Entretien avec un Vampire

Une histoire qui lie le romanesque, la tragédie et le fantastique au travers du regard d'un vampire. Tous les bons ingrédients pour un récit visuel savoureux.

Déjà, il faut saluer le choix de casting vraiment excellent avec un Brad Pitt très convaincant en vampire tragique, Tom Cruise qui s'approprie excellemment le rôle du terrible Lestat ou même Antonio Banderas dans le rôle du sage mais dangereux Armand, et que dire de Kirsten Dunst dans son jeu incroyable qui donne vie à une petite vampire aux allures angéliques mais à l'aura menaçante.

Ici les vampires si ils ont un côté jeune et seducteur, n'en reste pas moins des dignes héritiers de Dracula jouant sur le charme et la manipulation pour tromper leurs proies. La mort et le plaisir charnelle se relie ici et se manifeste de diverses façons, que ce soit l'approche très sulfureuse et sadique de Lestat ou la maniere plus subtil et théâtral de Armand.

Le personnage de Louis est fascinant par sa détresse, en voulant échapper à une réalité sombre il finit par se damner et se détester au point de subir une véritable crise existentiel durant tout le récit. Ses éternels interrogations nous happe en tant que spectateurs qui penetrons par ses yeux dans cet univers macabre et sans concession. L'assurance qu'il prendra au cours de l'histoire ne se fera que par une immense tragédie qui le conduira à ne plus rejeter sa part monstrueuse, impliquant une déshumanisation symbolique qui sera magnifiquement sublimé par la performance de Brad Pitt.

Lestat reste aussi un personnage de premier plan, son sadisme, sa vanité, son insatiable appétit le conduisent à être un opposé tenace à Louis. La relation des deux se construit dans cette opposition qui est un vrai stimulant à l'histoire. De même sa relation très toxique avec Claudia aura des conséquences qu'il paiera très cher, approche assez pertinente du prix de la vanité dont Lestat est un parfait symbole. Malgré son temps d'écran plutôt restreint, il est un formidable personnage essentiel au récit et à son dénouement.

Claudia est un personnage tragique mais qui a la différence de Louis n'hésite pas à tuer. Son apparence enfantine contraste avec ses actions très sombres ce qui rend ce personnage assez particulier. De plus, son impossibilité à grandir lui donne un côté sympathique car c'est une vraie détresse qu'elle renvoie sur sa condition. D'ailleurs la destinée de ce personnage l'a rend encore plus attachante.

Un récit qui touche, qui fait voyager, qui interroge sur les notions de bien et de mal, sur le prix de l'immortalité et sur le deuil. Ici la violence et la trahison prenne le pas sur les valeurs morales, la manipulation est omniprésente, illustré par de grands discours et des scènes au combien mythiques.

Un très bon film de vampires, poétique et tragique, qui ne laisse pas insensible.

Dans la nuit de Frisco, un rendez-vous et une entrevue entre un journaliste et un étrange personnage de deux cent ans son aîné...

Pas forcément passionné par le thème des buveurs de sang (même si j’apprécie les films réussis du genre), j'ai été très agréablement surpris par cette adaptation.

Le script est bon et l'oeuvre est bien maîtrisé, de bout en bout. Réalisation, bande son, rythme, écriture, jeu... rien à redire, c'est propre.

Les deux moments que j'ai le plus aimé sont la "naissance" et la disparition de Claudia.

Beau trio d'acteurs pour très bon film, surtout pour les Draculophiles.

A voir !!!

Dans le cinéma de genre, il y a beaucoup de films sur des mythes très connus. On a des films sur les zombies, des films sur Frankenstein, des films sur les légendes urbaines, des films sur les fantômes, bref, en général, chaque mythe est presque devenu un genre à part. Mais le genre le plus étendu est très certainement celui des vampires, dans ce genre là, il y a des films qui ont marqué les époques au milieu de navets sans profondeur. Par exemple, Dracula de Coppola est pour moi l'un des meilleurs films de vampires, je trouve que c'est celui qui a redonné un coup de fouet aux vampires, présentant un Dracula tyrannique, monstrueux et machiavélique. Un autre film a marqué toute une génération et c'est Entretien avec un vampire. Le crétin qui est en moi n'avait pas encore vu ce film, mais c'est maintenant une chose faite. Mais le film est-il, pour ma part, aussi réussi que Dracula? Les vampires d'Anne Rice, l'écrivain des livres, sont-ils ceux auxquels je m'attendais?

Avant de commencer toute critique sur ce film, je dois avouer que je n'ai pas lu le livre de Anne Rice, pourtant je le possède, mais j'ai quelques frayeurs quant au style. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de me faire une opinion de l'objet cinématographique. Le scénario est assez ingénieux, car il pose dès le débuts du film des questions sur la vie de Louis, le premier vampire que l'on voit. En effet, il va raconter sa vie à un journaliste et ce dernier pense avoir le scoop du siècle. A partir de là, on va partir en Louisiane, et Louis, le vampire incarné par Brad Pitt va raconter sa rencontre avec Lestat, son géniteur puis d'autres vampires à la mort de ce dernier. On devine très rapidement que le film ne va pas faire dans l'action, et que plutôt que d'enchaîner de la castagne à tout et des cambrioles le long des murs, Neil Jordan, le réalisateur, va essayer d'instaurer une ambiance lourde, lente et pseudo sensuelle. Personnellement, c'est tout à fait le genre d'ambiance qui me casse les roustons. Pour moi, le vampire est un être maléfique, démoniaque, cela ne l'empêche pas d'être raffiné, mais bordel, qu'il soit un tantinet plus méchant. Hormis Lestat, je suis vraiment resté sur ma faim. Je sais bien que la volonté ici est de mettre en avant la dualité entre Louis et Lestat. Je sais bien que la volonté est de faire quelque chose de gothique et de brumeux, mais là où Victor Fleming réussit dans Dr Jekyll et Mr Hyde, je trouve que Neil Jordan reste dans une superficialité désagréable. Alors oui, c'est beau, oui il y a des scènes marquantes, je pense notamment au théâtre des vampires, scène franchement géniale, mais j'ai trouvé tout le reste trop long.

Au niveau du casting, on a droit à du beau monde, notamment avec un trio de tête particulièrement efficace. Tom Cruise incarne Lestat, le vampire pas sympathique, qui profite de sa nature et ne pense qu'à s'amuser et se nourrir en tuant. Il est très bon dans son personnage et le joue à merveille, même si parfois j'ai trouvé qu'il cabotinait un peu, surtout sur la fin. Brad Pitt quant à lui, incarne Louis, le gentil vampire qui subit plus sa métamorphose qu'autre chose et qui refuse de tuer des gens pour se nourrir. Alors lui, qu'est-ce qu'il m'a brouté durant tout le film! Brad Pitt le joue bien, ce n'est pas là le problème, c'est que son personnage, avec ses réflexions métaphysiques, ses questionnements insipides et surtout son auto-apitoiement, est juste insupportable à la longue. Surtout qu'à part buter pour boire, il peut profiter de sa vie et baiser à tout va pour l'éternité, c'est pas le pied ça! Alors arrête de te prendre la tête! Enfin, on a Kristen Dunst, encore jeune à l'époque, qui tient un rôle intéressant et qui reste totalement bluffante. Plutôt que de jouer sur de la pitié, elle va petit à petit péter un câble à cause de sa difformité qui l'empêche de grandir et d'avoir les mêmes plaisir de les adultes (comme celui de la chair par exemple). Elle reste le personnage le plus charismatique et montre tout son talent d'actrice. Après, on a Antonio Banderas, dans le rôle d'Armand, le vampire français qui reste sympathique mais sans plus. Ah et j'oubliais Christian Slater, le journaliste du début et que l'on ne voit que quelques minutes. Le film ne possède pas beaucoup d'effets spéciaux, mais ceux qui sont présents restent de bon acabit. Le final, dans le théâtre est très sympathique et on se demande pourquoi il n'y a pas plus de scènes comme cela dans tout le film. Enfin, la toute toute fin reste moyenne, avec une révélation de Louis à Lestat assez débile sur la lumière artificielle. Le père Lestat se prend des rayons dans la gueule et il ne remarque même pas que cela ne le brûle pas?

Au final, entretien avec un vampire reste un film sympathique, mais il ne correspond pas à la vision des vampires que j'ai. J'ai presque envie de dire que ce film est trop féminin, trop sensuelle et que cela ne me convient pas pour une créature qui doit être fourbe, démoniaque et discrète. Si l'histoire peut être sympathique, les personnages qui nous sont desservis peine à convaincre, notamment Louis, aussi chiant qu'un épisode de Derrick. Bref, je comprends que l'on puisse apprécier et même adorer ce film, mais pour ma part, je n'ai pas été embarqué plus que ça. Pour le coup, le Dracula de Coppola me semble bien plus génial et surtout montre un vampire plus infernal que ce Lestat. On est bien loin de 30 jours de nuit, une nuit en enfer ou encore Vampires de Carpenter. Alors maintenant, je suis prêt à affronter les foudres des fans, mais je répète que cet avis est personnel, et puis quand je lirai le livre, je donnerai peut être une deuxième chance au métrage.

Entretien avec un vampire est un tres bon film servis par Tom Cruise et Brad Pitt, il y'a aussi Christian Slater dans le film. c'est amusant de voir Kirsten Dunst toute jeune. Très bon film de vampire, avec une belle histoire.

Haaaa, et oui, c'était mieux avant. A l'époque, des acteurs talentueux et charismatiques au cv resplandissant se donnaient à fond pour faire vivre un film de genre. A l'époque les studios dépensaient leur tunes dans des projets qu'ils savaient audacieux. De nos jours tout cela n'est plus. Il ne reste que des films de commande, ou de jeunes acteurs officient en espérant avoir la reconnaissance du public . Entretien avec un vampire se trouve être le dernier (de mémoire bien sûr) représentant d'une époque révolue. Une époque ou Tom Cruise cassait son image de beau gosse redresseur de tort pour interpréter avec brio un Lestat des plus vicelard, ou Brad Pitt devient un vampire dépassé par les évenements et ou Antonio Banderas devient un être surnaturel quasi Homo. Une époque ou le budget se voyait a l'écran sans pour autant surcharger le métrage d'explosions et autres effets numériques, ou tout se passait dans de sublissimes décors. Ou l'embition n'était pas de créer une franchise basée sur des romen à succès. Certe Les chroniques d'un Vampire d'Anne Rice est ultra culte, mais le film n'existe pas à cause des revenus de cette dernière. Le constat est terrible et malheureusement ce n'est pas l'échec au cinéma de "The Wolfman" (qui réussi àtout de même a recréer les points cités si-dessus) qui fera relever la tête du cinéma américain hors de son Bigmac! Entretien avec un vampire est sûrement un des films de vampires le plus grandiloquent, le plus charnel, le plus épique des film d'un genre qui maintenant devient de plus en plus fâde. Pour comparer il suffit de voir l'autre film tiré des écrits de Rice, La reine des damnées.....snif.