Halloween 6 : La Malédiction de Michael Myers

Ce film prend le parti de donner une origine au mal de Michael Myers par l'intermédiaire d'une secte. Un choix quelque peu discutable et qui casse le mythe du boogeyman.

En soi, l'idée d'une secte du mal aurait pu être une bonne idée si elle avait été introduite bien avant mais ici ça fait un effet presque retcom. Surtout que dans les faits, elle intervient finalement de façon assez sommaire dans l'histoire. Du fait, ses intentions restent assez floues et l'histoire se centrera avant tout sur Michael Myers.

Oui, l'homme en noir avait été introduit dans l'opus précèdent mais ça avait été mal amené et la encore il y a beaucoup d'incohérence avec ce personnage, notamment sur sa relation avec Loomis.

En bref, cette histoire de secte est une tentative de renouveau manquée. Elle aurait pu fonctionner si Myers n'occupait pas une telle présence d'écran mais la cela aurait été au détriment de celui qui est désormais la tête d'affiche de cette saga. En fait, je n'arrive pas vraiment à trouver une vraie compatibilité dans l'ajout de cette secte, au final ça déserre la saga plus qu'autre chose. Déjà parce que notre célèbre tueur n'est plus qu'une marionnette creuse vider de sa substance, pour un groupe dont les motivations resterons floues jusqu'au bout.

Loomis est ici beaucoup plus restreint dans son impact à l'histoire au profit d'un Tommy Doyle clairement dans le surjeu expressif mais qui sera clairement être plus actif que sa version récente de Halloween Kills.

La plupart des protagonistes sont réduits à être des stéréotypes très creux. Le père Straude est absolument pas crédible tellement son personnage fait caricature.

Michael Myers est peut être l'un des rares éléments à être vraiment mit en valeur. Sa présence est plus angoissante, ses actions sont bien plus brutales et imprévisibles. Clairement, il en impose dans cet opus.

Un mot quand même pour Jamie qui est finalement rapidement écarté de l'histoire. On en fait la mère de l'enfant de son oncle Myers, un inceste donc. Et elle meure très vite, un affront au personnage. Cela dit, la brutalité de sa mort lui rend une certaine gloire assez glauque. Et le pire affront, Ce n'est pas la même actrice qui joue le personnage et ça se ressent. C'est comme si le personnage dérangeait et qu'on ne savait plus quoi en faire. J'ai été vraiment très amère sur sa fin, un vrai gâchis.

Je ne considère pas ce film comme une catastrophe, il a essayé des choses et à subit un charcutage de plusieurs scènes qui l'ont clairement desservi mais malgré tout son visionnage n'est pas désagréable en soi. Il reste relativement faible en comparaisons d'autres opus de la saga mais ça n'en fait pas un mauvais film. Il est certes confus et maladroit mais il a pour lui d'avoir essayé de mélanger du nouveau et de l'ancien sans arriver à trouver la bonne composition.

On notera que c'est le dernier film ou jouera Donald Pleasence. Ce qui donne à ce film un statut très particulier et donne à sa fin une symbolique particulière.

Un film correcte dans sa forme et ambitieux dans son fond. Malheureusement, il ne restera qu'au stade du passable sans profondeur. Néanmoins, à l'image d'Halloween 3 ou Halloween Ends il aura tenté, en partie, de s'affranchir d'un Michael Myers qui, paradoxalement, sera l'un des meilleurs éléments du film.

Suite d'Halloween 5, ce film se penche dès le début sur la secte et sur Jamie lors de son accouchement. L'histoire de la secte c'est ce qui m'a pousser a mettre 7 puisque la secte disparait apres la mort de Jamie. Ce film signe le retour de Tommy le jeune que Laurie gardait dans le premier opus. L'histoire se concentre sur la malédiction de Michael d'ou le tire... Le plus mystérieux pour moi reste le bébé, il semble avoir de l'importance, pourtant après le film on n'entendra plus jamais parler de lui... enfin... Pour finir ce sixième episode de la saga reste un film à regarder.