Captivity

J'avais trouvé le concept de base pas trop mal, pourtant. Je parle pas de la séquestration en elle-même, qui est un genre largement traité, mais de la nature et de la raison de cette séquestration. Petit à petit, on découvre que les tortionnaires sont très dérangés et nous avons droit à quelques surprises bien pensées et bien amenées.

Au-delà de ça, j'ai trouvé tout le reste très très moyen, voir nul. Déjà, la réalisation qui m'a rendu un grand nombre de scènes totalement incompréhensibles. Ça s'enchaine super vite, ça saute du coq à l'âne avec des incohérences flagrantes qui ennuient très rapidement. Pour moi, les tortures sont inutiles et n'ont aucun effet. J'ai trouvé qu'elles étaient vraiment mal amenées, trop rapides, trop inexpliquées, trop mal filmées pour avoir l'impact escompté. J'ai eu l'impression qu'ils ont voulu nous montrer qu'ils savaient inventer des tortures cool comme Saw et Hostel. Largement raté, selon moi. Côté acteur, j'ai rien vu d'éblouissant non plus. l'actrice principale m'a même plutôt ennuyé. Les rares scènes "gores", je les ai très vite oubliées... Quant à la fin, sans en parler, je l'ai trouvé plus que décevante.

En conclusion, un concept original dans la nature de la séquestration qui m'a plu, avec des tortionnaires déjantés et surprenants, mais un tout qui me laisse un gros sentiment de bâclage, clair et net, dans toutes les étapes du film.

Trop loin de la moyenne, pour ma part !

Si coté mise en scène, l'ensemble demeure agréable sans être transcendant (le montage est au moins fluide et lisible, ce qui change radicalement des sempiternelles caméras épileptiques récurrentes dans les "torture movies") le véritable problème réside à la fois dans le script et dans l'interprétation.

Le scénario est en effet d'une banalité affligeante: se résumant en deux lignes, l'histoire passablement prétentieuse (ça se veut "thriller psychologique"...) n'est qu'une succession de scénettes de tortures physico-mentales cousue de clichés énormes.

Entre deux incohérences (et pas forcément dues aux remontages pour accroitre la violence) et quelques aberrations narratives (l'héroïne qui se cache sous un lit pour échapper à un gaz ou qui tombe dans les bras de son copain d'infortune alors qu'un psychopathe rode dans le coin), le spectateur aura tôt fait d'avoir une longueur d'avance considérable sur cette top modèle séquestrée décidément pas très futée (le coup de l'album photo...même un enfant de 6 ans aurait pu deviner le blême c'est dire!). Les retournements de situation finale sont d'ailleurs très grotesques et décevants tant ils paraissent déjà vus et "faciles" (l'identité de(s) agresseur(s), les flics encore une fois bon pour faire déco et/ou hachis parmentier, l'issue de la confrontation finale...).

Mais le coup de grace revient aux acteurs vraiment à coté de la plaque: Elisha Cuthbert, pourtant convaincante dans LA MAISON DE CIRE, n'arrive jamais à rendre attachante ou émouvante son personnage tant celui-ci est définitivement stupide (je veux bien que la panique nous rende incohérent...mais là c'est un cas désespéré!). Et ce n'est pas son partenaire, Daniel Gillies, qui remontera le niveau avec trois expressions sur son visage (1/ j'ai peur, 2/ je suis beau gosse, 3/ je fais peur) et un rôle tout aussi inintéressant.

Le seul mérite de CAPTIVITY est qu'il se laisse plus ou moins suivre (toutes proportions gardées hein!) avec le sourire aux lèvres tant il est difficile de prendre au sérieux un tel ramassis de stéréotypes et d'invraissemblances. Si vous n'êtes pas du club "amateurs de nanars bêtes et inoffensifs", mieux vaut se tourner vers autre chose qu'en direction de ce produit d'intérêt limité qui, de toute façon, s'effacera de votre mémoire une fois vu.