Maximum Overdrive
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Réalisé par Stephen King

Maximum Overdrive 1986

Synopsis

Tout commence par des incidents sans gravité: un distributeur de billets insulte les clients, une enseigne lumineuse invite les passants à aller se faire voir...

La situation devient tragique lorsqu'un pont mobile échappe à tout contrôle.

Désormais, toutes les mécaniques sont autonomes et ne semblent poursuivre qu'un seul but: débarrasser la surface du globe de toute présence humaine...

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Anecdotes

Adaptation de la nouvelle "Poids Lourds" (Trucks) de Stephen King, issue du recueil "Danse Macabre" (Night Shift), publié en 1978.

Particulièrement déçu par pas mal d'adaptations de ses écrits, Stephen King, en plus d'écrire lui-même le scénario à partir de sa propre nouvelle "Trucks", s'essaie en plus à la réalisation.
Il fera la promotion de son œuvre ainsi:
« Il y a beaucoup de réalisateurs qui ont porté mes romans et mes histoires à l’écran. Et j’ai découvert que si l’on veut que quelque chose soit parfaitement réussi, il faut le faire soi-même. »
Malheureusement, contre toute attente, le résultat déçoit cruellement autant la presse que les fans.
Ce sera le premier et dernier passage de Stephen King derrière la caméra.

Familier des déconvenues cinématographiques, Stephen King accepte de réaliser "Maximum Overdrive" sur invitation du producteur Dino De Laurentiis.
En effet, il apparaît soudain à l’auteur que passer directement derrière la caméra lui offrirait la garantie d’un travail bien fait, plutôt que d'une énième cuisante déception.
Mais l’affaire sent pourtant mauvais dès les débuts de la production.
En effet, alors que King souhaitait voir Bruce Springsteen dans le rôle principal, De Laurentiis se rabat sur Emilio Estevez, encore auréolé du succès de "The Breakfast Club" (1985). Censé jouer les gros bras, le jeune comédien n'a pas réellement la carrure physique pour endosser un tel rôle.
De plus, le tournage a lieu en Italie, avec des équipes italiennes, dans un environnement cinématographique que Stephen King maîtrise mal. Une situation empirée par la barrière de la langue, car alors qu’il avait assuré à De Laurentiis maîtriser l’idiome, Armando Nannuzzi - directeur de la photographie sur place - ne baragouine en réalité que péniblement quelques mots d’anglais.
Le même Armando Nannuzzi attaquera la production en justice, après avoir été gravement blessé à un œil sur le tournage.

En tournant la scène où une tondeuse à gazon prend vie dans un quartier résidentiel, Nannuzzi a été touché à l'œil droit, son « œil tireur », par un gros éclat de bois qui s'était logé dans une lame.
Selon l'assistante caméra Silvia Giulietti, « Nous tournions une scène où une tondeuse à gazon - la machine qui coupe l'herbe - suivait un garçon pour le tuer. Et nous avons posé la caméra sur le sol avec un morceau de bois en dessous. Pour caler, d'accord ? Je me souviens qu'Armando Nanuzzi a demandé à Stephen King: « Peut-on retirer les lames ? » Mais Stephen King a répondu: « Non, non, j'aime les voir » Ce à quoi Armando a répondu : « Mais on ne les voit pas dans le plan. » Mais Stephen King a maintenu : « Non. Non. C'est mieux que tu les laisses. »
Le département des effets spéciaux avait également suggéré de les retirer pour des raisons de sécurité, mais King a continué à insister pour qu'elles restent, afin que la scène puisse paraître plus réaliste.
Arriva, ce qui devait arriver, Nannuzzi a été héliporté du plateau, puis transporté dans un hôpital de Raleigh où il a finalement perdu son œil.
La production a été interrompue pendant une brève période, mais Nannuzzi est revenu pour terminer le film.
Après sa sortie du film, Nannuzzi a poursuivi King, De Laurentiis Productions et seize autres personnes impliquées dans le film pour 18 millions de dollars. Le procès a eu lieu à New York, car Stephen King et de nombreux autres accusés faisaient souvent des affaires dans cet État. La requette du plaignant a finalement été réglée à l'amiable en 1992 pour seulement 975 000 dollars.

Pour finir, c’est un Stephen King enorgueilli à la cocaïne et dépendant à l’alcool qui décide de mener cette entreprise risquée, avec les contraintes financières propres aux productions De Laurentiis.
Ainsi l'auteur/réalisateur passe ses journées ivre mort sur le plateau, comme le confirme Roberto Croci, son interprète sur le projet:
« Le matin à 6 heures, lors de la réunion des équipes, il ouvrait sa première bière. À 8 h 30, il en avait déjà bu dix. »
Un constat que King ne nie pas, bien qu’il souligne plutôt son addiction à la cocaïne:
« J’étais camé jusqu’à l’os pendant le tournage et je ne savais absolument pas ce que je faisais. »
Et malheureusement le résultat à l’écran se veut le reflet de tous ces aléas de production.

Au box-office, "Maximum Overdrive" peinera à rembourser ses 10 millions de dollars de budget, avec seulement 7,4 millions de bénéfices dans le monde.
Pourtant prometteuse, la carrière d’Emilio Estevez s’en voit sensiblement ralentie. Aujourd’hui encore, l’acteur regrette cette expérience:
« Ma mère m’a demandé pourquoi j’avais accepté ce film, j’ai argué que je voulais travailler avec Stephen King. Ce à quoi, elle m’a répondu que j’aurais mieux fait de l’aider à repeindre sa maison. »
De son côté, King considère le film « stupide » et se montre à jamais écœuré par la réalisation. On ne l’y reprendra plus.

Stephen King fait un très amusant caméo dans ce film, lors d'une séquence dans laquelle il est aux prises avec un distributeur de billets devenu fou.

"Maximum Overdrive" connaîtra un remake télévisé en 1997: "Trucks - Les Camions de l'Enfer" (Trucks). 

Seule réalisation de Stephen King himself, "Maximum Overdrive" fut une telle catastrophe industrielle que le célèbre auteur refuse désormais de réaliser d’autres longs-métrages:
https://www.leblogducinema.com/analyse/maximum-overdrive-histoire-dun-ec...

Le terrible accident de tournage:
https://screenrant.com/stephen-king-maximum-overdrive-movie-horrible-set...

Maximum Overdrive
Réalisateur : Stephen King
Scénario : Stephen King
Musique : ACDC
Pays : États-Unis
Durée : 97 min
Appartient à la série :
Sortie France : 25 Novembre 1987
Sortie US :
Budget : 10 000 000 $US (estimé)
Sortie DVD/VOD France :

Comment voir le film ?

Maximum Overdrive
Regardez Maximum Overdrive (1986) en streaming en version française ou en version originale en cliquant sur les liens ci-dessous :

Critiques Spectateurs

Un nanar plaisant à voir

Ce qui m'a d'emblée surpris dans ce film c'est son ton globalement très léger à la limite de la parodie, je rappele qu'il s'agit d'une adaptation d'une nouvelle de Stephen King, réalisé par ... Stephen King. Oui, ce film est le premier et dernier film réalisé par l'écrivain. Ça n'en fait pas un mauvais film mais je lui trouve un côté fortement...Lire la suite

Mon avis

Le début est bien sympa, avec des scenes trash plutot reussies. La suite c'est du n'importe quoi, avec les camions qui tournent en rond. Les acteurs sortent des repliques sans interet et la fin est quant à elle trés chiante. Aprés Stephen king est un écrivain et non un réalisateur (et ca se voit). Trés mauvais.Lire la suite

Assez d'essai !!!

J'ai déjà vu des films tirés de ses livres (DEAD ZONE, MISERY, CHRISTINE...etc), d'autres "films TV" (ça, langoliers, la tempète du siècle, le fléau) qui s'en sortait plutot"pas mal. Mais là, on frole le summum de la crétinerie... car Stephen KING a décidé de passer derrière la caméra et que réalisateur ça ne s'improvise pas! Là où des "CRONENBERG" font...Lire la suite

Maximum Overdrive

A voir la jaquette du DVD avec ce sublime camion à la calandre défoncé laissant entrevoir qu'il vient de "manger" un pauvre type ensanglanté, à voir inscrit en gros et bien gras "Stephen king" en haut et à voir en plus petit en bas "musique de "AC-DC" je m'attendais à un film bien gore, bien rythmé... est bien non... Bof... A part les quinze premières minutes ou l'histoire des machines qui...Lire la suite

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