Edward aux mains d'argent

C'est pour moi avec Edward aux mains d'argent que Tim Burton a trouvé son style définif où se mêle avec bonheur merveilleux,romantisme,gothique et cruauté. Le tout assorti d'une critique sans concession d'une bourgeoisie américaine toujours peu encline à accepter la différence des autres. Visuellement c'est du Burton pur jus où se côtoient couleurs vives de la ville avec d'autres plus sombres du château. Côté casting est presque parfait,Johnny Depp tenait là le rôle qui allait définitivement le starifier,en revanche c'était la fin d'une immense carrière pour Vincent Price dont la mort particulièrement touchante ressemblait à l'époque à un passage de flambeau. Un superbe conte à savourer encore et encore....

Quel chef d'oeuvre ! Du grand Burton et du grand Depp ! En effet, la réalisation est d'une beauté et d'une performance incroyable! Le scénario basé sur la vraie adolescence de Burton mais réellement orchestré par une certaine Caroline Thompson, scénariste de "La Famille Adams", "Les Noces Funèbres" et "L'étrange Noël de Monsieur Jack", est parfait. En ce qui en est de la performance de Johnny Depp, c'est excellent ! Celui-ci a été choisi pour son regard qui "parle à sa place", pourtant concurrent de Cruise, plus en vogue que lui à cette époque. C'est une des seules fois où je me suis autant attaché à un personnage fictif et où un personnage est aussi bien joué. En bref, un des meilleurs films que j'ai vu, un réel chef d'oeuvre !

Ce film est pour moi un chef d oeuvre. Les acteurs sont merveilleux un jeu d'acteur hors norme avec johnny depp en monstre candide. C'est un conte de noël qui plait à toute la famille du petit au plus grand, chacun trouve son bonheur. Une histoire d'amour impossible entre la belle et ce que tout le monde voit comme la bête, mais ce n'est pas lui le plus méchant.

Edward aux mains d'argent, film sur la différence et l'exclusion, porté par l'excellente performance de Johnny Depp, s'identifie bien à l'univers étrange, drôle et émouvant de Tim Burton. La première partie du film, où l'inachevé Edward est recueilli par une gentille mère de famille dans une banlieue dortoir ultra standardisée, où les voisines passent le plus clair de leur temps à s'épier mutuellement, est une grande réussite. Le registre de la comédie utilisé par Burton tranche avec la solitude du personnage d'Edward (mais aussi celle, perceptible, des habitants de la communauté), tandis que la seconde partie voit s'inverser la tendance pour aborder l'impossible amour d'Edward pour une jeune fille mais surtout sa mise au ban de la communauté, suite à sa maladresse intrinsèque mais aussi à quelques méprises. Et là, si le propos est louable, pétri de bonnes intentions, les personnages et l'histoire semblent entrer dans le stéréotype : le monstre gentil et amoureux, la jeune fille rebelle, le méchant beau gosse peuplent soudainement un film dont on commence à deviner l'issue. Finissant par confiner à une certaine mièvrerie, Edward aux mains d'argent n'en reste pas moins un film émouvant et à l'imagination rayonnante.

Un conte fantastique qui est si beau qu'il fait rever.