Midnight Meat Train
Critiques spectateurs
Réalisateur: Ryuhei Kitamura Avec Bradley Cooper, Vinnie Jones, Brooke Shields, Leslie Bibb, Peter JacobsonInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 30/07/2024 - 13:54
Déshumanisation par le prisme du fantastique
Adaptation d'une nouvelle de Clive Barker, ce film se présente comme un reflet d'une horreur nocturne et urbaine que Léon Kauffman, le protgoniste, cherche à capter par le prisme de l'art.
J'ai apprécié ce côté réflexion sur l'art de la photographie, et plus globalement sur l'art contemporain. On a ce côté critique sociale des élites qui sont finalement les moteurs de cette "industrie" culturelle, assez ironique pour le coup de voir Léon capter cet audimat par le regard sur une vie urbaine en décalage avec leur propre mode de vie.
On a ici un tueur froid et implacable, Mahogany, qui de par son imposant physique et son sang froid à toute épreuve donne le ton au film. Finalement, quand on connaît l'histoire du personnage il est finalement plus la représentation d'une déshumanisation sociétal au profit d'un marché de la consommation. Si il n'a pas le charisme d'un Pinhead ou d'un Candyman, il demeure une figure réussi du cinéma de l'horreur de par sa fonction, ce qu'il incarne, ses meurtres et le jeu minimaliste de Vinnie Jones.
Quand au "héros", c'est la figure tragique par excellence de l'artiste qui dans son obsession va tomber dans une spirale qui finalement l'amène à sa propre chute. Intéressant que l'artiste, figure même d'une liberté atypique au sein d'un monde professionnel très structuré, soit opposé au tueur qui paradoxalement suit un ordre établit. Ainsi, par son obsession, l'artiste finit par devenir rouage du système qu'il a combattu. Symboliquement, la fin est très forte de par l'évolution de Léon, très bien rendu par un Bradley Cooper habité par son personnage.
Petit défaut au film, certains meurtres sont visuellement catastrophiques, les effets numériques étant beaucoup trop visibles, de quoi nous faire sortir du film. Dommage parce que une part de la violence graphique est prenante et la méthode de travail sur les cadavres marque l'esprit.
A noter, un duel de fin épique entre Léon et Mahogany à ne pas louper.
Un bon film qui si il n'a pas la puissance des premiers "Hellraiser" et du tout premier "Candyman" n'a pas à rougir car il reste une adaptation réussi de l'oeuvre de Clive Barker, avec un message sociologique fort intéressant.
publié le 11/07/2023 - 03:27
Un film d'horreur sans
Un film d'horreur sans concessions, bien gore, avec un final apocalyptique. Peu importent les imperfections du scénario. Pour public averti.
publié le 19/03/2020 - 16:33
Dépôt... de viande.
Un mec dans un métro se réveille, seul... ou presque, face à l'horreur ! Un photographe qui se cherche sort alors de ce songe...
Un bon film gore bien ambiancé, bien réalisé, à l'histoire plutôt originale. La fin est surprenante ; le film en lui même est assez inattendu et surprenant. Je n'en avais jamais entendu parler et le découvre comme une bonne surprise. C'est sans chichi, simple et efficace, mais non dénué d'une certaine profondeur. La noirceur (et le rougeâtre...) est là en tout cas. La lumière est bien utilisé également.
Une boucherie bien foutue et atypique.
A voir !!!
publié le 31/07/2014 - 15:25
Midnight Meat Train – Ryuhei
Midnight Meat Train – Ryuhei Kitamura – 2008 – 8/10
Bradley Cooper sur les traces de l’inquiétant Vinnie Jones dans les bas-fonds obscures des stations de métro, ça vous tente ? ça devrait, car The Midnight Meat Train a de quoi réjouir les amateurs de gore !
D’abord, si vous aimez l’univers de Clive Barker, cette étrange histoire va vous rappeler de bons souvenirs. On y retrouve une critique sociale, de l’humour noir, des monstres dissimulés dans la triste réalité de notre quotidien et bien entendu de l’horreur !
La réalisation très soignée de Kitamura rend véritablement hommage à l’auteur de la nouvelle originale (et même à ses peintures). Tout le film joue sur les alternances clair/obscure, flou/net, accélération/ralenti. L’ensemble est très esthétique et plein d’originalité. De plus, les scènes d’action et de gore sont particulièrement innovantes et généreuses. Bravo !
J’ai vraiment aimé suivre l’enquête du photographe et assister à sa transformation progressive. Le parallèle entre lui et le boucher est vraiment très bon. Malheureusement, si l’histoire ne manqué pas d’éveiller la curiosité, le suspens ne fonctionne pas. C’est peut-être très sanglant, mais ça ne fait jamais peur. Dommage. Une bonne dose de frisson aurait rendu The Midnight Meat Train mémorable…
publié le 09/03/2014 - 22:47
Le train à viande de minuit
publié le 13/08/2012 - 21:30
De la photographie glaciale
Quand on évoque le nom de l’écrivain Clive Barker, on sait à peu près à quoi s’attendre. Un univers glauque, des créatures fantastiques au faciès peu avenant et une bonne grosse touche de gore histoire d’amener un peu de couleur dans ce monde trop sombre. Après un excellent Candyman dans lequel il n’était que scénariste et un Hellraiser avec un fort impact visuel, le voici producteur de ce film, encore une fois d’horreur mais qui est une adaptation d’une de ses nouvelles. Après avoir évoqué le racisme, puis la lâcheté de l’être humain face au plaisir et à la douleur, il revient à la charge en proposant une vision sombre de l’être humain, mais cette fois-ci dans sa curiosité et dans sa volonté d’aller toujours plus loin, même dans le mauvais. On va donc suivre un photographe (Bradley Cooper), qui rêve de percer dans ce métier. Il va rencontrer un grand mécène qui exige de lui des clichés plus forts, plus percutants. Il va donc se rendre dans le cœur de la ville, le métro et il va tomber va à un homme, massif, silencieux qui se révèle être un tueur en série qui utilise un marteau de boucher. Il va alors le prendre en chasse pour avoir un cliché de lui et le dénoncer à la police. Sauf qu’il va entrainer sa copine avec lui et ce tueur va devenir une obsession, jusqu’à l’inévitable vérité. Relativement intéressant et sombre, le film possède une histoire assez forte mais surtout un dénouement très inattendu.
Mais l’autre force du film, c’est le traitement qu’en fait Kitamura. Il faut dire que le réalisateur est assez méconnu et qu’il n’a pas beaucoup de films à son actif. Mise à part Azumi que j’ai vu il y a quelques temps et qui était fort sympathique, je ne connais pas des masses le travail de ce réalisateur, mais il faut dire qu’avec Midnight Meat Train, il est devenu l’un de ceux qu’il faut suivre de très près. Loin de rester dans le film d’horreur basique accumulant des scènes de tueries et du gore à tout va, le japonais va essayer de traiter son film comme une photographie morbide et glauque. Alignant des plans forts et des séquences visuellement très fortes, le réalisateur nous plonge dans une horreur viscéral et jusqu’auboutiste. Teintant son film d’un couleur grise quasiment tout le temps, on ressent vraiment un univers sombre et d’une noirceur sans fond. Les séquences de nuit sont vraiment bien filmées et encore une fois, une atmosphère collante, poisseuse s’en dégage. Certains plans sont très frappants, comme celui dans la boucherie avec les corps de vache accrochés aux esses ou encore les moments dans le métro quasiment vide. D’ailleurs les scènes présentes un même aspect, celui d’un couloir longiligne dans lequel on ne peut pas faire demi-tour. Et je pense que c’est cette horreur que Kitamura et Barker ont voulu montrer, celle d’un point de non-retour dans le morbide et le viscéral, une sorte de cascade de l’horreur qui nous entraine vers un changement ou vers la mort.
Comme on le sait tous, les films d’horreur ne seraient pas ce qu’ils sont sans des acteurs talentueux. C’est d’ailleurs le point le plus important entre un navet et un très bon film d’horreur. Il faut des acteurs crédibles et avec un panel d’émotions important. Dans ce film, il y a un duo d’acteurs exceptionnel puis une présence féminine assez intéressante. On va commencer par le héros, alias Bradley Cooper, qui sous ses airs de beau gosse insipide se révèle être un très bon acteur. Alternant entre la peur, la volonté d’aller jusqu’au bout et la joie, il montre dans ce film qu’il est capable de tout jouer même les psychopathes introvertis. Bien entendu, tout cela ne serait rien sans une rivalité musclée et elle va venir de la part de Vinnie Jones, acteur hautement charismatique mais accumulant les rôles merdiques dans des films de seconde zone (Carnage Blood Hunt pour ne citer que lui). Dans celui-ci, il joue Mahogany, un tueur froid, silencieux et extrêmement mystérieux. Il est complètement habité par ce rôle et il fait vraiment froid dans le dos. Il faut dire que ses yeux bleus perçants sont d’une rare intensité et vu sa carrure, il ferait peur à un gangster psychotique. En contrepartie de ce duo masculin, on a Leslie Bibb qui joue la copine de Bradley Cooper et qui s’en sort assez bien dans le rôle de celle qui voit son copain sombrer peu à peu dans la folie. Brooke Shields en femme fatale reste très convaincant et ce bon vieux Roger Bart qui va encore se faire dézinguer. Bref, tout ce petit monde est bien dans son rôle et le tout tourne fichtrement bien.
Ce qu’il y a de bien dans ce film, en plus de son aspect glauque au possible et de sa noirceur insondable, c’est qu’en plus, cerise sur le gâteau, il y a du gore et du bon ! Relativement violentes et brutales, les morts sont très bien mise en scène et proposent des moments visuels tout aussi violents. En atteste le triple meurtre dans le métro avec un gros coup de massue derrière la tête et auquel nous avons droit en pleine face, avec éjection oculaire et gerbe de sang sur la caméra. Les autres mises à mort sont tout aussi dantesques, proposant même un combat en Mahogany et un gros black qui vire au bain de sang et à une première révélation. Ceci dit, le gore est aussi présent ailleurs que dans les meurtres. Par exemple, on peut être vite révulsé par la course-poursuite dans la boucherie industrielle au milieu des carcasses de bœufs et autres joyeusetés. On pourra aussi faire une mine de dégout devant la maladie du tueur et sa collection de pustules dans le formol. Enfin, la scène absolument jouissive mais abjecte, où l’on voit les corps suspendus dans le métro et comment fait Mahogany pour les accrocher. La fin réserve une belle surprise et reste vraiment dans l’esprit de Barker, avec un retournement inattendu et qui vire dans le fantastique. Certains pourraient dire que c’est ridicule, mais il en ressort une certaine logique quant aux meurtres commis.
Au final, Midnight Meat Train est un excellent film d’horreur, mais il est beaucoup plus profond qu’il n’y parait. Essayant de sonder le côté le plus sombre de l’être humain, ce métrage profite d’un traitement magnifique et d’une mise en scène digne d’une photographie urbaine. Mettant en avant une ambiance grise et glauque, Kitamura en profite pour accumuler des scènes coups de poing et des plans de toute beauté. Si la fin reste surprenante, elle n’est en rien ridicule et correspond tout à fait à l’univers cher à Clive Barker. Bref, une réussite sur tous les plans et un film que je conseille particulièrement.
publié le 29/05/2012 - 13:47
J'aime !
publié le 14/05/2012 - 13:30
Pas mal
publié le 30/10/2011 - 11:25
A voir
publié le 10/10/2011 - 20:18
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