Highlander 2: Le Retour

J'ai tendance à croire que Russell Mulcahy a signé la copie d'un mauvais stagiaire tant la différence entre Highlander et sa suite fait l'effet d'un vilain coup d'épée sur la nuque. C'est à en perdre la tête : on passe du film culte au nanar de collection. Car, quitte à faire une sortie, qu'on la fasse en beauté !

L'humour n'est pas uniquement ce qui préserve mon DVD d'une sombre fin au fond d'une poubelle. Le réalisateur a toujours des inspirations visuelles intéressantes même si l'aspect esthétique de l'ensemble n'a de valeur que pour les amateurs de vieux montages dépassés. C'est parfois outrageusement moche, mais ça colle si bien au film après tout...

Difficile de résumer tout le potentiel nanardesque de Highlander 2 : The Quickening. Il faut vraiment le voir au même titre qu'un Mega Force. Car tout comme cette oeuvre incomparable, on a peine à croire que l'équipe du film ait pris le projet au sérieux. Il paraît que Mulcahy a complètement perdu possession de l'oeuvre et que le triste résultat est la cause de décisions purement commerciales. D'où la Renegade Version. Mais quand même...

Pour ne faire que quelques citations, rappelons-nous l'attaque des 2 mouches de métal gris (j'ai failli tomber de ma chaise dans ma propre urine tellement ça fait l'effet d'une drogue dure), le crash de l'avion (Fight Club n'a rien inventé) ou carrément la majeure partie des apparitions de Sean Connery, du Christophe et de Michael Ironside... Toutes les scènes avec Michael Ironside, en fait.

Vous l'aurez compris, l'humour est facile et pompeux avec en plus de mauvaises punchlines (si on peut appeler les répliques de Christophe des punchlines...) On rigole, donc, mais pas pour ce qui était prévu. Pour illustrer ce propos, rien de tel que de revoir la résurrection et la disparition de Ramirez. En 3 lettres : WTF ?

Conclusion : aussi ridicule que stupide, Highlander 2 : The Quickening pulvérise quasiment tout ce qu'on avait pu aimer dans le premier opus. Heureusement pour lui, les incroyables conneries dont il regorge en fait un spectacle délirant et vraiment drôle.

Figurez-vous qu'un meurtre a été commis, oui j'ai bien parlé de meurtre. Car j'envie de dire : "Highlander 2 ou comment exécuter l'esprit du premier volet". Entendons-nous bien !, l'idée de départ ?, ma foi pourquoi pas. Seulement c'est l'idée de nous faire venir les Highlanders d'une autre planète qui est du Grand n'importe quoi !, si encore cette notion eut été évoquée dans le premier épisode, à la limite, mais là c'est carrément énorme. C'est à se demander si notre totophe national avait bien lu le script, ou alors il avait à cette époque tout simplement besoin de manger. Ceci dit, il apporte sa pierre à l'édifice, et c'est même une grosse pierre, une du genre qui compose la grande pyramide, car il cabotine comme à son habitude. Mais je ferai également la même remarque pour Sean Connery, qu'est qu'il vient foutre là ? (Ndlr: Toucher un gros chèque ?), ceci dit pour lui je ferai la remarque inverse que j'ai pu faire sur le talent d'acteur de totophe, et à vrai dire sa présence, son humour, en d'autres mots son talent, sauve à mes yeux, le film d'un inévitable zéro, avait-il des impôts à payer à ce moment là ?. Alors ce qui amplifie la nullité de ce film, c'est tout ce qu'il y a auour, scénario faiblard, acteurs sur-jouant, notamment le très méchant dirigeant de la world compagny, et l'abominable tyran inter-galactique, qui devient actionnaire, parfois on croit à une farce !. Là je pense que des condamnations pénales devraient être prononcées, devant un tel sacrilège.

Ok la version cinéma n'était pas fameuse! A par quelques scènes de sf bien ficelées visuellement, l'ensemble était vraiment bancal et à côté du mythe! Il faut savoir que le réalisateur n'a pas pu, à l'époque, sortir le film qu'il voulait initialement. Une partie du budget lui a été retiré, et le montage lui a échappé totalement, ayant été confié à la va-vite à des incompétents à la solde des financiers, n'ayant jamais participé à la pré-production du film, afin de sortir le film le plus vite possible... Pour faire de la thune! Raté, le montage est tellement nul et incohérent, que le film se plante d'un manière mémorable!

Maintenant, parlons du "Director's Cut", qui change cette version baclée par des gens n'ayant rien à voir avec la direction artistique du film, en un film de qualité... On apprécie ou pas l'aspect science-fiction donnée à cette suite, en rupture totale avec l'ambiance du 1er film, force est de reconnaitre qu'avec 20mn de plus, et un montage fondamentalement modifié, beaucoup d'incohérences disparaissent, l'histoire devient fluide et logique, et réserve des moments franchement réussis et émouvants! Maintenant, la scène de mort de Ramirez sous un ventilateur géant, est toujours aussi ridicule... Tant pis! L'ensemble reste très honorable, à des années-lumières du montage cinéma!

Regardez avec attention l'excellent reportage sur le tournage du film, dans les bonus dvd, du zone 2 récemment sorti, vous comprendrez à quel point le réalisateur et les acteurs ont fait, à l'époque de leur mieux, mais qu'ils se sont fait rouler dans la farine, par des financiers au quotient intellectuel néanderthalien ! Comment ces derniers ont-ils pu croire une seconde, qu'un film inachevé, monté à toute vitesse, et sans le moindre soucis de cohérence, par d'autres personnes que celles qui ont bossé sur le film, allait faire un succès??? 'faut pas trop prendre les gens pour des cons! Par contre, eux, ils ont explosé les limites humaines de la connerie... Comme quoi, avant de prendre les gens pour des cakes, mieux vaut déjà balayer devant sa propre porte!!!

Visuellement moins bon que le premier opus, moins travaillé, moins intelligent ... en fait, cet épisode n'a strictement rien à voir avec le premier ... mais malgré les critiques qui ont été faites ci-après, je dois tout de même préciser qu'il reste plus regardable que le trois et le quatre ... donc à ceux qui ont mis 0, je demande : combien mettez-vous aux deux autres catastrophiques suites?

Ce film détruit le joli mythe qu'avait instauré le premier. et ne parlons pas des interprétations de acteurs!