Le Château ambulant

Dès qu'un Miyazaki sort, c'est un évènement. Effectivement, c'est surement un des derniers survivants du monde numérique et sans doute le seul à faire de vrais dessins animés à la main. De plus, chaque œuvre est un voyage offert aux yeux et au cerveau. Une pure aération de l'esprit qui permet de s'évader un peu et de laisser notre imagination d'enfant nous envahir. Sans compter bien entendu, que chaque film dénonce des sujets importants dans lesquels on peut toujours trouver son compte et réfléchir sur la piste que nous offre l'auteur. Avec le château ambulant, Miyazaki s'essaie à la vieillesse et à la sagesse que nous apporte cette dernière. Mais aussi la réflexion sur ce que peuvent faire nos "vieux" avec un peu de courage, de volonté et d'amour. Exercice de style difficile mais qui ne semble être qu'un formalité pour Miyazaki. Le film est très bien, on reste éveillé pendant les 2 heures, se surprenant parfois à être la bouche ouverte devant tant de magnifiques décors, de magnifiques palais et de magnifiques dessins. Et le film regorge d'idées vraiment magiques et parfois surprenantes. Ainsi, la découverte du château, de Calcifer ou de Marco est une réelle réussite. Mais par la suite, le film s'englue dans un manque de dynamisme qui en fait un film difficile d'accès pour les enfants, notamment à cause des différentes alliances politiques durant la guerre. Du coup, le film a un rythme plutôt lent contrairement au voyage de Chihiro ou encore à Princesse Mononoké. Puis finalement, la fin arrive un peu vite et on se dit tout ça pour ça, ce qui est bien dommage. Il n'en reste pas moins un film agréable, gorgé d'amour et de poésie mais beaucoup plus difficile d'accès que les mangas précédents et c'est bien dommage.

C'est incroyable comme l'histoire est bizarre tout en étant intéressante. Ce film a une histoire tirée par les cheveux (le chateau ambulant, avec son architecture, et toute l'ambiance, j'en passe....) ce n'est pas non plus un film qui m'a franchement marqué, mais c'est vrai qu'il est super.

Avec Myazaki, pas de surprise ; personnages loufoques, recherche imaginaire, scénario riche (mais comme souvent qui s'étire un peu en longueur). L'histoire est donc très sympathique, musique au top, à voir.

C'est encore meilleur que Le voyage de Chihiro que j'ai pourtant adoré!

En parlant d'onirisme, je l'ai justement trouvé moins onirique et poètique que Mononoké et Chihiro... Malgré ses grandes qualités, nous voyons là le déclin d'un réalisateur en manque d'inspiration... Le rêve et la poèsie qui ont fait sa légende ne sont plus réduis qu'à leur plus simple expression... Donc un peu déçu mais normal vu son travail passé... N'en demeure un très bon moment à vivre...

Le Chateau ambulant est le plus beau film d'animation que j'ai pu voir de toute ma vie, eclipsant le moindre Disney dans les bas fonds de la mièvrie transparente de quelconque scénario. Ici, Miyazaki développe une gallerie de personnage tout simplement extraordinaire, passant de la jeune fille à un prince aigle, un épouvantail, un chien asthmatique, une sorcière, un feux-folet rigolo, aux gardes du corps faits de caoutchouc. Le film respire l'onirisme à plein nez jusqu'à l'évanouissement, ne serait-ce que pour la liquefaction de Hauru, ou de la rencontre avec l'épouvantail Navet. Le scénario, riche, dense est fait des surprises et de rebondissements, le tout, teinté d'émotion rare et d'action pur et dur. Et puis, que dire de ce trait de crayon tout simplement magique? De cette bande-son, de cet univers extraordinaire? Miyazaki est décidément l'un des plus beaux conteurs que la Terre ai porté.