Dream lover

C'est une bien étrange décision que de donner le Grand Prix du Festival d'Avoriaz 1986 à ce film! Cette décision aura d'ailleurs été largement contestée... et on le comprend! Surtout quand on voit le nombre de films en compétition qui auraient pu gagner ce prix (Vampires, vous avez dit vampires, Link, Enemy, House, Le secret de la pyramide, Le docteur et les assassins). Au moins 6 films épatants, bien meilleurs, qui laissent rêveur sur ce qui a bien pu se passer dans la tête du jury d'alors... Pour moi, c'était Link, ou bien Vampires, vous avez dit vampires, qui méritaient de gagner. Largement!!! "Dream Lover", n'est pas un mauvais film, mais il ne soutient absolument pas la comparaison qualitative avec ceux sus-nommés. Kristy McNicols aurait mérité un prix d'interprétation, ça c'est sûr, et le film, qu'on dise du bien de lui... mais le Grand Prix?!? Déjà, la mise en scène est lente, très lente. Il faut adhérer à l'athmosphère. Le metteur en scène veut créer une ambiance hypnotique, mais y parvient difficilement, distille souvent beaucoup d'ennui, et joue dangereusement avec la patience du spectateur... Heureusement, beaucoup de séquences sont dignes d'intérêt, notamment les séquences de rêve, qui bien que trop répétitives, sont souvent très convaincantes. D'autres séquences intimistes sont très intéressantes, mais l'ensemble souffre d'un problème de rythme qui fait que l'on oscille constamment entre le J'aime/J'aime pas. De plus, le scénario est inabouti. Avec tout les problématiques qu'il soulève chez le personnage principal par le biais de ses rêves, on était en droit à une explication sur son traumatisme, ou tout au moins une piste réelle. La fin est très frustrante, car on n'a l'impression douloureuse d'avoir regardé le film pour rien, tant le personnage n'a pas réellement avancé, et que l'on n'a rien appri de vraiment intéressant sur lui!!! Un film qui contient de très bons moments, mais trop lent et inabouti. Grand Prix Avoriaz 86??? Mais vous rêvez comme le personnage, les gars...