Ben X

Si je devais ne dire qu’une seule chose quand à BEN X c’est bel et bien que son coté réaliste m’a vraiment scotché. Le film m’a atteint là ou je ne m’y attendais vraiment pas ! Pour ma part, il aurait mérité une sortie cinéma dans un plus large parc de salles. C’est le sujet même qui m’a avant tout beaucoup plu. C’est peu dire et pourtant il y avait de quoi s’ennuyer grave ! Qui n’a pas déjà vu au moins une fois un long-métrage dramatique parlant d’un jeune ados perturbé rejeté de tout le monde ? Bref, du déjà vu. Mais cela était sans compter l’immense talent de son interprète principal : Greg Timmermans. Tout simplement bluffant, il fait passer toutes les émotions avec une telle force que l’on en vient même à se demander s’il n’est pas véritablement autiste ! Pour vous dire à quel point ce comédien porte le film sur ces épaules. En tant qu’éducateur, je peux dire que ce long-métrage m’a appris pas mal de choses. Non pas que tout est forcément vrai mais le film donne quand même une image assez juste de la vie que pourrais avoir un autiste comme Ben en Belgique. Les jeunes mentalités face à cette maladie, l’éthique, la justice, le rejet des autres sont autant de thèmes essentiels que nous éducateurs devons nous imprégner et connaître pour mieux faire notre boulot. Et puis il s’agit ici d’une histoire véridique ! Et connaissant le cinéma belge cela m’étonnerait fort qu’ils aient inventé plus que 1 % de ce que j’ai vu sur l’écran. Tout comme AMERICAN HISTORY X en son temps, BEN X n’est pas seulement un film mais aussi un outil de travail. Pour montrer avant tout, divertir aussi mais aussi pour apprendre. Certains disent interpeller mais à chacun le soin de choisir les mots. Sous couvert d’être un très bon film, BEN X peut se targuer d’être très utile. Non pas seulement pour nous éducateurs mais aussi pour toutes celles et ceux qui désirent en savoir plus sur cette drôle de maladie. Maladie qui ne doit pas être une excuse pour justifier le dénie mais pour qu’une étincelle puisse jaillir en nous et nous faire comprendre que vivre c’est côtoyer l’autre avec ses différences.