Che - 2 eme partie : Guerilla

J'ai trouvé cette seconde partie un peu plus intéressante que la première, je m'attendais à une suite direct du premier, finalement non, cette seconde partie raconte des événements passés plus tard et occulte donc les événements qui aurait servi de suite direct.

Le rythme est toujours aussi lent et peu dynamique, l'impression de regarder un film de quatre heures est réel alors qu'il n'en fait que deux... Les longueurs de ce film provoquerait presque un mal de crâne, mais ceci est voulu, le Che ayant passé plus de 300 jours à souffrir dans la jungle, il fallait bien que le réalisateur nous le fasse sentir aussi en souffrance !

La construction du scénario est identique au premier épisode, sauf que l'environnement change, fini Cuba et bonjour la Bolivie et ces superbes paysages variés et colorés, cela participe aussi a crée moins de lassitude au visionnage et à se sentir moins "spectateur" et d'avantage concerné par l'histoire.

Malgré tout, cet épisode et plus passionnant, c'est toujours aussi réaliste, filmé de manière réel avec un grain réel lui aussi, les effets sonores et les explosions sont toujours aussi magnifiques.

J'ai bien aimé la fin, très immersive dans la peau du Che, interprété d'ailleurs très justement par Benicio Del Toro qui signe là une grosse performance.

Seconde et dernière partie du biopic consacrée au Che, Guerilla nous entraîne en Bolivie où Ernesto Guevarra prépare une nouvelle révolution pour libérer le peuple bolivien. Les évènements se situe après 1965, lorsque le Che a décidé de quitter Cuba. Point de fil rouge pour cette deuxième partie, l'histoire se déroule chronologiquement, sans flashbacks, ni retour en arrière. Ce qui amplifie la cohérence et la consistance de l'ensemble. Le rythme est toujours aussi lent (si ce n'est plus) et l'action peine à se montrer. A l'instar de la première partie, le déluge de violence n'est pas le thème central de ce biopic. Il s'agit d'une alternative utilisé en dernier recours face à une situation intolérable à laquelle est confrontée le peuple bolivien. En cette période tourmentée, la pauvreté extrême de la Bolivie se ressent et se voit tout au long du film. En particulier, avec une famille ayant 6 enfants. La plupart couvert de tiques, l'un souffrant d'une infection à l'oeil. Ils ne peuvent se soigner convenablement et sustenter à leurs besoins nutritionnels. On retrouve tout ce qui a fait la réussite du premier volet. C'est-à-dire une histoire passionnante et une interprétation sans faille de la part des protagonistes. Pour conclure sur ce biopic, je dirais qu'il s'agit d'une excellente démonstration de cinéma retraçant deux périodes charnières de la vie du très charismatiques Che Guevarra. Une icône pour les peuples opprimés. Je regrette que la période Congo fut occulté de l'oeuvre. Peut-être pour une troisième partie...