Unfriended

Unfriended est une excellente surprise ! Cette production montre un écran d’ordinateur pendant 1h20 et a réellement réussi à me captiver. Le film propose un concept original et va au bout de ses idées en ne restant pas comme un simple film de fantôme basique et offrant plutôt une bonne intrigue pesante.

Le film débute par la vision de la vidéo du suicide de Laura Barnes : c’est assez froid comme entrée en matière. Ça se réchauffera un peu avec les discussions de Blair et ses amis pour que l’ambiance redevienne vite pesante et inquiétante avec cette mystérieuse personne intruse et inconnue qui se tape l’incruste dans la conversation collective. A partir du moment où les jeunes commencent à devenir paranoïaques et à s’inquiéter, l’ambiance sera pesante et stressante jusqu’au générique de fin. Lorsque cette étrange entité se dévoile et se monstre menaçante, le film devient vraiment étouffant et angoissant. Tout comme pour les personnages et le spectateur aucune issue n’est possible, le danger et la menace sont omniprésentes. Le spectateur, mise à part fermer les yeux ou éteindre sa télé, n’aura quasiment aucun moment pour souffler et récupérer. Certaines scènes peuvent vraiment se montrer violentes et brutales (les mises à mort) ; et la brève scène finale avec Blair est terrifiante. L’angoisse marche encore mieux lorsque le film est aussi bien écrit. Quand on regarde le concept c’est certes original mais le sujet pouvait être très fermé. Pourtant non, le film propose une bonne intrigue et un bon jeu à énigmes et à révélations.

Unfriended est donc un film original qui, pour ne pas dire qui réinvente le genre, réinvente le found footage d’une manière efficace et intelligente. Le film se montre tout le temps pesant et angoissant grâce à son intrigue et à ses bonnes scènes horrifiques.

... pas besoin d'ennemi.
Et avec des films comme ça, pas besoin de TV pour se dézinguer les neurones... et les noeils, en passant.

Ecrits à la va-vite, le synopsys, les persos et les dialogues sont navrants de stupidité et d'incohérence (et d'incompétence aussi : la scène où le "pro de l'informatique" du groupe espère virer un hacker avec un anti-trojan... ce s'rait drôle si c'n'était débile). On comprend en moins de 10 minutes l'élément clé qui ne sera révélé qu'à la toute fin. On hallucine face aux persos clichés à mort, auxquels on ne parvient pas à s'attacher tant ils sont insupportables, bêtes et insipides. Quant aux dialogues, aux 3/4 écrits (ouais, en plus faut lire, c'est écrit petit, et avec un contraste pérave), ils sont d'une platitude à rendre envieuse la Beauce entière.

La réalisation est magistrale de nullité : un plan fixe d'une heure 15 sur un écran d'ordi dans lequel des fenêtres s'ouvrent et se ferment. Dans ledit écran, on a la plupart du temps un split de 5-6 webcams, soit autant de gros plans... fixes eux aussi. Ca peut être utile pour les tutos de yout***, mais pour un film, ça finit vite par lasser.

Les acteurs ne sont pas trop mauvais, mais les caricatures qu'ils interprètent appellent tellement aux coups de boule en série qu'ils finissent par avoir l'air exécrables. De ce fait, aucune crédibilité ne ressort de leurs jeux, malgré leurs efforts (parfois excessifs pour certains).

Fx très rares, et lamentables. A peine dignes d'un film de potes particulièrement fauchés et dépourvus de sens pratique et esthétique.

Une grosse bouze profondément ennuyeuse, à éviter. Regardez-vous un vieil enregistrement de Casimir, vous vous ferez de plus grosses frayeurs, et au moins vous n'aurez pas envie de tuer les protagonistes.