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Le Dernier Templier - Critique

Dolph Lundgren en prêtre de l'ordre des Templiers, en lutte contre le Malin, dans les rues de New-York. Vous avez dit série Z ?

Publié le 1 Janvier 2008 par GORE MANIAC
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En décembre 1999, peu avant le début du nouveau millénaire, on retrouve dans le métro new-yorkais la tombe d'un templier. Celle-ci renferme une clé qui, selon la légende, pourrait ramener sur Terre l'Antéchrist. Depuis quelques années, le mythe des Templiers a donné quelques idées au scénaristes. Concernant le Septième Art, il s'agit surtout de téléfilms jouant sur la crainte de la fin du monde. Tourné en 1998, Le Dernier Templier s'inscrit donc dans cette veine. Révélé au milieu des années 80, avec des rôles de méchants (Dangereusement Vôtre, Rocky IV), le mastodonte suédois Dolph Lundgren eut son heure de gloire avec des petits films d'action dans lesquels il jouait plus de sa musculature que de ses qualités d'acteurs (Universal Soldier, Dark Angel), avant de tomber aux oubliettes dès 1995, à l'instar d'un Jean-Claude Van Damme. Dolph Lundgren servit alors de faire valoir dans des téléfilms d'action répétitifs et basiques, avant un possible retour en grace sur les grands écrans (voir sa participation au film de Stallone, The Expendables).

Une femme archéologue est contactée par des employés du métro de New-York, qui ont découvert un tombeau fort ancien, dans lequel se trouve la dépouille d'un ancien templier, qui possède sur lui une clé en or. La jeune femme est alors attaquée par un suppot de Satan, qui souhaite libérer l'Antéchrist sur Terre. Heureusement, un templier la sauve in extremis. Commence alors une folle cavalcade, de New-York à Jerusalem en passant pas une réserve indienne, dont est originaire l'archéologue.

Le début du métrage est plutôt honnête, les personnages sont assez travaillés, et Lundgren est convaincant en prêtre combattant le Mal à l'aide d'un gant clouté. L'action se met rapidement en place, le strict minimum nous étant révélé par le biais de dialogues certes minimalistes, mais assez explicites. Le couple formé par le prêtre et l'archéologue est complémentaire, et l'ensemble est assez bien filmé.

Une fois le duo sorti de la ville, il est clair que le rythme baisse sensiblement, entre des dialogues trop longuets entre l'inspecteur chargé de l'enquête et ses assistants, et des scènes de poursuite qui rappellent un peu trop Terminator (voir la scène du commissariat, principalement, et aussi le tueur, qui peut changer d'enveloppe humaine à l'infini, sorte de T-1000 du pauvre). Le côté fantastique du long-métrage est un peu mis entre parenthèses, l'action étant privilégiée à mesure que l'on passe la moitié du métrage.

A partir des scènes situées dans l'usine, il est malheureusement perceptible que Le Dernier Templier ne sortira plus du carcan Bis dans lequel il s'est engouffré. Voir Dolph se battre avec une combinaison anti-radiation est plutôt drôle, ainsi que le jeu de l'envoyé du Diable, pas vraiment toute en retenue. L'assaut final dans l'église est un grand moment de Z, Lundgren n'étant pas un Highlander très marquant dans un combat à l'épée peu trépidant.

En somme, malgré une deuxième partie assez sommaire, ce long-métrage n'est pas si mauvais que ce l'on pourrait croire à première vue, permettant à Lundgren de se remettre quelque peu en évidence, dans un rôle plus nuancé que ses prestations de flic habituelles, même s'il est dommage que l'histoire des Templiers ne soit pas plus approfondie, finalement.

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A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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