Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes

Production Asylum, ça donne le ton dès le départ : budget minimaliste, et donc film minimaliste pour public aux exigences minimalistes.

L'écriture n'a pas demandé plus de 8 secondes : un quinquin qui bouffe les gens, mais il a 2 têtes (seule originalité du bidule). Pour l'essentiel, un gouffre de bêtise abyssal capable de rebuter à peu près tout le monde (les marins seront outrés, les enseignants ébahis, les bodybuilders dégoûtés, les mateurs dépités,... et même les requins seront scandalisés).

Réalisateur aux abonnés absents. Plans et séquences tous plus standards les uns que les autres, avec quelques énormes ratages de-ci-de-là (on finit par se demander si les gars de l'équipe n'ont pas touché un cachet d'acteur, tant ils passent souvent dans l'champ). Le monteur a fait c'qu'il a pu pour donner un peu de peps à certaines séquences d'attaques, mais ce fut là son seul effort.
Les attaques sont assez variées. De fait, si certaines ont un côté spectaculaire indéniable, d'autres sont si ridicules (pour ne pas dire impossibles) que l'ensemble ne laisse pas admiratif.

Le menu du buffet est classique : acteurs nuls, actrices jolies (mais nulles) pour la plupart. Deux sous-tifs sautent (pas plus), mais dans des circonstances particulièrement peu bandantes (l'attaque la plus navrante à tous points de vue).

Effets spéciaux en dent de scie : certains numériques sont vraiment très bons, surtout au début, donnant de faux espoirs très vite anéantis à l'apparition de la première maquette, en mousse, particulièrement ratée, que ni le montage épileptique de la scène ni l'envoi de 10aines de sceaux de flotte rouge ne parviennent à cacher.

L'ensemble ne parvient pas à instaurer la moindre ambiance : aucune appréhension (les scènes sont plus téléphonées les unes que les autres), aucun flip (on regarde souvent sa montre en se demandant pourquoi le requin est à la bourre), aucune tension (ah tiens, ils restent dans la flotte alors qu'on voit la plage à 5 mètres derrière... normal), aucune répulsion liée à l'horreur de ce qui est montré (trop mal fait pour y croire) ou suggéré (rien), humour inexistant, science insultée (et donc indirectement l'intellect du spectateur, mais cette boîte semble considérer que ces 2 mots sont antinomiques) à de nombreuses reprises.

Un film tenant ses spectateurs dans un état de dépit absolu constant, malgré quelques scènes/plans suscitant une vague admiration (pas plus, c'est quand même de l'Asylum). A voir en entre-deux, les yeux fermés la plupart du temps. Avec du bol vous n'verrez que les rares plans bien foutus du quinquin qui nage, seul point un peu positif de l'ensemble.

Oh là là le film de merde ! Pourtant, au début, je croyais que ça allais me faire marrer avec l'autre qui sort son shaker de protéine, ça sentait bien le nanar mais non en fait, plus ça avance, plus c'est fait sérieusement et donc moins c'est intéressant, c'est tellement au raz des pâquerettes...Les dialogues sont nul, c'est pitoyable. Le truc qui sauve le film, c'est malheureux, mais c'est de voir quelques seins et quelques culs à droite et à gauche, faut bien lui trouver un intérêt parce que le requin à deux têtes... où est l'intérêt d'ailleurs ? Sacré Asylum, ça se drogue sévère la dedans !

Le gros nanar bien débile par excellence. Des acteurs nuls, un scénario consternant blindé d'illogismes, des dialogues crétins mais finalement parfaits pour ses interprètes, des FX tout juste corrects mais bien marrants, des situations improbables et ridicules... Bref, je peux comprendre qu'on déteste...

Maintenant, pris pour ce que c'est, une grosse perlouze issus des cerveaux rongés par l'alcool pisseux et la drogue coupée à l'ammoniac de scénaristes mongolos, on peut s'amuser de temps à autres. Mon nanardomètre ne frétille que par instants, hors des tunnels de dialogues abscons, mais avec fierté; le charisme d'endive de l'ensemble des interprètes et des scènes d'action délicieusement débiles emportent le morceau régulièrement, jusqu'à un final vraiment vraiment complètement nawak...

Je vous laisse juge du final grandiose: les survivants tentent de faire exploser le requin à deux-têtes en images de synthèse torchées sur l'ordi de Papi ou parfois avec une animatronique ta mère toute pourrie en carton-pâte, avec un tout petit fond de baril d'essence. Pour allumer cet incroyable combustible et faire une maousse eXploGeune de-la-mort-qui-tue, une des pétasses au QI de mollusque sors son briquet de son sac-à-main qui a trempé dans l'eau pendant une heure, et demande à son pote encore en vie d'enlever son tee-shirt tout mouillé, et de l'essorer pour en faire une mèche... La suite laisse béat d'admiration...

Beaucoup d'incohérences dans ce film, au moins s'il y avait eu un peu d'humour pour faire avaler tout ça, mais non !

Par ex:

- La distance entre l'atoll et le bateau 200m, mais pour y arriver, 10mn avec un hors-bord a plein régime.

- La profondeur, le requin arrive à surprendre trois nageurs par un mêtre de fond sans montrer son aileron immense .

Il y a aussi un petit problème de gauche et droite sur la fin avec la tête de requin blessée.

Carmen Electra et Jerry O'Connell sont un peu des "figurants", c'est plutôt Brooke Hogan (la fille d'Hulk) l'héroine du film, les acteurs et surtout les actrices sont pas trop mal et les effets spéciaux relèvent le niveau général.

Il y a moins dans deux têtes que dans une ... (mais nan, me dit Philou d'amour, c'est l'inverse ... ben justement dans ce film, tout est inversé !!!) ... en fait ce film est justement l'inverse d'un film ... à défaut ... par ailleurs, les défauts c'est bien tout ce qu'a ce film ... mais décompressons paliers par paliers sinon nous risquerions un accès de folie burlesque malvenue !!!

Pas de scénariste comme toujours avec cette firme et s'il y en a un ... il est à l'asile depuis longtemps !!! Un requin à deux têtes (qui nous refourguent les mêmes mimiques à deux secondes d'intervale quel que soit le temps, le climat, l'attaque, la platitude, l'absence de spectateurs) veut tout bouffer : bateaux, pecnots, pensus, débiles, pouffes, slibards, nibards ... rien de neuf sous le soleil ... on se dira que décidément les gosses sont vraiment de gros débiles pour être encore aux études à leurs âges, que le prof a un coté mal foutu qu'on aurait déjà vu dans Sliders, que Carmen Electra ne sert à rien (puisqu'elle ne se dévêt pas !!!) ... enfin tout a déjà été dit des millions de fois dans d'autres navets aussi drastiques ... alors pourquoi s'entêter à le répéter ? Parce qu'il existe bien des crevards qui nous pondent ces films à gerber ... et parce que je l'ai déjà dit ... JE NE PERMETTRAI PAS A PHILOU DE PIQUER MA PREMIERE PLACE !!!!

Les acteurs ... y en a pas ! Les actrices ? Y en a pas ! Les guests stars ? Y en a pas ! Ben merde alors, alors qu'est-ce qu'il reste ?????? Des greluches attiffées à la sortie de bain mais qui ne montrent pas de tétons ni de ch*** humides ... des connards vicelards mais nullards à mort et pas montés comme des madriers, mais plutôt gaulés comme des castors ... rien je vous dis ... un minable petit lécher de gouniottes qui montrent prudemment leurs niches diverses (dans le genre ma copine est plate, je compense grâce au PVC on a vu mieux !!!) ... platitude totale car rien de vraiment sexy, rien de purement sexuel et basique, pas d'enfournement à la retournée sur le dos du requin ... rien ne viendra relever Oscar de votre slibard !

Les effets spéciaux sont merdiques ... les deux gueules en plastique injecté sont encore pires, le requin change de taille selon les plans, fait du stock shot d'autres films du même genre et en plus parvient à dévorer des connards et des connasses dans 50 cms d'eau ... Le pire, c'est que pas un seul moment n'est sauvé d'un ennui mortel apporté par une imagerie merdique sautant comme un vieux transistor et bondissant du coq à l'âne sans vraiment prendre le temps de donner de la tension ... c'est juste un gros étron de plus pour la firme de l'asile ... allez, à la niche ! Couchez et sans susucre !!!!