Maniac

Très bon remake du Maniac de Lustig, les réalisateurs de cette nouvelle version ont réussi à le moderniser tout en respectant l'oeuvre originale, c'est un peu moins poisseux mais l'ambiance visuelle et musicale est terrible, on est projeté dans la tête du tueur, dans ses pensées et on souffre avec lui, on tue avec lui. Le premier meurtre est magnifique est fait partie des rares scènes qui me resteront en tête longtemps, l'ensemble est très réaliste. Efficace !

Maniac – Franck Khalfoun – 2012 – 8/10
Maniac 1980 VS Maniac 2012

Quand on aime l’horrible film de William Lustig et qu’on connaît le talent d’Alexandre Aja pour les remakes, on ne peut pas passer à côté de la nouvelle version de Franck Khalfoun (réalisateur du décevant P2).

Tout comme The Hills Have Eyes de 2006, ce nouveau Maniac réussi son pari en étant à la fois un très bel hommage à l’œuvre originale mais aussi une relecture libre apportant beaucoup de nouveauté.

Si Elijah Wood n’a pas le physique troublant de Joe Spinell et que la toile de fond n’est plus une ville crasseuse et flippante typique des 80’s, Khalfoun compense avec originalité, esthétisme et réalisme. Puisqu’on ne rejoue pas la même partition, le film ose s’aventurer dans le 100% caméra subjective (ou presque). Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas friand de ce genre d’approche cache-misère (voir par exemple mes notes sur Cloverfield). Pourtant, il s’agit du plus beau résultat que j’ai vu avec cette méthode. Les prises de vues sont troublantes et la plus ou moins bonne stabilité de la caméra a beaucoup de sens. Très beau travail !

Dommage que ce choix artistique tout à fait légitime vienne saper le côté « trouille » de l’ensemble. Tout comme dans Midnight Meat Train, j’aurais aimé un peu d’angoisse pour parfaire le tableau. En revanche, comme le dit Rob, dont la musique parfaitement adaptée rappelle nettement celle de Drive, Maniac joue en permanence sur la confusion des sentiments. Autrement dit, la multitude des sensations qui nous traverse en étant dans la tête du tueur met bel et bien mal à l’aise.

J’ai aimé le fait que le scénario se penche plus sur la relation foireuse qu’entretien Frank avec sa mère. Les mannequins prennent aussi une dimension plus importante et tout comme dans le remake d’Evil Dead, on peut voir l’affiche originale du film de 1980. Comme dans tout film relatif à Aja, le gore tache sévèrement. Si vous êtes sensible aux scalps, vous allez serrer les fesses… et en parlant de fesses, le réalisateur rend la nudité beaucoup plus élégante qu’elle dans l’orignal, plus cru.

Pour finir, je dirais que tout comme l’interprète principal, Maniac fait fort sans égaler le mythe. En effet, malgré sa stature infantile, Wood arrive à se montrer aussi dérangé qu’effrayant dans ce cauchemar nettement plus réussi que beaucoup d’autres films d’horreur contemporains.

Un remake pour le moins réussit c'est certains,tant dans l'ambiance que dans la réalisation d'ailleurs. Mais pour moi l’intérêt principal de ce film a été de voir le Hobbit le plus célèbre de tous les temps jouait le psychopathe et j'ai pu constater qu'Elijah Wood s'en sort avec brio,s'il voulait casser son image de gentil garçon alors c'était le film idéal.

D'ailleurs c'est grâce à cela que le film est une réussite,voir un jeune homme qui ressemble à un ange faire des atrocités avec une telle froideur,ça rend l'ensemble d'autant plus malsain. C'est donc très différent de la version de Lustig dont l'acteur avait il faut l'avouer la gueule d'emploi même si Joe Spinell était parfait.

Voilà donc un remake qui non seulement respecte l'oeuvre originelle tout en se payant le luxe d'y apporter de nouveaux éléments rendant l'ensemble digne d’intérêt. Un exemple à suivre.

Un film très reussi, comme je les aime. Elijah Wood est bluffant dans son role, on remarque bien la griffe de Aja et perso, j'adore ^^

Film particulierement reussi .Je n'ai pas vu celui de William Lustig ,j'ai eu peur qu'il soit trop malsain. Ce film est un peu deprimant. Je me suis dis ,Elijah Wood a une gueule d'ange ca le fera pas ,mais il est trés bien .Je n'aime pas qu'on touche a l'oeuvre original d'habitude, mais la c'est très reussie. Je mets 1 point en plus car les acteurs sont trés bien, glauques à souhait. Superbe scenes de sexe bien filmése, on voit en tant que point de vue du tueur. Très beau scalpel aussi, courez le voir.

Quand j'ai appris qu'un remake de "maniac" allait être réalisé avec Elijah Wood, j'ai failli en avaler mon cigare, j'étais carrément dubitatif. Comment ça, le gentil Frodon Saquet allait ainsi interprété le rôle d'un psychopathe ? Ce beau gars avec ses grands yeux bleu s expressif, et à la carrure d'un enfant de huit ans (il fait 60 kg tout mouillé le gars)dans le rôle d'un SK ?, non mais quelle idée, ça va pas le faire ; Joe Spinell dans le rôle là oui on comprend, l'acteur ayant une laideur "remarquable" quasi "Depardiesque", en plus c'est une armoire.Et pourtant!, notre amis Elijha s'en sort remarquablement bien, c'est même magistral. En fait le film remue là ou il faut. Alors curieusement on voit assez peu l'acteur commette les meurtres, c'est plutôt son reflet dans un miroir que l'on voit, l'acteur se sentait-il psychologiquement incapable de le faire, craignait-il pour son image, ou alors tout simplement est-ce un effet de réalisation, définissant ainsi une double personnalité!.Alors bien sur il y a la griffe de Aja sur ce film, le réalisateur a fait ses preuves par la passé, par "haute tension", en même temps lorsqu'on s'appelle en réalité Arcady, ça ouvre quand même pas mal de portes, sauf que même si vous êtes un peu aidé, si vous n'avez pas de talent, ça ne s'invente pas!.très franchement l'ambiance est au rendez-vous l'ambiance est très pesante, la bande son tout à,fait en adéquation, les meurtres....abominables !; Et puis surtout par rapport au premier, et là je crois que'il lui est supérieur, le scénario est quand même plus étoffé. On se retrouve avec un gars restaurateur de mannequin, dont le métier est plus qu'une vocation. Bon!, notre homme à bien plus qu'un simple problème relationnelle là !, surtout avec les femmes; d'ailleurs les relations charnelles sont ....compliquées, la scène du début avec la fille qui lui fait un strip-tease (sous fond musical identique "au silence des agneaux") suivi d'une fellation qui rend notre homme...complètement froid !. En plus les relations qu'entretiennent notre homme avec son amie sont très ambiguës, en fait elle est le seul contact féminin qu'a notre homme, et même humain j'envie de dire.(C'est drôle , mais le film est censé se passer à L.A, mais en général on nous montre dans les films le L.A de cartes postal, et là c'est carrément tristounet, c'est plutôt le L.A de "collatéral"). Oui mais voilà, comment lui la perçoit ?d'autant qu'il paraît impensable que personne ne remarque le déséquilibre de Frank Zito . Pourtant les accès de paranoïa aiguës (Les AD peuvent provoquer ça, tiens !) auraient du mettre la puce à l'oreille de la fille. Eh ben non, elle le voit comme un confident, d'ailleurs le gros connard frimeur de "boy Friends " de la demoiselle lui voit Zito comme un homosexuel, c'est connu le meilleur ami d'une fille est forcément homo, comme il y a aucun problème sur la nature de leurs relation. Mais moi avant tout ce qui m'a beaucoup frappé , c'est la catégorie dans laquelle il faudrait ranger Zito. Est-ce un SK pur et dur ,, non car il ne tue pas pour le plaisir (sauf la pétasse d'agent de son ami), pas sur non plus que les meurtres est un caractère sexuel, encore que collectionner les cheveux des femmes pourrait s'apparenter a une autre perversion sexuelle qui consiste à s'approprier leur vêtement ou leur godasse, mais là faudrait poser la question à un criminologue. Mais j'irais encore plus loin dans mon raisonnement, notre homme est-il responsable de ses actes ?, ou peut-on parler tout simplement d'une altération partiel de la perception de la réalité, car il est vraiment fou !,mais ...pas toujours (comme la plus part des fous d'ailleurs) il réalise une sorte de transfert de personnalité de ses victimes sur ses propres mannequins,il a même installé des mannequins dans son lit avec ses morbides trophées. Quelque part il me rappelle le fou dément du film "blue oméga" qui lui avait installé le cadavre de sa femme momifiée dans son lit. d’ailleurs les monologues font vraiment froid dans le dos,et lci c'est très malsain ,je me dis que ce gars est plus a plaindre qu'a blâmer ! d'ailleurs à titre perso je me suis toujours senti mal à l’aise en présence de mannequin, et avec cette obsession que 'l'on peut avoir de les faire paraître vivant, c'est un peu comme donner une apparence vivante à un cadavre ! Je dirais que cette version est pratiquement supérieur au premier film, et repousse assez loin les limites de la démence, l’autre jour j'ai lynché "Snuff 102", car j'ai estimé que montrer du n'importe quoi, ne justifie pas un film, eh bien j'avais raison, car ici, tout est montré avec brio.

Un remake est un exercice particulièrement casse-gueule ! En effet, les fans de l'original attendent "la copie" au tournant, n'en voyant la plupart du temps pas l'intérêt et le vomissant d'avance, ou alors se montrant d'emblée particulièrement exigeants. Il faut savoir réinventer le modèle sans le trahir, et ne pas donner comme c'est souvent le cas, l'éternelle impression de l'attrape-thune opportuniste sous couvert d'art et d'hommage.

Très peu de remakes se sont montrés à la hauteur, beaucoup ont déçu, et certains se sont montré carrément désastreux, limite insultants. Qu'en est-il de ce Maniac 2012 ? Et bien une étonnante et incroyable réussite à mon humble avis !! A aucun moment ce remake ne trahi son modèle, mais à aucun moment il ne le copie bêtement, il sait s'en éloigner tout en restant toujours en parallèle. Etonnant !!

Le choix d'Elijah Wood dans le rôle du Maniac nouvelle cuvée, avec la volonté du réalisateur d'avoir une tête de gentil, contrairement à Joe Spinell au physique très marqué; pouvait rendre perplexe, mais il devient une évidence dès les premières minutes, et le comédien dont c'est un contre-emploi total, est juste fabuleux de crédibilité, d'humanité et d'inhumanité, de subtilité à tous niveaux !

Nora Arnezeder, outre le fait d'être très belle, livre une interprétation également pleine de vérité, touchante et naïve, jusqu'à la terrible découverte finale où elle va donner toute la mesure de son talent.

Lorsque j'ai appris que (pratiquement) tout allait être filmé en caméra subjective, j'ai immédiatement eu un réflexe de rejet viscéral ! J'ai de suite pensé à ce que je déteste profondément au cinéma: la caméra à l'épaule aux images faussement "vérité", filmées par des singes avec des pieds palmés dopés à la cocaïne. Le truc tramblotant, imprécis, insupportable à suivre au bout de quelques secondes, et d'une laideur visuelle inacceptable. Alors sur presque 90 mn...

Et pourtant le résultat est épatant ! Jamais je n'avais vu une caméra subjective aussi crédible et maîtrisée. On a vraiment l'impression d'être dans le regard du tueur, même si le réalisateur choisi (à juste raison) de limiter les mouvements "sautés" des déplacements (marche, course), pour les "couler", sûrement en caméra-travelling, intégrant ainsi une grande qualité visuelle aux déplacements, tout en conservant la logique du regard. Franck Khalfoun doit haïr les mêmes choses que moi sur les "effets vérité" caméra-à-l'épaule et doigts dans le cul...

Le scénario est fort et intelligent, jusqu'à un final terrifiant. Le film reprend plusieurs éléments cultes du 1er Maniac tel que les scalps ou le destin final du tueurs entre les mains vengeresses de ses victimes, avec des effets spéciaux sidérants de réalisme. Ici, même si des retouches en images de synthèse ont probablement dû être nécessaires, tellement de simples effets "live" à mon avis ne peuvent reproduire un tel réalisme en continuité; elles ne sont pas embarrassantes ou honteuses comme c'est souvent les cas. Juste invisibles, et c'est là qu'elles sont le plus efficaces.

Bref un grand film, un grand remake qui ne doit pas faire oublier l'original, d'autant plus que l'on obtient ainsi deux versions différentes et aussi réussies l'une que l'autre d'une même histoire. L'exemple-même du remake justifié !!!

Comme d'habitude, le trio Aja/Levasseur/Khalfoun nous concocte un film savoureux - et comme d'habitude lorsqu'ils s'attaquent au remake ou à la relecture d'une oeuvre culte passée, ils la surpassent. Cette nouvelle version de l'excellent "Maniac" de Lustig est incroyable à tous les points de vue. Elle reprend les éléments de l'original (intimité avec le tueur, gore extrême et ambiance urbaine) en poussant le concept encore plus loin : la réalisation réussit en effet à nous faire vivre 99% de l'histoire à travers les yeux du tueur lui-même. Une petite expérience de cinéma donc, riche en émotions et en horreur... En un mot : indispensable.

Excellent film que j’ai vu au Festival de Cannes, avec l’équipe justement, invité pour avoir participé au visuel du film, dans l’utilisation des photos de mannequins que je réalise (http://davidlaw.fr(le lien est externe) ). La réalisation soignée nous plonge dans l’univers vu par les yeux du tueur, les mannequins sont omniprésents, les visuels étouffants. C’est efficace et beau,c’est ce qui m’a frappé, une esthétique de l’image hors norme, dans les reflets et les miroirs.. J’adhère et j’adore.