Pusher 2: Du Sang sur les Mains

Deuxième opus de la trilogie Danoise réalisée par Nicolas Winding Refn. Cette séquelle continue d'explorer le milieu local de la drogue de Copenhague, et se focalise sur le personnage de Tony, interprété par Mads Mikkelsen. Personnage auparavant aperçu dans Pusher premier du nom où Tony avait trahi Frank son associé d'alors; et donc pas étonnant de le retrouver sortant de prison en début de film. Il tente alors de renouer des liens avec son père alors parrain de la mafia locale, et par la même occasion reprendre ses petits trafics. Cette suite est du même accabit, une histoire somme toute basique, et pourtant le réalisateur sait non seulement s'entourer de bons acteurs, mais également de les mettre en lumière comme il se doit, les personnages sont une fois de plus remarquablement interprétés, faisant passer certains pour de gentils méchants. On a une palette incroyable de personnages très bien approfondis, leur caractère très bien mis en avant, et finalement c'est ça qui fait la force du film, car l'attachement et l'empathie envers ces personnages est immédiate. Par conséquent, le personnage de Mads Mikkelsen, n'est pas juste un voyou sans envergure, mais bien un être méprisé, rejeté par son propre père, pour lequel justement il essaye de briller et d'endosser des responsabilités. Et là, le manque d'affection, le manque de reconnaissance et d'amour n'est plus une illusion. Les événements du film qui sont par ailleurs très bien amenés marquent un changement dans le comportement du jeune Tony, qui dès lors va essayer de ne pas reproduire les même erreurs, lui offrant ce que la nature a fait de plus beau au monde. Bref, Pusher 2 est une séquelle à la hauteur si ce n'est plus, toujours faite sur un ton mélancolique et pourtant porteur d'un certain espoir.