Massacre à la Tronconneuse 2

Une suite qui se démarque de son prédécesseur par un ajout manifeste d'une bonne dose de comédie.

En effet, si le côté malaisant est toujours bien présent, il est amoindri par la comédie qui prend une grande place, rendant certaines scènes proches de la parodie.

Un des points forts reste la présence de la famille Sawyer qui ici voit l'ajout d'un nouveau membre, Chop Top, qui fait figure de substitution à l'autostoppeur du premier film. Voire en plus Drayton gagner un concours de Chili avec sa fameuse "recette" a de quoi faire rire. Malheureusement, Leatherface apparaît ici moins imposant, moins effrayant. L'absence de Gunnar Hansen se fait ressentir et on voit que son remplaçant tente de le singer au mieux sans vraiment y parvenir, surtout avec cette danse à la tronçonneuse qui ici perd tout son sens. C'est Chop Top le meilleur élément du film car il distille par sa présence et ses répliques un malaise ambiant.

On a ici des protagonistes beaucoup plus réactifs que dans le premier film, surtout avec Lefty, l'oncle de Sally, qui s'avère un adversaire redoutable pour l'ensemble de la famille Sawyer. Le combat à coup de tronçonneuse reste un moment anthologique, avec une montée de tension et de folie. La présentatrice radio est aussi une protagonistes intéressante, notamment par sa relation avec Leatherface et lors de la grande scène finale.

Malheureusement, il y a parfois un peu trop de répétition avec le premier film, la danse à la tronçonneuse utilisée à outrance, le fameux repas famillial. On dirait que le film n'arrive pas à prendre complètement son indépendance. De plus, la tronçonneuse devient carrément ici un objet de culte, alors qu'elle est était utilisé de manière modérée dans le premier film.

Les décors offrent un plus, ça renforce l'aspect gothique du film et appuie le malaise. Les couleurs sont aussi bien utilisés, notamment lors de la première apparition de Chop Top.

Une suite de qualité mais qui est dans une proposition différente du modèle originel. Pas au niveau de l'expérience du premier mais qui vaut vraiment le coup d'être vu. Une prise de risque de Tobe Hooper qui prouve l'honnêteté artistique de ce dernier.

Une suite plus dans le style 80's, ça se ressent dans l'ambiance générale dès les premières images.
Moins macabre et plus fun, surtout beaucoup plus orienté comédie, à la limite de la parodie.
L'idée de scénario est bonne mais c'est quand même un peu tout much et trop tranché par rapport au premier. On se croirait devant un Evil Dead raté. Tout est exagéré, le flic est complètement allumé, Leatherface est amoureux (!?) et tous les personnages sont barrés cette fois (pas seulement la famille).
C'est marrant et pas trop mal foutu mais ça traîne quand même pas mal en longueur au milieu du film.
Rien à voir avec son aîné, une comédie plus qu'un film d'ambiance. C'est sympa tout de même mais assez déçu dans l'ensemble... A voir tout de même pour se faire son avis.

Le film comporte un bon rythme avec des meurtres présents régulièrement durant tout le film.

Le gros point qui m'a manqué lors du film culte, c'est le sang. Sur ce volet, je n'ai pas été en manque. Le film comporte des scènes assez écoeurantes. Une sensation de dégoût renforcé par un décor glauque et sinistre.

Par contre, certains personnages sont mauvais dont le flic qui cherche à se venger et l'animatrice de radio (lors d'une scène, elle préfère hurler comme une folle que de s'enfuir lorsqu'elle se trouve en face de Leatherface). Leatherface et sa famille sont délirants et complètement fous.

Ce massacre à la tronçonneuse m'a donc bien plu même si certains personnages auraient pu être un peu plus travaillés.

Pourtant, je n'aime toujours pas le 1er, je continu (après 6 ans de visionnages tous les 3 mois pour voir si j'ai pas raté un truc) à dire que The Chainsaw Massacre de 1974 de Tobe Hooper est une veritable arnaque et est à milles lieux de la légende que les gens décrivent, rien de réellement marquant, rien de vraiment malsain, même pour l'époque faut arrêté! The Last house on the left de Wes Craven qui est arrivé 2 ans avant le film de Hooper était bien plus poisseux, malsain, traumatisant, violent (bon ça je ne le compte pas pour Massacre à la tronçonneuse) et efficace. Mais bon après chacun ses gouts.

Un épisode à bien creusé malgré son coté volontairement bete.