La Colline a des Yeux

Un remake du film culte de Wes Craven, par le réalisateur de "Haute Tension", Alexandre Aja.

On peut déjà dire que ce film se détache de son prédécesseur par sa violence plus frontale, qu'on peut déjà observer via une intro mémorable. Là ou le premier installé une ambiance qui amené à une violence progressive, ici le ton est donné dès le début, donc pas d'effets de surprise on sait à quoi s'attendre, en principe.

En effet, si ce remake s'avère bien moins subtil, il n'en demeure pas moins qu'il joue sur son côté ultra gore pour amener un malaise au public par une déferlante de violence. Les mutants cannibales sont ici effrayants rien qu'à leurs visages déformés, leurs illustres modèles font d'ailleurs pâles figures. De plus, on accentue la perversité de certaines scènes de l'original, rendant la scène de viol, par exemple, encore plus malaisante.

Les protagonistes sont les mêmes que dans l'originel, pas beaucoup de changement à ce niveau-la, mise à part que le patriarche semble ici un poil plus sympathique et qu'on met plus en avant le personnage du gendre qui subit une métamorphose psychologique encore plus percutante.

Du côté des antagonistes, les cannibales représentent la vraie originalité de l'histoire. Bien qu'ils soient calqués en partie sur la famille de cannibales primitifs du film originel, ils arrivent à s'en démarquer suffisamment pour être l'élément fort de ce remake du fait d'un passé distinct et d'une monstruosité bien plus manifeste. On peut par contre reprocher un manque de dialogue et de complexité qui fait qu'à ce niveau-la les cannibales du premier film sont plus intéressants. De plus, l'autorité au sein du groupe semble ici plus confuse, notamment avec l'ajout d'un vieux patriarche qui semble être celui qui commande même si ce n'est pas clairement confirmé. Jupiter est ici relégué à un executeur primaire, bien loin de l'image du patriarche autoritaire et psychopathe du premier film.

Malgré tout, il faut souligné l'impact visuel et narratif du film. C'est un survival réussi qui tient ses promesses en apportant son lot de tensions, de réalisme et de peurs.

C'est un des meilleurs remakes horrifiques des années 2000 de par son habilité à jouer sur les codes de son modèle tout en trouvant sa propre voie. C'est plus primaire, moins subtil, mais au combien plus percutant et réaliste. On n'a pas le temps de s'ennuyer au vu de l'expérience que nous procure ce film.

Excellent remake, Alexandre Aja nous épate encore une fois avec un film mélange suspens, angoisse et terreur. Un excellent jeu d'acteurs qui permet le réalisme du film !

Le désert du Nouveau-Mexique a été le théâtre de nombreux essais nucléaires en surface depuis le milieu des années 40 jusqu'aux années 80, jusqu'à ce qu'ils deviennent souterrains pour limiter l'émission de radiations dans l'atmosphère. Je ne sais pas vraiment si ces essais nucléaires ont réellement provoqué des mutations génétiques sur des personnes qui se seraient trouvées à proximité des sites exposés aux radiations, mais toujours est-il que dans le film - un remake de l'original réalisé par Wes Craven en 1977 - des habitants d'une ancienne bourgade minière isolée au milieu de nulle part ont visiblement sévèrement morflé, autant physiquement que psychologiquement !

Comment leur existence a t-elle pu rester si longtemps inconnue aux yeux du gouvernement ? Toujours est-il que ces rednecks dégénérés se sont recyclés dans le kidnapping, la rapine, le viol, le meurtre et le cannibalisme... Rien que ça ! Leurs victimes ? Les quelques malheureux pèlerins de passage dans cette région désolée et reculée de l'arrière-pays, au c½ur d'un désert qu'Alexandre Aja a parfaitement su rendre hostile et inquiétant avec sa caméra. Bon, pour des raisons budgétaires aisément compréhensibles, le film a en fait été tourné au Maroc, mais le désert reste le désert, même si le fait de savoir que l'histoire se déroule en fait chez Mouloud et Rachid, plutôt qu'au pays de Billy The Kid, m'a tout de même trotté dans la tête durant la majeure partie du film...

Passé une introduction efficace, avec son défilé de photos d'archives sur les conséquences génétiques des radiations nucléaires sur les nouveaux-nés notamment, le film prend son temps pour se mettre en place. Un rythme assez lent, mais qui bénéficie à l'instauration d'une atmosphère travaillée et oppressante, où le suspense monte crescendo à mesure que la menace se précise sur cette belle et brave famille américaine. Je reste circonspect sur les membres de cette malheureuse famille. Des acteurs convaincants et crédibles, un véritable sentiment d'union, mais également quelques clichés (l'ado rebelle et chiante notamment...) et des personnages pas forcément très attachants.

Puis l'action démarre réellement enfin au bout d'une présentation certes longue mais judicieuse. Et là, Alexandre Aja ne fait pas dans la demie mesure, accompagné par un score parfaitement au diapason de la tension et de l'horreur véhiculés à l'écran. La violence graphique est très crue et brutale, viscérale, sans concessions (surtout dans la version non censurée), et l'impact dramatique des scènes de violence atteint un degré de réalisme rarement atteint au cinéma, au point de véhiculer chez le spectateur un étrange sentiment de malaise, voir même une certaine culpabilité d'assister à un tel spectacle malsain, morbide et cruel. De la violence gratuite, et un sentiment de vengeance qui naît rapidement dans l'esprit du spectateur, illustration d'un pari réussi pour Alexandre Aja.

La dernière partie du film vire ainsi dans l'affrontement brutal et direct entre les survivants de cette famille décimée et les locaux dégénérés, dans une explosion de violence sanglante et quasi jouissive. J'ai bien aimé l'escapade dans la Nuke Town, le tacle à l'encontre de l'Amérique avec l'hymne national chanté par l'un des tarés difformes et le drapeau américain planté dans la tête d'une des victimes (venant d'un frenchy ça ne m'étonne pas) et l'aspect "survival" poussé jusqu'à l'extrême. Vraiment du bon boulot réalisé par Alexandre Aja, même si je ne me suis jamais réellement identifié aux victimes durant le film, avec le manque d'empathie que cela suppose dans ce genre de film.

Un excellent film d'horreur tout de même, esthétiquement irréprochable, violent et sanglant, extrême et réaliste. Oubliez l'original de Wes Craven !

Juste un EXCELLENT FILM! Tout ce qu'il faut pour un bon film d'horreur est présent dans ce film. Le scénario : du fait que c'est un remake (je n'ai pas vu l'original), il est déjà écrit, donc je ne vais pas épiloguer sur ça. Juste efficace et prenant! L'atmosphère : pesante et stressante, je dis donc : parfait! Les bêtes : horribles, dégoûtantes, immondes. Image parfaite (zoom sur celui en fauteuil). De plus : cruelles et sadiques. What else?! Les acteurs : bon jeu! Les meurtres : gores et sanglants : parfait! Le bébé et le chien : Les deux stress. Pendant tout le long du film, je me demandais si le bébé allait mourir, de même pour le chien. De plus, le chien est un véritable héros dans ce film! Point faible : trop de survivants! (ahah). Le bébé, le chien et un des deux jeunes auraient suffis. Enfin bref, chef-d'oeuvre du genre! PS: le titre du film est très bien trouvé : original et intriguant.

Alexandra Aja est entré dans la cours des grands avec ce film. Pour un remake c'est un excellent remake et c'est suffisement rare pour être signalé. La première partie du film est très proche de l'originale et rend un vibrant homage à l'oeuvre de Wes Craven. Puis le réalisateur y ajoute sa touche personnelle avec ce village test et une vision plus explicite de l'histoire. Le film se transforme alors en un mémorable spéctacle horrifique avec notamment une incroyable scènedu chat et de la souris dans la maison. Le film de 1977 est un peu plus sombre dans le fond et la forme mais tout le reste est transcendé avec ce remake, plus riche, plus dûr, plus violent, plus réfléchi...Génial ! Sans dénaturer l'oeuvre originale déjà culte, bien au contraire, Aja la transforme même en chef d'oeuvre absolu. Un must ! CHapeau l'artiste ! A voir AB-SO-LU-MENT.