Mother's Day

Un film qui s'appuie sur l'image du matriarcal et de son émancipation.

L'intro commence fort avec cette vieille femme qu'on suppose future victime d'un couple de jeunes mais gros basculement puisque c'est elle et ses deux fils qui assassinent les jeunes gens. De quoi apporter un intérêt certain à la suite.

On suit ensuite un trio de jeunes femmes aux personnalités bien définies, l'une privilégiée, la seconde dominée par sa mère et la troisième victime de l'emprise masculine. On voit de par leurs parcours que c'est un trio complémentaire et j'apprécie cet aspect là qui sera bien exploité.

Donc le trio va se retrouver victime de cette famille de psychopathes, bien que ironiquement la seule vraie victime des tortures et viols de ces bourreaux sera justement celle dominée déjà par le passé par la gente masculine.

On introduit dans cette captivité une ambiance malsaine digne de "La dernière maison sur la gauche" de Wes Craven ou rien n'est épargné à la victime, ni à ses camarades qui assistent impuissantes au calvaire.

On joue beaucoup sur la facilité scenaristique pour justifier de l'évasion des protagonistes, où alors de la bêtise de cette famille.

Après une traque nocturne, qui rappelle par certains aspects celle de Leatherface contre Sally dans l'iconique "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hooper, on assiste à un renversement complet de la situation avec le duo de survivantes devenant les bourreaux de leurs agresseurs. Elles en deviennent si cruelles qu'on en vient presque à plaindre cette famille.

Un point intéressant, c'est cette idée de renvoyer une image de la mère négative que ce soit pour l'une des protagonistes où les deux frères qui sont finalement victimes de cette domination matriarcale qui les enferment dans un mode de vie ou ils sont piéger par devoir filiale, chantage affectif ou amour aveugle. Ce n'est pas un hasard si cette protagoniste fait un transfert entre la mère des assassins et sa propre mère.

Un autre élément intéressant c'est cette soeur de la mère qui apparaît comme une sorte de mythe et qui finalement a son intérêt dans un final qui est pour le coup un ultime rebondissement qui ajoute une petite tension innatendue.

Un assez bon film qui appuie bien le côté girl power en pleine mouvance de l'époque, avec des antagonistes masculins dominés par leur mère et finalement ridiculisés par leurs victimes féminines. C'est aussi un pamphlet cinématographique assumé contre le matriarcal. Les transitions avec un fondu au jaune apporte une petite touche d'originalité visuelle.

Dire qu'à une époque il était interdit aux enfants de tutoyer leurs parents.

Dire qu'à une époque il était interdit aux enfants de lier une quelconque affinité avec leurs parents.

Dire que dans les années 80 il existait une famille qui n'avaient que faire des deux principes citer ci dessus, et ces sur cette famille que ce déroule le film.

Mother's Day le seul film que je me suis fais voler au nez et la barbe par un membre même de ce site et donc grâce à toujours le seul, l'unique et l'inimitable Gory Freddy il m'a été possible de voir.

Alors certes le film est quand même moins osé que son remake et les deux enfants demeuré sont beaucoup moins vicelard que ceux du remake aussi, en attendant la ou son remake ne l'égalera pas, reste sur la tronche et le comportement de cette famille, la ce sont de vrai tarés qui n'ont pas de prétexte pour commettre leurs délires. On serait presque susceptible de croire qu'à l'état naturel il ne sont pas loin d'être comme les personnages qu'ils campent.

Le hic du film c'est que toute cette famille est intéressante à voir dans leurs délires et les deux garçons sont tellement intrigants (dans le genre phénomène de foire) que lorsque ils disparaissent de l'écran, le temps passe très lentement.

Alors certes les trois jeunes filles qui tomberont dans leurs filé, sont sympa, mais leurs délires entre elle est tellement présent qu'il nous donne la sensation d'être exclu du film, ce qui amène un certain ennui.

Du coup on se fait violence en subissant leurs délires jusqu'au retour des deux tarés, et quel retour ! Avec une scène de kidnapping à base de sac de couchage !

En conclusion, même si il reste inégal dans son rythme, Mother's day contient sa propre personnalité, une atmosphère présente le tout ce concluant dans un final nerveux.