Le Roi pêcheur

Je ne suis pas un habitué de Terry Gilliam. Car à part L’ARMEE DES 12 SINGES, je n’ai vu aucun de ses films. Mais il n’empêche que j’eu toujours entendu parler en bien de THE FISHER KING. Avec du retard, je me suis laissé prendre au jeu de cet animateur radio aux remords le conduisant a sympathisé avec un clochard. M’attendant à un banal drame poignant, je me suis retrouvé avec une fable fantastique contemporaine. Un genre rarement esquissé, voir jamais. Le début commence assez normalement. La mise en scène prend son temps mais laisse le loisir aux comédiens de se jeter directement dans le bain. Ce n’est que lorsque les deux personnages principaux nous auront été dévoilés que le film va passer un cran supérieur. Grâce à un casting de talent, l’on est directement conquit par les interprétations des acteurs : Jeff Bridges trouve là son meilleur rôle et Robin Williams est toujours aussi succulent lorsqu’il joue la comédie burlesque. Une fois la machine lancée, les nœuds de l’intrigue commencent à se dévoiler. Des éléments bizarres d’apparences fantasmagoriques laissant présager un rêve filmique incompréhensible comme, par exemple, le mémorable LAS VEGAS PARANO. Mais comme tout rêve, il faut se laisser emporter. Si tel est le cas, nous découvrons alors un drame très humain traité de manière originale et inédite par son réalisateur. Lui qui à sut conduire son film de manière atypique pour servir son récit. Le cheminement des situations est en parfaite cohésion avec l’histoire. Cette dernière nous faisant rire (le travesti chantant), émouvoir (le restaurant en amoureux) et peur (le lynchage de Paris). S’arrêter au prétexte « clochard fou » est injuste car le film n’est pas cela. En plus de conter l’histoire d’un homme ayant été marqué par un drame, il s’agit aussi de la reconstruction d’un autre après la découverte de ses erreurs. Deux destins totalement opposés qui finissent par se croiser. D’un certains point de vu le film est « léger ». Mais jamais ennuyant ! La belle peinture de New-York finissant de magnifier le jeu des comédiens. Ce dernier étant l’atout majeur de ce drame hors du commun. La vanité, la tolérance, l’amitié, l’amour,… Beaucoup de thèmes importants et trop brièvement esquissés dans le cinéma sont ici abordés. Presque impossible de ne rien ressentir face aux événements du film tant chacun de ses passages est empreint de cette douceur que le réalisateur à brillement sut insuffler à sa mise en scène. Malicieusement drôle et attachante, elle est d’une crédibilité efficace tel un bon bol d’air après une pénible journée de classe. Si vous voulez changer de paysage ou vous faire simplement du bien, je vous conseille vivement de vous commencer à chercher le Saint-Graal.