Pig hunt

Tout y est. Des consanguins alcooliques aux dents pourries, une bande de jeunes stupides aux réactions incompréhensibles, une forêt, des animaux sacrifiés même si ça ne sert à rien, un sous-monstre risible, un dénouement de merde, des paires de seins, un héros couillu aux cheveux courts. Un film de merde.

De loin ça fleurait bon le nanar (et le cochon aussi un peu), de près c'est entre les deux, naviguant entre le bon film de monstre et la série B grotesque, on sait parfois pas trop si on a mis le pied dans le bousin ou si on a trouvé une truffe.

Pas mal de chose agaçantes, des personnages sur caricaturaux au bon vieux clichés sur l’Amérique profonde, en passant par des dialogues parfois inutiles souvent ridicules, des situations absurdes et un humour qui tombe à plat, quand au montage y'a certains ratés qui ne peuvent passer inaperçus.

Au delà de ça, et c'est un tour de force au vu des défauts cités précédemment, l'ambiance est là, principalement grâce a une BO bien sentie et parce que James Isaac a su filmer la forêt. La chasse est l'élément principal du film et on sent que le sujet est bien maitrisé ce qui est plutôt agréable, les SFX sont dans l'ensemble bien fichu et on à le droit à plein de petite scène crados tout à fait à propos.

Enfin le monstre comme toute grosse bête qui se respecte attend la fin pour se présenter à nous, alors qu'on y crois presque plus et si à ce moment là ça nous importe plus vraiment, elle boucle plutôt bien ce "pig hunter".

Au final, l'ensemble se balance sur un fil entre éclairs de génie et médiocrité, de beau morceau de bravoure et de gros ratages bien patauds, une curiosité en dent de scie qui si elle se laisse regarder et même s'apprécie à certain moment pour agacer la seconde d'après me laissant une impression mitigée.

Le moins que je puisse dire c’est que je n’attendais pas ce film au tournant. Et encore moins de la part du gars responsable de l’affreux HOUSE III. Mais Jim Isaac est aussi celui qui a pondu JASON X. Un film trop démarqué mais réjouissant. C’est donc avec indifférence que j’ai commencé à regarder PIG HUNT. Non pas sans une envie folle, je l’avoue, de voir enfin un phacochère digne du RAZORBACK de Russell Mulcahy. Le film commence assez bizarrement. Une bande de jeunes partent faire la chasse. L’on prend peur dés le départ de devoir se farcir un énième film horrifico-comique dont le monstre ne serait pas le personnage principal. A moitié vrai ! Le réalisateur met plus en avant ses protagonistes. Ville contre campagne, hippies contre bouseux,… Mais quoi qu’on en dise, la vraie star est la chasse elle-même. Sans nul doute, PIH HUNT possède un esprit « prédateur ». Une attitude particulière qui lui permet de ne faire sombrer le spectateur dans l’ennui. Car si les interactions entre les personnages tiennes le coup au début, le milieu traine en longueur et ne fait guère avancer le film. Pire, le réalisateur fait même exprès de ne pas nous dévoiler ce fameux monstre. Juste quelques plans subjectifs parsemés de gauche à droite. Mais l’esprit attentif aura bien fait de ne pas laissé son impatience prendre le dessus car au moment ou l’on s’y attend le moins, le film prend un virage inattendue. Le scénario devient plus clair mais surtout plus intéressant. Parcimonieusement, le réalisateur répond à nos questions jusqu’à un final à priori « normal » mais qui se révèle fort intense. Mais quant n’est-il du monstre de PIG HUNT ? Sans nous être dévoilé durant tout le film, il n’apparaît que dans la dernière bobine. Ne criez pas au scandale car je peux vous assurez que très rarement, j’ai pu voir un metteur en scène dévoiler au bon moment sa créature. Résultat ? Effet « film de monstre » quasiment total ! Intelligemment, la barrière entre « les bons » et « les gentils » est assez floue. Ce qui ajoute une particuliarité supplémentaire à un film de facture en apparence « classique ». Un point bien venu faisant de PIG HUNT un film curieux mais attirant à plus d’un titre. Violent, il l’est beaucoup. Parfois choquant (l’exécution du gros de service) mais servant à merveille le film. Certaines séquences sortent carrément d’un autre monde. Mais en parler serait trop en dévoiler. Sachez juste que Jim Isaac à réussi un pari plus que casse-geule là ou beaucoup d’autres ce seraient plantés.