Ripper
Unique survivante d'un massacre ayant eut lieu cinq ans auparavant et qui a vu la mort atroce de ses amis, Molly, semble reprendre le cours d'une vie normale. A un détail près... elle suit des cours de psychologie sur les sérial killers donné par un ancien profiler. Mais, le passé sanglant de Molly refait surface et les étudiants vont bientôt pouvoir passer de la théorie à la pratique, avec une série de meurtres les frappant les uns après les autres. Les premiers indices laissent penser que le meurtrier est lié d'une façon ou d'une autre au père de tout les criminels: Jack l'éventreur.
Il arrive qu'au milieu d'une floppée de slashers des plus routiniers (Urban Legend 2, Mortelle St- Valentin), un film sorte du lot. Avec Ripper-- un inédit vidéo--, le réalisateur John Eyres (un intéressant Octopus), livre un résultat des plus surprenants et des plus efficaces. Mélangeant les thèmes du slasher de base et de l'enquête criminelle, il s'ingénie à brouiller les pistes. Volontairement, il fait démarrer son film avec les événements précédents, remontant au massacre, ou Molly a pû in extrêmis s' enfuir. Un prologue tétanisant ou l'élement de la pluie contribue à donner un aspect opaque et "flou"- un élément fort utile, qui sera repris tout au long de l'histoire-- jusqu' au final.
Les suspects sont légion: un ex- profiler traumatisé par une de ses enquêtes, un flic qui semble en savoir long, une kyrielle d'étudiants...... ainsi que des meurtres, brutaux et originaux Car, se sont les meurtres qui intéressent le metteur en scène, allant jusqu'à faire durer les mises à mort, telle une araignée ayant pris dans sa toile ses victimes. Mais, loin de se contenter d'être un banal clone de Vendredi 13, Ripper offre des images soignées et des idées de mise en scène innatendues (tels ces cadavres de la morgue semblant s'animer pour parler à l'une des prochaines victimes). Par contre, la révélation finale, ne cesse de poser des interrogations, même s'il me semble (au bout de la troisième vision) avoir deviné une grande partie des tenants et des aboutissements d'une intrigue tarabiscotée, mais qui tient la route.
note: le sous-titre américain ,"letters from hell", fait référence aux mots ensanglantés de l'éventreur dans la Londres de la fin du XIX ème siècle.