Dead Set

Vraiment une superbe idée de scénario ! Des personnages que l'on pourrait trouver clichés mais malheureusement vous n'avez qu'à poser vos yeux sur Secret Story pour voir à quel point le cliché et le véridique sont prés l'un de l'autre ! Vous allez peut être être déçus par la fin de la série qui vous révoltera peut être "Holla, tout ca pour ca ?!".

Au tant le dire tout de suite, il fallait oser le faire! Dead set est la première série purement horrifique qui ne se contente pas de faire du fantastique comme un Supernatural mais bien de l'horreur à base de zombies et de télé réalité. La série ne comporte que 5 épisodes, mais ils sont vraiment d'une grande intensité et on se sent obligé de suivre le tout comme un seul et unique film.

Le premier épisode est un peu plus long que le reste de la série car il est un pilier important de la série. Il apporte une dimension psychologique aux personnages et on repère très vite ceux qui vont mourir et ceux qui vont survivre, malgré quelques surprises pas piqué des vers. On voit donc la bande de branleurs qui sont dans la maison de Big Brother, qui complète un tableau surfait des amateurs de ce genre d'émissions. On retrouve donc monsieur muscle qui se tape la blondasse de service, le beur pour les minorités, l'idiote de base, la black désagréable, l'homosexuel et enfin le vieux que tout le monde déteste. Mais on voit aussi l'envers du décor avec le producteur insultant et orgueilleux, la jeune fille qui sert le café mais qui souhaite percer dans le métier. Du coup, le premier épisode, même s'il peut sembler un peu long démontre avec une justesse surprenante les montages et les idioties de ce genre de programme inutile et néfaste.

Les acteurs sont tous très bons, et semblent investis dans leur rôle. De plus, les zombies sont bien faits et les acteurs jouant aussi les mangeurs de chair fraîche sont plutôt bons. On regrettera peut être l'absence de profondeur de certains personnages comme Marquy ou sa blonde, mais on se laisse facilement emporté par les autres personnages comme Kelly.

Ce qui est aussi intéressant, c'est la présence de gore dans cette série. Le réalisateur n'est pas avare en tripaille et cela fait plaisir à voir, on en a pour notre grade. Tête qui explose, corps déchiré en deux, coup de ciseaux dans les yeux, égorgement à coups de dents, bref, un bon pot pourri de tout ce qui se fait de mieux dans le film de zombies. De plus, ce gore là n'est fait pour être joli mais il colle à un cadre apocalyptique et démontre le coté inéluctable de la situation.

J'ai bien aimé aussi la critique de notre société et de sa culture actuel. Comme ledit l'un des personnages, ces zombies sont peut être l'œuvre d'une entité qui punit les hommes pour sa culture dépravé et jetable. On ressent donc tout le mépris pour ce genre d'émissions qui pollue nos écrans et "imbécilise" nos ados. Du coup, on voit les zombies comme des êtres salvateurs et cette image du mort-vivant me plait bien.

La réalisation est plutôt sympathique, mais le réalisateur s'amuse un peu trop à faire bouger sa caméra dans tous les sens lors des phases d'action. Du coup, on a du mal à suivre certaines séquences et c'est vraiment dommage car, visiblement, il avait assez de talent pour ne pas utiliser ce système qui donne envie de vomir.

Au final, je dirai que Dead set est une série monstrueuse qui vaut son pesant de cacahuètes, qui ne lésine pas sur le gore et qui envoie un message sur la débilité de notre société actuel et sur les phénomènes de télé réalité qui ne sont qu'un prétexte au voyeurisme et qui sont vraiment malsains. Je conseille donc pour les amateurs de zombies ainsi que pour ceux qui veulent voir les émissions de télé réalité se faire enfoncées!

Voilà une petite série dont je n'avais pas entendu parlé avant de croiser par hasard sur le net un trailer. Intrigué, je me suis procuré "Dead Set" et je dois avouer avoir été très déçu... DE CE TEMPS SI COURT ! Parce que j'en redemanderais bien !

Une série avec des moyens acceptables, un second degré bienvenu et jubilatoire par moments, des acteurs sympathiques, des zombies assez terrifiants et des effets visuels très réussis ! Les morts-vivants, tout comme dans "L'armée des morts" sont plus vifs, plus surprenants que dans certains classiques, et ça ajoute ici je trouve une touche de tension supplémentaire.

Bref, un régal pour les amateurs de films de Zombies ! Car oui, cette série ressemble fort à un "film" coupé en 5 parties.

La fin est très appréciable je trouve, mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.

Une excellente série, à voir et à revoir !

Des zombies qui boulottent des connards de lofteurs et les demeurés qui les entourent, les soutiennent et/ou les exploitent... QUEL BONHEUR !!! Encore plus quand le scénario se montre aussi culotté et les effets spéciaux aussi dégueulasses qu'un film gore! Stupéfiant pour une production télévisuelle! Vraiment !!!

Mais le gore est loin d'être le seul point d'orgue de cette formidable mini-série anglaise qui enfonce bon nombre de productions cinématographiques. L'histoire est cohérente, bien charpentée, mêlant habilement plusieures histoires qui finissent par se rejoindrent. Les personnages sont très bien dessinés et interprétés par d'excellents comédiens, et... l'humour noir... ce putain d'humour noir qui est une pure merveille, un véritable bras d'honneur à la bienséance hypocrite de notre société auto-proclamée (en toutes clairvoyance et humilité bien sûr) "civilisée" !

Même si beaucoup de personnages retiennent l'attention, celui du producteur Patrick, cynique et sans scrupule, écrase tous les autres tant il est incroyablement jouissif à force de parfaitement représenter la face cachée de tant d'entre nous, incroyablement drôle à force d'être un connard fier de l'être et qui vous emmerde (et toujours prêt à en remettre une couche!), et formidablement interprété par un Andy Nyman totalement déchaîné. Signalons son bidonnant duo avec la blonde sans cervelle, et le déferlement de situations beauffes qui en découlent... QUE DU BONHEUR !!!

J'aurais mis 10/10 sans la moindre hésitation si le réalisateur n'avait pas choisi d'utiliser cette maudite caméra à l'épaule (ou sur la queue d'une vache, c'est pareil...) de façon trop régulière, offrant des plans allant dans tous les sens, censés simuler une action "live" de folie, alors que c'est insupportable pour les yeux et rapidement illisible au montage. Putain, plus de 10 ans maintenant qu'ils nous emmerdent avec cette fausse bonne idée, réservée aux cinéastes incompétents qui ne savent pas donner du rythme à leur mise en scène. Pourtant, vu l'énorme talent du réalisateur, sa maîtrise évidente du fond comme de la forme, il n'avait vraiment pas besoin de ce genre de subterfuge foireux pour se montrer convaincant...

Alors que tous les Royaumes-Unis ont les yeux rivés sur l’émission Big brother, une invasion de zombies se déclare inopinément. C’est bien connu, les morts-vivants pointent le bout de leur truffe putride à des moments inopinés, mais quand ils surgissent en pleine émission de télé-poubelle, on s’en réjouit d’avance. Est-ce la nullité de tels programmes qui est à mettre en cause ? Certainement. Nos chers zombies sont assimilés à la masse décérébrée regardant de pareilles émissions. On peut y voir également la révolte d’une caste face à une forme de totalitarisme passif incarné par des programmes stériles et sans fond. A ce titre, Dead set retranscrit à merveille l’engouement absurde pour Big brother. On se demande qui est le plus idiot. On jubile de voir le public ou les lofteurs se faire dévorer. Le tout est accompagné d’un cynisme acerbe pointant du doigt un concept vénal, humiliant et consternant. Les personnages sont les stéréotypes mêmes de la télé-réalité. Le costaud macho, la blonde égoïste, une autre jeune femme écervelée, l’intello de service… Leur seul point commun est de posséder une cervelle de moineau. Ils font preuve d’un narcissisme alarmant ne laissant aucune place au bon sens. On constate avec atterrement que ces individus deviennent de véritables modèles pour une frange de la population influençable et manipulable à souhait via des situations décadentes. Ils véhiculent des valeurs superficielles sans le moindre scrupule. Les 135 minutes de cette mini-série enchaînent des situations variés, mais utilisé précédemment dans d’autres productions. Les clins d’œil aux films du genre sont nombreux (on observe la situation désespérée sur un toit, la caméra épileptique lors des poursuites…) et parfaitement intégrés dans le récit. En conclusion, Dead set est une mini-série novatrice dans l’approche acerbe et tranchante sur la télé-réalité. Malgré quelques impressions de déjà-vu, l’invasion des zombies dénonce l’émergence d’une nouvelle forme de fiction avec un certain humour. Une menace latente présageant un lavage de cerveau de la population afin de façonner des individus conformistes et obéissants dans la plus vile impunité.