Jill the killer

Le bien-aimé Dolph Lundgren peut être horrible comme dans The Last Patrol. Mais il peut aussi se surpasser : Jill The Killer et à moindre mesure le génial Universal Soldier. Le réalisateur Anthony « Hellraiser III » Hickox a su donner au moins une chance à notre suédois préféré de faire éclater son talent de comédien. En espérant que Sylvester Stallone fera de même avec l'ultra attendu The Expendables. Ce qui est à peu prés sure, c'est que Dolph Lundgren ne pourra pas être plus émouvant que dans ce film. Epaulé par des seconds rôles tout aussi convaincants que lui, il traverse une intrigue tortueuse dans le milieu de la prostitution et des intérêts publics. Une histoire originale sur fond de vengeance ou un frère assassiné est le pion d'une petite mais terrible machination. N'allez pas croire qu'il ne s'agit là que d'une simple succession d'images chocs. La mise en scène participe au scénario et lui donne tout son sens ainsi que son goût. Ce film est un thriller qui pense à ses personnages avant toute chose, ce qui fait tout son charme. Personnellement, je n'ai rien trouvé de mauvais dans cette bande. Même si certains passages peuvent paraître ennuyeux, je me suis vite rendu compte qu'il ne dépeignait pas seulement l'enquête d'un frère en quête de vérité mais aussi la ville de Boston. Qui pour moi mériterait de partager la tête d'affiche avec l'acteur principal. De plus, le scénario est très complexe et il faudra plusieurs visions pour véritablement comprendre de quoi il en retourne. Ce fût mon cas et je ne regrette pas d'avoir pris le temps de comprendre. Car Jill The Killer est unique en son genre : premier rôle étonnant dans un registre inhabituel, scénario compliqué et qui plus est crédible, décors incroyables de naturel et des comédiens qui n'ont pas l'air de l'être. Que demander de plus ? N'avons-nous pas ici une réelle surprise qui comble nos attentes ? Même les plus difficiles à satisfaire ?