The Girl Next Door

Revenons en à nos moutons. The girl next door est un film dramatique très dur, et je pèse mes mots. Surtout puisque l' on apprend que c' est tiré d' un fait réel. Un bon film, pour ceux qui ont les tripes bien accrochées, plus sur le moint psy que visuel. Il pousse très loin le vice et le sadisme dont peut faire preuve le genre humain. Le livre est très bien interprété sur le petit écran, jusqu' au petit détail près. Cependant je vous conseillerai quand même le livre plus que le film, comme souvent d' ailleurs. Il restera a vie l' un de mes best seller culte.

Après un livre que j' ai adoré, malheureusement je suis souvent déçu par le film qui suit. Ici surtout du fait que c 'est super mal doublé, la moitié des enfants sont doublés par des adultes dans la version Fr! Quel bande de plouc, dont je fait parti car je me pleins et je ne suis pas foutu de regarder un films en V.O. Sinon pas grand chose de négatif a dire, si ce n' est qu' un autre film retrassant la même tragédie est sortie la même année. Sous le nom de An American Crime, et même si je suis loin de faire l' unanimité, perso j' ai préféré celui si. Peut être un chouilla moins réaliste et pas aussi proche du livre, mais mieux interprété et surtout beaucoup mieux doublé.

Mais les avis sont très partagés, je vous laisse donc vous faire votre propre opinion en vous disant, sans me mouiller, que les deux sont bons.

A quoi on assiste durant tout le film ? A la vie d'une famille qui n'a pas inventé le couteau à éplucher les bananes s'en prenant de façon systématique à une pauvre pièce rapportée en la personne d'une jeune fille recueillie dans le nid depuis peu. La matriarche dégénérée poussera sa descendance à abuser de la dite gamine de toutes les manières possibles avant de finir (un peu tard) par être stoppée dans sa folie. Au milieu de ça un gamin, un peu moins fêlé que les autres, se rendant compte que ce n'est décidément pas une manière de traiter une demoiselle. M'ouais, mais à part ça, on peut pas dire qu'il ait beaucoup agi pour arrêter le carnage. Alors bon, c'est un gosse tout ça, ok d'accord mais ça l'aurait pas tué d'en parler au moins à ses parents dont on nous montre pendant tout le film qu'ils sont ouverts et sympathiques avec leur rejeton. D'ailleurs nous est prouvé qu'une conversation sérieuse et mature est possible quand on voit David discuter avec son père de façon tout à fait adulte. Mais bon, lui il dit rien et assiste à toutes les violences et humiliations infligées à sa copine la bouche ouverte et l'œil étonné avant de se décider à se bouger un peu... quand il n'y aura plus rien à faire.

Il aurait été intéressant de creuser un peu le personnage de la mère parce que là on a affaire à un jeu en demi-teinte qui ne marque pas les esprits... Il y avait pourtant une bonne leçon à prendre du côté de Piper Laurie et sans copier son rôle évidemment, se donner au moins les moyens de marquer le métrage. Ici que nenni, la mère semble juste plongée dans son délire, encouragée par ses gamins et profitant de l'idolâtrie qu'elle leur inspire pour s'en prendre à plus faible qu'elle. Bref, Ketchum aurait mérité une galerie de personnages un peu moins transparente et un film qui ne tourne pas mollement en rond dès les 20 premières minutes pour rendre un réel hommage à son best-seller.