sœur avant d’être exécuté pour le meurtre de sa fille et de ses parents. Elle va lui expliquer une histoire incroyable et farfelue. Elle serait la victime d’un complot extraterrestre. Ceux-ci n’auraient pour seul but de conquérir le monde. Bien avant les frasques de Stephen Chow et de ses prédilections pour les comédies parodiques, bien avant Sars war, il y avait Gore from outer space. On peut remarquer la référence au film Plan 9 from outer space d’Ed Wood. N’ayant jamais vu « le film le plus nul de tous les temps », je ne peux voir l’influence de celui-ci sur le film de Hirohisa Sasaki. Plutôt surprenant par son approche légère et délurée de son sujet, Gore from outer space se veut avant tout une comédie de science-fiction rendant hommage au film des années 1950. Une parodie totalement déjantée où Satomi se lance à la recherche de sa fille kidnappée. Mais par qui et pourquoi ? D’autant plus qu’elle n’a jamais eu de fille et qu’elle est vierge ! A moins qu’il ne s’agisse d’un terrible complot afin de lui faire perdre la raison. Le mystère reste entier. Le film donne dans le burlesque. Des situations saugrenues, des acteurs dans le délire et une histoire alambiquée, Gore from outer space se veut complètement barré. Seul petit bémol, le titre pourrait en tromper plus d’un sur la marchandise. Il n’y a pas de gore dans l’histoire. Les seules gouttes de sang versées se trouvent sur la photo de Satomi et de sa poupée au début du film. Il ne faut rien espérer de ce côté là. En revanche, si vous rêviez d’un film proposant des Men in black pas très dégourdis, des extraterrestres pervers, des salles de bains qui n’existent pas et des indiens d’Amérique au Japon, Gore from outer space est fait pour vous. Un véritable OVNI cinématographique méconnu dans nos contrées. Un grand moment de n’importe quoi, mais quel moment !