Black Sheep

Bonne petite série B, malheureusement flinguée par ses origines.

Le film est correct, et parfaitement conforme au cahier des charges : une histoire basique limite absurde mais (presque) cohérente, des personnages stéréotypiques (le capitaliste véreux, la savante folle au passé sulfureux, le gentil héros qui doit se surpasser pour triomphater, ...), des acteurs compétents (la plupart du temps), des FX qui donnent l'illusion d'êtres crédibles.

En plus, de menues trouvailles lui permettent de se placer un tantipoil au-dessus du série B standard (le choix de la sale bête, déjà, mais aussi 2-3 bricoles par-ci par-là donnant lieu à des scènes très sympathiques). Les petits défauts : quelques longueurs dans le montage, quelques lourdeurs et répétitions dans les bastons.

Son seul gros défaut : être Néo-Zélandais. Pas évident de faire un film gore pour faire rire avec l'estampille "made in New Zealand" sans être aussitôt comparé aux deux classiques de Jackson (Braindead, excellent, et Bad Taste, nettement moins bon). Du coup, le réal-scénariste inclut des clins d'oeil au fans de Jackson tout au long de son film (la mini bestiole rampante, la grosse bestiole boss de fin de niveau, les métamorphoses, les FX à 2 balles mais qui rendent bien quand même, etc...), espérant ainsi s'attirer leur indulgence.

Et franchement, c'est dommage. A tout miser sur le référencement, on néglige les véritables atouts des bonnes séries B gores : l'humour, le décalage. Jackson était dingue à l'époque des 2 films précités (maintenant qu'il est millionnaire, on dit excentrique), et c'est leur déjantage (déjantisme ? déjantation ?) qui a fait leur succès. Ici, le seul aspect louf, c'est le choix du bestiau méchant. Les clins d'oeil incessants ne font que rappeller au spectateur à quel point ce qu'il est en train de regarder est loin de la cheville de ce à quoi il se réfère.

Reste, cependant, un film correct qui, s'il ne fait pisser ni de trouille ni de rire, permet tout de même de passer un agréable moment à la ferme... à condition de bien barricader les portes.

Mouarf ! Des moutons tueurs ! J'avoue que l'idée m'a fait marrer et que certaines scènes absurdes aussi. Maintenant, passé ce concept relativement fun, Black Sheep souffre de quelques imperfections, à commencer par un réalisateur incapable d'instaurer une tension quand il le faudrait. Ceci dit, Jonathan King sait filmer son action correctement, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Mais le bonhomme est également scénariste et je serais tenté de dire qu'il est plus doué avec une plume à la main plutôt qu'une caméra, même si ses personnages manquent clairement de nuances. Entre l'écolo abruti, le capitaliste pourri jusqu'à la moëlle et le frère effrayé par les moutons mais qui vaincra sa phobie (désolé de vous gâcher l'insoutenable suspense), c'est une véritable foire au cliché.

Mais bon, j'ai tout de même passé un bon moment devant ce petit film qui n'a d'autre prétention que d'amuser son public.

Lorsqu’on dit gore, humour et Nouvelle Zélande, on pense tout de suite aux premiers films Peter Jackson, Bad Taste et Braindead en tête. La ficelle est grossière et le raccourci facile, mais c’est vrai qu’on s’attend logiquement à une descendance digne des œuvres du maitre. Avec un tel poids sur ses épaules comment ce métrage va-t-il s’en sortir ?

Phobique des moutons et parti vivre en ville, Henry revient dans la ferme familiale pour vendre sa part de la propriété à son frère. Mais il ne sait pas que ce dernier et son équipe de généticiens se livrent à des expériences douteuses sur des moutons. Un malheureux concours de circonstance provoque une contamination assez surprenante…

Le sujet est ultra original et mérite largement que quelqu’un s’y attarde pour nous livrer un bon petit film d’horreur bien décalé comme de jeunes débutants savent (parfois) les faire. Ne cherchez pas ici de tête d’affiche célèbre ou un réalisateur à la filmographie pleine de succès, l’équipe du film est inconnue au bataillon et ne risque, a priori, pas grand-chose. Le résultat est donc un film totalement décomplexé, audacieux et franchement déjanté. Né dans un esprit probablement foufou, BS offre un résultat gore à souhait, burlesque au possible et assez rythmé. Les comédiens s’en donnent à cœur joie dans cette pochardise fermière et nous embarquent volontiers dans leur sanglante et contagieuse folie animalière.

Techniquement, ça sent le manque de moyen, et vous noterez probablement de nombreux défauts à peine dissimulés ; mais comme on nous invite ouvertement à ne pas se prendre au sérieux, et bien on se laisse aller en prenant un réel plaisir devant des images chocs et des dialogues totalement désopilants.

Même si nous sommes bien loin de Braindead, BS me parait bien être dans la lignée d’un bon Bad Taste, avec lequel il multiplie les similitudes dans la forme (tout en prenant en compte les 20 années d’écart). Après visionnage, je me suis dis que nous avions à faire à un jeune réalisateur au talent évident et au futur très prometteur comme P. Jackson, bien entendu, ou S. Raimi à l’époque… Sauf que, après une petite documentation, Jonathan King est un sexagénaire bien plus touche-à-tout que cinéaste… et ça, ça m’a déçu… Mais bon, BS reste un très bon divertissement.

"Black Sheep" est clairement inspiré de "Bad Taste" et de "Braindead" par son humour gras et son gore outrancier. Mais le problème est que le suiveur n'est pas à la hauteur des références qui l'ont inspiré. Le film est finalement trop peu drôle même si certaines scènes sont amusantes (le mouton qui conduit le camion !); mais on est loin des gros délires de Peter Jackson. C'est vraiment dommage, le scénario aurait mérité d'être plus travaillé car l'idée initiale était amusante. Sympa sans plus !

Black sheep est un film néo-zélandais avec des moutons contaminés qui vont vite se repaître de chair humaine. A partir de là, on peut dire que le scénario est complètement débile, que l'on va se retrouver avec un énième nanar mal fait, mal filmé et surtout n'apportant rien au cinéma actuel. Mais Black sheep, c'est autre chose. C'est un film à part, entre la bonne grosse parodie débile d'un scary movie et le gore plutôt bien foutu d'un film de zombies. De plus, le film fourmille d'idées déjantées comme le mouton garou ou encore le fait de se transformer en mouton presque à volonté. Donc effectivement le film est déjanté mais pas nul pour autant bien au contraire! Les acteurs sont finalement assez bons, à part le "roots" qui devient un mouton garou qui est très moyen, les autres s'en sortent plutôt bien. Notamment le héros qui à peur des moutons depuis son traumatisme durant l'enfance, qui est assez convaincant. Mais il ne faut pas oublier les moutons qui sont filmés de façon assez flippantes finalement, et rares sont les films qui peuvent faire apparaitre le mouton comme un animal féroce et dangereux! Ensuite, vient les scènes gores qui sont très réussies. On sent qu'une grosse partie du budget est partie dans des bras et des jambes en plastique mais aussi en litres de sirop de framboises car les effets gores sont nombreux. Les moutons s'en donnent à cœur joie à grands coups de dents pour découper, déchirer, tenailler des membres humains. Et le pire, c'est que ces scènes sont réussies et bien fichues! Par contre les moutons garous sont limites et ils paraissent lents et on sent bien que c'est un pauvre costume bien lourd. On peut aussi dire que les scènes de transformation sont bien fichues et assez drôles (rappelant un cinquième élément lors du changement de visage). La fin est assez drôle avec pour moi un clin d'œil à l'alien 3 de Ridley Scott où le méchant se jette dans ses moutons cannibales pour "fusionner" avec eux à la manière d'une Ripley se jetant dans la lave pour sauver l'espèce humaine. Je dirai donc que Black sheep est un film drôle et gore, réussi et sans prise de tête. Un bon film sans aucun doute!