Guillermo Del Toro : Compte-rendu de la Masterclass

Guillermo Del Toro est venu au BIFFF ce mercredi 11 avril 2018 pour une masterclass retraçant l’ensemble de sa carrière. Pour l’interview, Fabrice Du Welz (Calvaire, Vinyan) et Jonas Govaerts (Forgotten Scares, Welp) ont animé le débat pendant plus de 2h dans le Ciné 1 du Bozar plein à craquer!

(Un article de Malko Douglas Tolley)

Guillermo Del Toro et le BIFFF: une grande histoire d’amour qui ne date pas d’hier!

Si Guillermo connait son apogée depuis qu’il a raflé 4 Oscars pour The Shape of Water en janvier dernier, le festival du film fantastique de Bruxelles avait repéré depuis longtemps le talent indéniable du génialissime réalisateur, producteur et scénariste mexicain. C’est lors de la sortie de son premier film, Cronos en 1994, que le père de Mimic, Blade 2 ou encore Le Labyrinthe de Pan s’était vu décerner la récompense suprême du BIFFF, le rang de Chevalier de l’Ordre du Corbeau.

Le BIFFF et ses chansons !

Comme la tradition le veut au BIFFF, chaque réalisateur doit entonner une chanson avant de présenter son film! Et vu que notre ami Del Toro a du sang mexicain, il ne se déplace pas sans ses mariachis, la suite se passe en images!

« Dans la vie, on passe plus de temps à galérer que le contraire non!? 

Le maître Del Toro a encore marqué des points auprès de ses fans hier soir au Bozar. Loin de nous dévoiler des banalités sur la magie et la beauté du cinéma, le réalisateur n’a pas hésité à insister sur le fait que son parcours fut semé d’embûches et de merdes.

Des problèmes pour trouver des fonds afin de réaliser ses films à l’échec commercial de L’échine du Diable (El Espinazo del Diablo) en passant par sa période chômage qui a duré près de 5 ans entre Chronos et Mimic, celui qui n’a pas toujours eu le soutien actuel du grand public n’hésite pas à dire que dans la vie: « On passe plus de temps à galérer que le contraire, alors, quand ça marche un peu, il faut en profiter car ça ne va probablement pas durer! ».

La Masterclass de Guillermo Del Toro en vidéos!

Dans la vidéo ci-dessous, Guillermo reprend deux exemples du Labyrinthe de Pan et de Pacific Rim pour expliquer que l’important n’est pas uniquement le contenu d’un film mais surtout celui-ci est proposé au public.

Durant le Masterclass, le réalisateur nous révélera de nombreuses anecdotes. Notamment qu’il possède une bibliothèque géante et qu’il est passionné de lecture parmi lesquels des contes de fées (Fairy Tales) et des ouvrages analytiques sur ces derniers. Il insiste sur le fait que nombres d’entres-elles trouveraient leur source en Galice et donc en Espagne et pas toujours au Nord comme on le pense.

Mais ce qu’il faut retenir in fine, c’est que son cinéma s’inspire de celles-ci et qu’il aime planter le décor comme dans nombres d’entres-elles, et ce sans donner d’explications sur le pourquoi du comment (Once Upon A Time…).

Un autre moment fort de la rencontre est le passage sur les fantômes (ci-dessus) et la croyance relative qu’il a envers l’existence de ses derniers. Fabrice Du Welz mentionne également un élément intéressant sur le fait qu’il pose la question « What is a ghost? » dans un de ses premiers films et qu’il y répond ensuite dans un autre film.

Wesley Snipes l’a fait évoluer sur la conception qu’il avait sur le personnage de Blade et sa façon de se battre. Il explique également pourquoi les méchants sont importants pour lui et il révèle que l’histoire du film est bien centrée sur Nomak!

Pour conclure, deux anecdotes inédites de Guillermo sur les tournages. Il a du courir une fois dans sa vie pour la sauver, envie de savoir pourquoi? Cliquez ci-dessous!

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Pour les photos du BIFFF 2018 et plus  bxl.douglas ou sur instagram (douglas.bxl)

(Article initialement paru sur Branchés Culture)