Fog

Le film commence par une première attaque de brouillard plutôt convaincante qui annonce de bonnes choses pour la suite. Malheureusement, après cette attaque, c’est le vide complet. Je me suis bien ennuyeux pour entendre une multitude de dialogues et voir des scènes plus ou moins utiles. L’histoire du brouillard est raconté en long, en large et en travers, qui aurait pu être nettement raconté rapidement et simplement.

Ensuite, la dernière attaque, durant à peu près une demi-heure, remet le film dans le bon chemin. L’atmosphère du film est inquiétante grâce à un flippant brouillard se propageant à vive allure sur les côtes. Par moment, le film est assez intense (à l’image de la scène où le couple va sauver le petit garçon). Mais bon, les bons moments ne durent qu’un temps car on arrive assez vite à la résolution du problème qui est vraiment facile et banale digne d’une petite série b de nos jours.

Pour ma part, deux longues scènes d’attaques du brouillard et un gros vide au milieu de ces deux scènes résument tout le film donc pas grand-chose à ce mettre sous la dent. N’empêche que je ne regrette pas de l’avoir vu car j’ai bien aimé l’aspect dégagé par le brouillard.

Tourné avec un budget dérisoire de 1 million de dollars, le film de Carpenter est assurément réussit sur bien des points. Le scénario toujours écrit par John Carpenter et Debra Hill, nous compte l’histoire d’une ville portuaire de Californie envahit par un brouillard renfermant des fantômes de marin venu clamer vengeance. Certes une histoire de vengeance, ça c’est vu maintes et maintes fois au cinéma mais vues par les créateurs d’Halloween, l’histoire prend une tournure angoissante savoureuse.

Les acteurs, eux, ne sont pas en reste. Adrienne Barbeau en propriétaire d’une radio locale nichée en haut d’un phare est excellente, notement dans les moments de tension ou elle tente de sauver son fils des fantômes via sa radio. Jamie Lee Curtis, toujours aussi ravissante, est hélas pas indispensable dans ce film ou du moins pas autant qu’elle ne l’avait été dans La nuit des masques. Tom Atkins, que l’on verra plus tard dans Halloween III, le sang du sorcier, joue le rôle d’un pêcheur et nous gratifie une prestation sympathique. Mention spéciale à Janet Leigh, la mère de Jamie Lee Curtis et fameuse interprète de Marion Crane dans Psychose d’Alfred Hitchcock, nous offre une préstation plus que merveilleuse en responsable de cérémonie. Les autres acteurs, Nancy Loomis et Hal Holbrook, ne sont pas non plus à jeter, bien que Nancy Loomis soit un peu en retrait par rapport aux autres acteurs, logique pour un second rôle.

La musique du film est un des éléments imparables qui font le succès de The Fog. Crée par Carpenter (pour ne rien changer), cette B.O douce et lancinante contribue à l’angoisse et au suspense grandissante du métrage. Rappelant parfois les fameuses notes d’Halloween, cette soundtrack ne vous quittera désormais, plus.

Les effets spéciaux quant à eux, ne sont pas en restes. Le brouillard créé à l’aide de machine est troublant de réalisme et devient par la même occasion, un personnage à part entière du récit. Les maquillages de Rob Bottin, bien que mineurs, vous hanteront encore même trente ans après.

Succès moindre qu’Halloween, la nuit des masques à sa sortie, mais succès quand même, The Fog est un film qui vous scotchera facilement durant le visionnage. Véritable monument d’angoisse et de suspense, au même titre qu’Halloween. C’est un film qui ne faut surtout pas omettre de voir.