Les Princes de la ville

L'un est un métis issu d'un père blanc et d'une mère mexicaine, farouche et chicanos dans l'âme. Un chien fou croyant dur comme fer aux "valeurs" des gangs, du barrio, et à l'identité latino. Un destin tout écrit, direction San Quentin. Le second était un teigneux impulsif, une tête brûlée, avant de s'engager dans l'armée puis d'intégrer la police de Los Angeles. Enfin, le troisième était toxico avant de s'en sortir grâce à ses talents de peintre. Trois destins différents, mais unis par les liens du sang et de l'amitié vécue.

A travers ces trois personnages et cette évocation des ghettos de Los Angeles dans les années 70-80, le film évoque de manière réaliste et très efficace l'univers violent des gangs en milieu carcéral, avec tout ce que cela suppose : appartenance ethnique, rivalités, règlements de compte, trafics en tous genres, codes à respecter pour survivre... Jusqu'à l'émergence du trafic de drogue dans l'ensemble des prisons de Californie puis du pays tout entier au début des années 80, avec toutes les conséquences que cela entraîna, notamment en terme de regain de la violence.

Le film est très bien réalisé et particulièrement immersif, mais il ne faut pas être hermétique au style latino et à ses excès. Pacoooo, Miklooooo, Vatos Locoooos, Cruzitooooo... Mouais, pas trop fan. Difficile d'éprouver de l'empathie pour certains personnages, dont Miklo (le métis) notamment, mais une histoire tout de même prenante et une plongée très instructive dans l'univers des gangs latinos de l'époque. Pas vraiment des tronches d'enfants de ch½ur !

Un bon film - une référence dans son genre !