Malevil 1981
Synopsis
Maire de Malevil et viticulteur, Emmanuel Comte est en train de déguster son vin en compagnie de quelques hôtes lorsqu'une monstrueuse explosion ravage la région toute entière. La cave du château de Malevil préserve les oenologues amateurs, mais la chaleur extérieure les contraint cependant à rester cloîtrés plusieurs jours.
Lorsqu'ils peuvent enfin ressortir, c'est un monde désolé et ruiné qui s'offre à eux. Le petit groupe ne perd cependant pas espoir et entend bien utiliser les compétences de chacun pour tenter de recréer une société nouvelle.
Mais déjà délicate, la tâche sera rendue plus complexe encore par l'apparition d'autres survivants se livrant au pillage !
De la même thématique
Anecdotes
Fruit d'une collaboration Franco-Allemande, l'adaptation cinématographique « Malevil » rejoint les salles françaises le 13 mai 1981.
Le résultat ne sera pas du goût de tous, à commencer par Robert Merle, auteur du roman, qui renie le film et refuse de trouver son nom au générique.
Il faut dire que pour sa mise en image, le scénariste Pierre Dumayet et le réalisateur Christian de Chalonge ont grandement élagué et simplifié le roman.
« Malevil » perd ainsi le village de Courcejac et la famille de l'Etang. Avec eux, ce sont deux micro-sociétés qui disparaissent et donc deux manières d'appréhender l'Homme livré à lui-même.
Sur grand écran, « Malevil » se montre en outre moins subversif et n’aborde que peu les problèmes touchant à la perpétuation de la race ou la remise en question de certains « fondements » de notre société comme par exemple la monogamie.
La religion ne sera que peu évoquée au sein du métrage et l'aspect très politisé du livre sera repoussé au second plan.
La galerie de personnage sera bien évidemment revue à la baisse et le récit globalement simplifié. Enfin, l’épilogue du film se détachera totalement de celui du roman, sonnant définitivement le glas de ce « Malevil » qui sera jugé comme une bien décevante adaptation.
L'auteur du roman:
Né en 1908, l'écrivain Robert Merle a essentiellement consacré sa plume à l'écriture de romans à résonance politique et/ou sociale. L'homme se montre à ce titre particulièrement intéressé par les mécanismes d'un fonctionnement collectif, la réflexion de groupe et plus largement la vie en micro-société.
Il rédigera ainsi « Derrière la vitre » qui sera la vision romancée du « siège » mené à l'Université de Nanterre en mars 1968.
Toujours sur base de faits réels, Merle livre en 1986 « Le jour ne se lève pas pour nous », un récit traitant de la vie des sous-mariniers. Mais l'auteur use aussi avec talent de la fiction pour créer les circonstances et façonner les environnements qui lui permettront de se livrer à ses études comportementales de groupe.
« Les hommes protégés » relate par exemple les méfaits de l'encéphalite 16 qui décimera les hommes et mènera à la création d'un pouvoir féminin et féministe extrêmement virulent.
En 1962, « L'île » décrit pour sa part un groupe de mutins qui tente de re-créer une société sur une île perdue.
Dix ans plus tard et sur un postulat finalement assez proche, Robert Merle nous offre « Malevil », un pavé de plus de 600 pages dans lequel l'écrivain brosse le portrait d'individus survivant à une apocalypse nucléaire.
Il obtiendra en 1974 le Prix John Wood Campbell Memorial, grand prix littéraire américain de science-fiction, pour cette oeuvre.
Critiques Spectateurs
ça ne fait pas dans le spectaculaire
Epatant
Retour dans le futur