Prison on Fire 2

4.0
Prison on Fire 2

Critiques spectateurs

Réalisateur: Ringo Lam Avec Chow Yun-Fat, Frankie Ng, Victor Hon, Elvis Tsui

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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 30/03/2008 - 13:09
4
 

Come-back poussif

Bien que Prison on Fire premier du nom se suffisait largement à lui-même, une suite distrayante et surenchérisante n'aurait pas forcément été de refus, du moins pour les amateurs du genre décidés à mettre leur cerveau en mode off devant un cinéma d'exploitation bien juteux. Hélas, Ringo Lam ne semble pas l'avoir tout à fait vu de cet œil, nous expédiant un film bancal, mou du genou et anecdotique qui souffre cruellement de l'absence de Tony Leung Ka-Fai. C'est donc à un Chow Yun-Fat plus cabotin que jamais – alors qu'il avait très bien su canaliser son expressivité dans le 1 – de se trouver un nouveau pote de taule, ce qu'il fera en la personne du discret Chan Chung-Yung, lequel, même si loin du charisme propre à l'acteur de L'Amant, insuffle par chance une certaine dose de maturité à l'ensemble. L'imposant Elvis Tsui remplace non sans entrain Roy Cheung dans le rôle du maton sadique et impitoyable, mais son character demeure plus jouissif que réellement inquiétant, gros numéro de bad guy au fumet Cat 3 / série Z oblige. Le reste de la distribution nage évidemment en pleine fadeur avec des personnages de larbins et de femmes faibles parfaitement désincarnés, qui nous font amèrement regretter les trognes des William Ho Ka-Kui, Tommy Wong et autre Shing Fui-On. Outre cette interprétation en demi-teinte, on notera une intrigue insipide plombée par des évasions invraisemblables, des éclats de violence grotesques et à mille lieues de la tension qu'ils exerçaient dans le précédent opus, une séance scato dans les champs d'une incroyable lourdeur ainsi qu'un cameo final de Roy Cheung qui sent la mauvaise autoparodie et aurait clairement pu être évité. Prison on Fire 2 ne casse donc guère trois pattes à un canard et ses quelques scènes assez touchantes (les échanges entre CYF et son fils, les deux fugitifs partageant un moment de bonheur primitif dans la rivière) ne suffisent pas à rattraper la platitude globale de son scénario. Une séquelle dispensable et un des moins bons films de Ringo Lam.
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