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Scream - Critique

Premier neo-slasher et coup de maître de Wes Craven. C'est moderne et bourré de références au genre.

Publié le 1 Janvier 2008
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Nous sommes en 1996, et l'un des grands maîtres du cinéma d'horreur, Wes Craven, semble être en fin de carrière. Difficile de se remettre du flop d'"Un Vampire à Brooklyn". Mais le destin semble être vraiment bienveillant envers le réalisateur, alors en train de plancher sur le projet de remake de "La maison du diable" (que réalisera malheureusement Jan De Bont). Après l'abandon de ce projet, un nouveau scénario échoit sur le bureau de Craven. Signé d'un certain Kevin Williamson, il relate les tueries peprétrées par un tueur masqué dans la ville de Woodsboro. Ce qui pourrait apparaître à beaucoup comme un simple slasher-movie de plus, se révèle aux yeux de ce spécialiste de l'horreur comme un moyen de mettre en abîme les vingt dernières années du cinéma d'épouvante.

Quelle claque! Auréolé d'un succès innatendue aux Etats-Unis, Scream sort un peu dans l'indifférence en France au cours de l'été 1997. Et,je dois reconnaître qu'ayant assisté à la première séance du film le jour de sa sortie (un peu par hasard), le public n'était pas au rendez-vous. Dès le générique, on reste scotché à son siège, incapable de quitter l'écran des yeux car on assiste là à une pure réussite du cinéma d'épouvante. La scène d'introduction met dans l'ambiance du film car contrairement à ses deux séquelles (et malgré un aspect parodique relativement léger) le premier Scream est terrifiant. Personne n'aurait pu imaginer que Casey Becker qui se révèle rapidement sympatique aux yeux du spectateur soit ainsi massacré sans que personne puisse venir à son secours. Nombreux sursauts, meurtres sanglants et atroces (pauvre Tatum), répliques qui font mouche ,musique angoissante signée Marco Beltrami: le film peut aussi bien être regardé au premier qu'au second degré.

C'est aussi l'occasion de révéler à un large public de jeunes acteurs relativement inconnu qui constituent le pilier de la Scream Génération. D'abord Neve Campbell, la douce et tourmentée héroïne qui vit dans le souvenir de l'assassinat de sa mère. Ensuite, on trouve Courteney Cox, l'interprête de la peu regardante journaliste Gale Weathers et le shérif adjoint et un peu benêt Dewey (David Arquette). Tous les rôles ont été bien écrits par le scénariste Kevin Williamson ce qui explique la crédibilité des personnages. Le suspense est omniprésent et la caméra virevoltante de Wes Craven ne laisse pas un instant de répit pour ce cauchemar qui fonctionne à tout les coups. Scream marque bien une nouvelle étape du cinéma d'horreur.

Comme son modèle, Halloween qui est pris en référence durant tout le film, il y a un avant et un après Scream. Peuplé de références (même aux "Griffes de la nuit" de Craven) à la plupart des films d'horreurs des années 70 aux années 90 (une petite apparition de Linda "L'Exorciste" Blair), il est censé montrer les limites d'un certain cinéma d'horreur. Mais, contre toute attente, le revers de la médaille pour tout chef d'oeuvre est d'enfanter malgré lui des enfants illégitimes. Suivront ainsi des "Souviens-toi...l'été dernier " et autres "Urban Legend" sans oublier les inévitables séquelles "Scream 2 & 3" qui seront de moins en moins gore (Wes Craven a du tellement lutter contre la censure qu'il souhaitait alors ne plus avoir ces problèmes). 

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